Falciani: le truand intéressé

Publié le 02 février 2014 par Kalvin Whiteoak


On le présente dans l’Hexagone comme un redoutable lanceur d’alerte. C’est très mode et tellement plus mignon que de le considérer comme ce qu’il est réellement, un voleur de grand chemin.

De fait, on a eu récemment la confirmation que ses mobiles n’avaient rien à voir avec la grandeur d’âme, mais tout à voir avec la valeur marchande des informations qu’il dérobées. Ceci le concerne à titre personnel, mais la qualité de voleur colle aussi aux magistrats français, juges et autres hauts fonctionnaires ou ministres, qui usent des listes falsifiées et dérobées, ainsi qu’aux agents du fisc ou de la gendarmerie qui travaillent sur ces sources.

On doit déplorer la fraude fiscale industrielle. On doit déplorer l’attitude des banques suisses.

Mais on doit aussi condamner Falciani pour ses vols et cesser de le traiter en héros. Dans le cadre de cette affaire, la presse hexagonale est polluée par une notion élastique de l’état de droit duquel elle ne cesse de se réclamer. Il faut dire qu’elle touche certains de ses proches patrons.