La hausse de l’immobilier est (déjà) programmée !

Publié le 23 janvier 2014 par Bil

Standard & Poors vient de rendre sa copies ; tout s’oppose à une baisse durable des prix de l’immobilier et ils le prouvent.

Petit tour d'un pro des principales causes d’une hausse programmée.

Tout d’abord le gouvernement a indirectement organisé la pénurie. Avec les contraintes nouvelles annoncées et surtout les atermoiements a légiférer autour de ces dernières (ex.la GUL) le Ministère a fait reculer durablement les petits investisseurs (les institutionnels ont fuit depuis longtemps ce marché) ; comment peut-on signer un engagement sur de très longues durées quand on ne sait quelles seront les conséquences directes des lois en cours d’élaboration ? Qui peut garantir la rentabilité sur le long terme ?

En second lieu les banques ont soutenu cette même pénurie grâce en particulier au recul de leurs engagements auprès des promoteurs maître d’ouvrage. Le Balle 2 n’est pas un motif suffisant mais il a été évoqué pour masquer une réalité bien plus pragmatique ; en effet, quand les taux d’emprunt professionnel sont à moins de 3% peut-il être intéressant pour une banque de prendre des risques pour 30% (marge moyenne) de ce même taux ? (soit 9 000€ de gain potentiel sur 36 mois pour 1 million € empruntés…)  Je vous laisse calculer s’il n’y a pas plus intéressant comme placement pour ces établissements.

En troisième lieu si le taux d’emprunt aux particuliers est bas il est assorti de risque majeur sur la durée de l’emprunt. Raisonnablement un couple dans le privé peut-il se permettre d’hypothéquer une employabilité (source des revenus) sur le long terme sans risquer devoir « casser » par la voie judiciaire un engagement de remboursement en raison d'un chômage innatendu. Dans leurs sagesses une grande partie des acquéreurs potentiels préfèrent attendre des jours meilleurs.

Reste donc aujourd’hui sur le marché les plus aisés prêts à participer à la danse du (bon) placement. Des vendeurs et des acheteurs qui jouent de plus en plus la carte de l’occulte, du liquide, des espèces bref de l’oseille sonnante et trébuchante (voir article du nouvel économiste) et qui savent combien il est agréable de constituer une plus-value potentielle non fiscalisée sur une résidence . Un marché donc restreint où seuls les plus initiés, les plus fortunés et les maquignons (1) trouvent leurs places.

(1)  (1) Permettez moi de ricaner quand je lis des articles sur la supposée baisse de 30% des appartements de très grand luxe de notre capitale. Tel duplex à 6 millions d’€ bradé à 4 millions d’€ à un Russe…où l’on « oubli » les  2 millions versés directement à Genève…