My fair lady

Publié le 25 janvier 2014 par Popov

JEAN-LAURENT POLI a vu:   SPECTACLES "MY FAIR LADY"  Comédie Musicale   De Lerner & Loewe.  Tirée de la pièce "PYGMALION", de George Bernard Shaw. Mis en scène de Robert Carsen.  
 Comment transformer une petite vendeuse de fleurs à l’accent cokney, gouailleuse et impertinente, en Lady aux manières aristocratiques ? C’est le pari fou que lance Higgins, éminent professeur de phonétique, - célibataire
 endurci jusqu’à la misogynie , à son vieil ami, le Colonel Pickering.

  On ne présente plus le célèbre « musical » immortalisé au cinéma par le film de George Cukor (1964), 
 avec  Rex Harrison et Audrey Hepburn.      A Premier bon point , au théâtre du Châtelet, on prend d’abord un immense plaisir à réécouter et fredonner les   airs qui ont déjà enchanté plusieurs  générations.
    B Deuxième bon point, la force de la mise en scène de Robert Carsen qui nous fait oublier le mythique film de   Cukor:             1 Les solistes d’abord, Katherine Manley (Eliza Doolittle) et Alex Jenings (Henri Higgins), sont au top.               2 Toute la distribution est éblouissante.               3 Les dialogues de Jay Lerner (librettiste d’ « Un Américain à Paris ») sont fluides et sagaces.
            4 La  chorégraphie est échevelée (Lynne Page).               5 Les costumes sont à la hauteur de ceux de Cecil Beaton.               6 Et enfin, quelle rigoureuse utilisation de l’espace du Théâtre par Carsen qui joue avec le hors-champ et utilise toutes le perspectives possibles (la scène d’Ascot par exemple est particulièrement réussie)!
       - Oups ! Difficile d’en trouver tant le spectacle est proche de la perfection. Fait rare au théâtre, au moment des saluts le public s’approche de la fosse pour applaudir l’orchestre « Pasdeloup » et reprendre les « tubes » en frappant dans les mains. Bien peu de failles, donc, dans ce spectacle qui réconcilie puristes  et amateurs, comme les générations .
 

Sous des allures de comédie légère, My Fair Lady reste une méditation douce-amère sur le couple, qui fleurte  tantôt avec la misogynie d’un Guitry, tantôt avec le côté fleur bleue du roman rose. Le Pygmalion de Shaw était plus sombre. Le dosage est ici idéal.


                   Vraiment, allez-y, surtout si vous avez raté les triomphes successifs de la création, il ya trois ans. Et vite !
  C’est un spectacle idéal pour les fêtes de Noël ou de fin d’année. Avec l’assurance de sortir de bonne humeur, regonflé en période de crise... Un grand moment de bonheur et d’’intelligence.
 Théâtre du Chatelet
 Jusqu'au 1er janvier
 En anglais surtitré
 Réservations: 
tel 0140282840 mail: http://chatelet-theatre.com/2013-2014/achat-fr