Art contemporain et cultes afro- caribéens

Publié le 11 janvier 2014 par Aicasc @aica_sc

Guyodo

Après l’exposition collective  inaugurale, Caribbean cream, la galerie BrutEdge située à Newark Avenue, Jersey City, dans un immense centre d’art, MANA Contemoprary art center, récemment créé par Eugène Lemay avec l’objectif d’en faire à brève échéance une destination incontournable pour l’art contemporain,  propose, du 12 janvier  au 8 mars prochain, Spirit Migration the flowing, the fleeting, the spectral.

Jorge Alberto Perez

La présence du sacré, souvent perceptible dans l’art contemporain de la Caraïbe et sur le plan technique, le recyclage, la récupération, l’assemblage et le collage sont les lignes directrices de cette exposition d’artistes de Cuba et d’Haïti, quelquefois déjà entrés dans l’histoire de l’art caribéen comme Belkis Ayon (1967 – 1999),  Pierrot Barra (1942-1999), Prosper Pierre Louis (1947 – 1997) ou Nasson (1961-2008).

David Boyer

Myrlande Constant, Dubreus Lherisson, David Boyer d’Haïti convoquent les loas et revisitent les bannières vaudou avec des paillettes, des coquillages de vieilles poupées tandis que des feutres de Guyodo, artiste de la Grand Rue, émerge un dessin expressif et comme halluciné.

Mylène Constant

Les sculptures – assemblages d’un autre artiste de la Grand Rue, Eugène André dialoguent avec l’auto-portait de Nasson : «  Je ne suis plus Nasson. Je suis Baron samedi. Je suis mes œuvres » et avec le saint homme du cubain Olazabal, crucifié ou bénissant comme avec  certaines silhouettes de José Bedia. C’est qu’une inspiration commune est la source de ces œuvres :  les rites et sociétés secrètes  vaudou et yoruba. Ainsi les collages photographiques du cubain, Jorge Alberto Perez évoquent la légende Yoruba de Moremi.

Nasson
Autoportrait

Douze artistes pour exprimer la diversité et la richesse de la culture sacrée caribéenne restituée à travers le prisme de l’art contemporain.

Prosper Pierre Louis

Vue de l’exposition
Rodrigo Olazabal