Critique: blanches colombes et vilains messieurs

Par Cinedingue @cinedingue

Nathan Detroit, propriétaire d’un tripot new-yorkais, a un urgent besoin d’argent. Il va trouver Sky Masterson, un joueur invétéré, et lui propose un pari on ne peut plus extravagant : Sky doit emmener dîner le soir même à La Havane une jeune femme oeuvrant pour l’Armée du salut…

Après le film noir (Quelque part dans la nuit), la comédie fantastique (l’aventure de Madame Muir), la satire (Eve), le film d’espionnage (l’Affaire Cicéron) ou encore le Péplum (Jules Cesar), le cinéaste protéiforme Joseph L. Mankiewicz se frotte à la comédie musicale avec Guys and Dolls. Il adapte donc en 1955 un célèbre musical de Broadway et convie Marlon Brando, Jean Simmons, Franck Sinatra et Vivian Blaine autour d’une intrigue qui voit deux joueurs parier que l’un d’entre eux séduira une jolie fille travaillant pour l’armée du salut. Tourné dans un nombre limité de décors, le film fait en effet clairement penser à un show filmé. Si peu de chansons sortent du lot, l’ensemble est très plaisant et le couple Brando/Simmons s’en donne à coeur joie. Quelques scènes restent mémorables comme la scène d’ouverture, la séquence à Cuba ou encore celle située dans les égouts. Une comédie musicale dans la grande tradition hollywoodienne!

NOTE: 8.5/10