Les seins

Publié le 12 mai 2008 par Merlinbreizh


Ma chère et tendre concubine a profité de notre petit séjour dans la chaumière normande parentale pour "rentrer du bois", comme on dit. Parce que ma moitié, elle ne se voit pas passer la Toussaint sans feu de cheminée. Inconcevable. Donc puisque nous sommes là le week-end de Pentecôte, qu'il fait incroyablement beau pour un 11 mai, puisqu'elle est en maillot de bain, puisqu'il n'y plus de bûches dans le bûcher, remplissons-le. "Allez, je le fais !", elle a dit tout de bout.
Et comme c'est ainsi que je l'aime, je l'ai regardé partir avec sa brouette vers le fond du jardin. En maillot de bain deux pièces. Avec aussi sa jolie paire de ballerines Reppetto aux pieds et ses lunettes de soleil Prada sur le nez. Elle est partie exactement comme les jeunes recrues partirent au front en 14. En chantant.
Elle n'a pas chômé. Elle a fait le tri dans les bûches, choisi les plus belles et les plus grosses, celles qui feront honneur à la cheminée à l'arrivée des premiers frimas. Elle a fait des tours de jardins avec des brouettes pleines jusqu'à la gorge. Elle a fait la révolution dans le bûcher. Oui, c'est vrai, c'était mal organisé, mal structurée. Notre tas de bois a fier allure désormais. Vin Diou !
Et ce soir, au moment de se coucher après ces belles journées à vivre pleienement au plus près de la nature, elle m'a confié qu'elle était peut-être bien enceinte. Allons-nous avoir un petit Leni ? "Ouh ! Ca fait mal, j'ai les seins tout durs !
- Chérie ! Chérie, tu n'es pas enceinte.
- Ah oui ! Et comment tu le sais d'abord... Monsieur le Directeur du Pilori ? Petit malin !
- Chérie, tu viens simplement de découvrir que tu avais des pectoraux !
- C'est ça, prends-moi pour idiote...
Elle s'est retournée dans lit, a éteint la lumière. C'est tout.