Il est des adaptations de contes qui sombrent rapidement dans le vieillot et le copier-coller insipide. L’exercice est difficile et il n’est pas aisé de s’en sortir avec brio, surtout lorsqu’on s’emploie à respecter avec une fidélité strictement religieuse la narration initiale. Cela n’a pas empêché Chauvel de faire de son Arthur une grande réussite de la bande dessinée. Génie du polar, il a su convertir son suspense haletant en un souffle épique fascinant. Fort et bouleversant, chaque personnage est un roman à lui-même, riche de caractère et de multiples facettes. L’amour et l’aventure se marient dans un mélange passionnant d’émotions multiples dont Lereculey a su fort bien capturer l’essence par un trait précis et efficace dont on pourrait peut-être cependant déplorer la couleur, loin d’être à la hauteur du légendaire. Si le découpage brise lui-même un peu le rythme effréné de l’épopée, l’ensemble reste néanmoins époustouflant de réussite. Les plus beaux contes sont les plus ardus à s’approprier, c’est en cela qu’on reconnaît les maîtres. Soakette.
Il est des adaptations de contes qui sombrent rapidement dans le vieillot et le copier-coller insipide. L’exercice est difficile et il n’est pas aisé de s’en sortir avec brio, surtout lorsqu’on s’emploie à respecter avec une fidélité strictement religieuse la narration initiale. Cela n’a pas empêché Chauvel de faire de son Arthur une grande réussite de la bande dessinée. Génie du polar, il a su convertir son suspense haletant en un souffle épique fascinant. Fort et bouleversant, chaque personnage est un roman à lui-même, riche de caractère et de multiples facettes. L’amour et l’aventure se marient dans un mélange passionnant d’émotions multiples dont Lereculey a su fort bien capturer l’essence par un trait précis et efficace dont on pourrait peut-être cependant déplorer la couleur, loin d’être à la hauteur du légendaire. Si le découpage brise lui-même un peu le rythme effréné de l’épopée, l’ensemble reste néanmoins époustouflant de réussite. Les plus beaux contes sont les plus ardus à s’approprier, c’est en cela qu’on reconnaît les maîtres. Soakette.