Critiques Séries : Sherlock. Saison 3. Episode 3. His Last Vow.

Publié le 14 janvier 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Sherlock // Saison 3. Episode 3. His Last Vow.
SEASON FINALE


Je connais le goût de Steven Moffat pour les épisodes complexes et les intrigues tarabiscotées. Et cet épisode, écrit de sa main, est une sorte de réponse à ce qu’il sait faire de mieux. Cependant, l’épisode était-il bon ? C’est une question que je me suis posé de nombreuses fois avant d’en venir à la conclusion que derrière cette sorte de fourbi pas possible, se cachait en fait quelque chose d’intelligent. Disons que cet épisode était fait pour les fans de la série, pour ceux qui aiment le travail de Steven Moffat. Ce dernier a réussi à avoir un style apprécié qu’il semble utiliser à toutes les sauces dans toutes les séries qu’il a pu mettre en marche. Et accessoirement, on retrouve ce même style dans Doctor Who depuis qu’il en a repris les rennes. Disons que cet épisode est bourré de retournements de situation qui vont vous laisser au fond de votre siège, tout cela rythmé par une mise en scène toujours aussi efficace et surtout un montage qui parvient à plus ou moins nous faire douter de tout ce que l’on peut voir à l’écran. J’ai adoré voir Sherlock réfléchir au moment où on lui tire dessus. C’était une très bonne idée.
Cela permet encore une fois de mettre en avant les capacités de Sherlock de façon très mystique. On a l’impression par moment que quand il analyse la scène et le fait qu’il doit tomber soit en arrière soit en avant pour éviter de mourir, on est face à une série de science fiction. Je ne sais pas où est la limite mais c’est presque ça. Dans ce nouvel épisode, Sherlock doit faire face à Charles Augustus Magnussen, un méchant qui en a après Mycroft, le frère de Sherlock. Tout cela n’est pas tiré par les cheveux et pourtant, l’épisode se déroule de façon très tarabiscotée. Il faut vraiment s’accrocher durant l’heure et demie pour tout emmagasiner. Pour tout vous avouer, je n’ai pas souvenir de tout ce qu’il y avait dans cet épisode et c’est dommage car du coup, j’ai l’impression que cette saison est inachevée. Certes, il y a un très joli cliffangher, donnant déjà envie de voir une saison 4 (qui est inévitable maintenant) mais ce n’est pas suffisant pour donner l’impression au téléspectateur que la saison 3 s’est réellement achevée. C’est aussi le problème des trois épisodes. C’est difficile de caser en trois épisodes tout ce que Sherlock veut nous raconter.
Cette année a vu évoluer diverses choses et notamment le personnage de Sherlock en lui-même, devenu plus émotif, plus joyeux, différent tout simplement alors qu’il s’agissait d’un être torturé. Certes, il le reste toujours (notamment quand il s’agit de faire face aux femmes) mais peu importe. C’est la même chose avec Watson, notamment quand son compère le met au pied du mur face à sa propre addiction. Je n’ai cependant pas du tout vu venir le twist autour de Mary. Je me demande d’ailleurs si ce twist n’était pas là uniquement pour nous laisser la bouche ouverte durant plusieurs minutes de stupeur ou si c’était simplement pour boucher des trous. En tout cas, j’ai été assez déçu du résultat. Je m’attendais à quelque chose de légèrement plus efficace tout de même. Mais l’on ne peut pas refaire le monde de toute façon. Toute la partie se déroulant dans le subconscient de Sherlock est elle aussi assez fascinante, notamment car elle permet aussi de balayer plus ou moins l’état du personnage au travers de Molly, Philip Anderson, Mycroft et Moriarty bien évidemment.
Mais cet épisode était très sombre quand on y pense. Quand j’y repense, par moment j’ai envie de me dire que cet épisode est le meilleur de la série depuis un bout de temps (depuis le 2.01 tout simplement je crois). Mais d’un autre côté je n’ai pas envie non plus de renier le fait que l’épisode précédent, épisode « maudit » de la série, était intéressant et que le premier épisode faisait du fan-service comme il fallait. Sauf que voilà, cette semaine la série cherche vraiment à nous plonger dans sa propre mythologie tout en nous réservant quelques surprises inattendues (voire inespérées). Pour en revenir au méchant de cet épisode je dois avouer que Lars Mikkelsen est tout simplement excellent dans le rôle de Magnussen. On ne pouvait pas rêver mieux je pense. De plus, le personnage en lui-même est assez piquant et va permettre de mettre Sherlock face à une sorte de mur dans sa réflexion.
Note : 9/10. En bref, un épisode qui m’a fait réfléchir et après réflexion, en voilà un excellent.