Like a virgin

Publié le 12 mai 2008 par Laurent Matignon

Je l'évoquais il y a peu, le marché traditionnel du disque continue de s'effondrer tandis que le marché du live se frotte les mains.
Nouvel exemple en date, avec Madonna qui quitte la major Warner Music pour confier l'intégralité de ses droits à Live Nation.
Mais qui se cache derrière ce nom aux relents sectaires ?
Réponse dans Le Figaro Magazine du 03 mai dernier, sous la plume d'Olivier Nuc :
Fondée en 2005, après la scission du groupe Clear Channel Communication, Live Nation est un empire détenant 160 lieux de spectacle dans le monde, dont le prestigieux stade de Wembley à Londres ou l'historique Apollo Theatre de New York. La société a produit plus de 26 000 événements dans 18 pays rien que pour l'année 2006, rassemblant 60 millions de spectateurs.
Mazette. 60 millions de spectateurs ! Ca fait une belle armée. Si un petit % de ces spectateurs a été victime d'un traumatisme auditif à cette occasion, ça fait tout de même 600 000 acouphéniques et/ou hyperacousiques pour les seuls Live Nation et rien que pour l'année 2006.
Respect.
Le Figaro nous explique, que compte-tenu de ses spécificités, le milieu français résiste encore. Ainsi, une dizaine de producteurs indépendants se sont regroupés sous l'intitulé L'Arrière Boutique.
Et l'article de conclure :
Avec ses allures d'affrontement entre David et Goliath, la partie promet d'être féroce.
Dans ce cas de figure, il est de bon ton de dire que c'est le consommateur qui en sortira vainqueur. En terme de diversité de l'offre ? Certainement. En terme de prix des places ? J'en doute. Quant à la question de la santé publique... Elle ne se pose tout simplement pas.
C'est le spectateur qui va se retrouver pris entre le feu des deux camps.
Comme dirait un Paul Le Guen devant les résultats pathétiques de son club : "on fera les comptes en fin de saison." Gageons que le nombre d'handicapés post-concertum n'est pas près de diminuer.