Agence Quanta (T1) Les Chronovores

Publié le 22 janvier 2014 par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Mais qui est cette jeune femme qui semble être à l’origine de phénomènes étranges ?

Scénario et dessin de Jean-marc Krings, dialogues de Patrick Desplanque, couleurs de Bernard Swysen

Public conseillé : tout public

Style : aventure fantastique Paru chez Glénat, le 18 janvier 2014


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L’histoire

Dans la nuit noire, le professeur Franck Paterson et son équipe, entourés d’un tas d’appareils étranges, attendent fébrilement le « retour » de sa fille Claire. Mais rien ne va plus. La situation leur échappe et Franck donne l’ordre de monter les jauges au maximum, malgré la révolte d’Henry.
Quand l’orage électromagnétique s’emballe, camions et ordinateurs s’envolent et Claire réapparaît… morte, un bébé noir dans les bras…
18 ans plus tard, la police se dirige en urgence vers la tour Freeman. Dans le bureau du milliardaire, un globe lumineux se matérialise, révélant en son centre, la belle jeune femme noire Iona et Mr Freeman. Malgré les supplications de ce dernier, Iona disparaît brutalement pour réapparaître dans la salle de bain d’un homme d’affaire..

Ce que j’en pense

Après les reprises (réussies) de séries « Jeunesse » (« Violine » à partir du tome 3, « La Ribambelle » Tome 7 & 8), Jean-Marc Krings s’est lancé un nouveau challenge en solo ! Enfin presque, car même s’il assure scénario et dessin, il a confié les dialogues à Patrick Desplanque et la couleur à Bernard Swysen.
Autant le dire tout de go, ce premier tome de « l’Agence Quanta » est une réussite. Dans une ambiance assez proche de la série « Les brigades du temps » de Kriss et Duhamel, Jean-marc Krings nous offre un album S.F. tonique et ironique qui exploite le principe du voyage dans le temps.
Ce premier tome commence à plein régime et nous entraîne dans une succession de scènes d’actions quasi ininterrompues.
Pas le temps de souffler dans « Agence Quanta », j’ai été littéralement absorbé par le tourbillon de l’aventure, avant même d’avoir eu le temps d’en saisir les enjeux.
Jean-marc joue donc la carte de l’action pure et nous accroche immédiatement, en évitant une longue et fumeuse explication pseudo-scientifique. On est dans un album de pur divertissement ironique et c’est bien comme ça !

Scénar’ et personnages

De l’action, c’est accrocheur, mais qu’en est-il de son intrigue et des personnages ?
Pour une première, Jean-marc Krings s’en sort très bien. En évitant de trop coller aux classiques du genre (Terminator), ce premier tome est une belle mise en place de l’univers, qui se garde encore beaucoup d’éléments en réserve.
Centré sur l’origine de l’Agence Quanta et sur les risques des voyages dans le temps, il développe parallèlement deux arcs narratifs en milieux / fin d’album qui laissent présager de gros problèmes.
Sur une structure assez simple (c’est la crise dès le début et la fuite en avant pour y échapper), Jean-marc réussit parfaitement son premier tome d’exposition. La fin, plus tendue, m’a bien accrochée et me donne très envie d’en savoir plus.
Mais la plus belle raison de lire « Agence Quanta » est certainement Iona. Personnage central, véritable « clef » du voyage dans le temps, cette « petite fée » est une pure merveille de personnage ! Attachante, porteuse d’une grande partie de comique de situation et surtout très sexy (une jeune beauté métis), Iona est un personnage craquant qui plaira à tous les publics !

Le dessin

Dessinateur de talent, très marqué par le style “école belge de Marcinelle” (Avec la reprise de “La Ribambelle”, il succédait quand même à Roba, le papa de “Boule et bill”), Jean-Marc Krings nous offre son plus beau dessin semi-réaliste.
Personnages un peu exagérés, décors réalistes, encrage marqué, il assure un dessin classique, expressif et très lisible.
Si vous associez ce type de dessin à un univers enfantin, peut-être serez vous un peu perdu… Insistez, c’est vraiment tout public, adolescents et adultes compris !
Enfin, Jean-marc s’amuse avec des “ jeux graphiques”. La bulle d’anti-matière façon “Terminator”, la robe de Iona / Mireille Darc dans le “Grand blond avec une chaussure noire”, cherchez les références. Vous devriez comme moi trouver ça très drôle.

Pour résumer

Seul aux manettes (scénario et dessin), Jean-Marc Krings se lance dans une bande dessinée S.F. de pur divertissement, aux accents comiques. Avec des lectures à différents niveaux, il séduit enfants comme parents avec ses voyages dans le temps déjantés.
Drames à venir et héroïne de papier sexy à tomber, « l’Agence Quanta » à tout pour vous faire passer un bon moment.