Politique de transports publics : développement et tendre vers la gratuité

Publié le 06 février 2014 par Blanchemanche
par Eric Durand  2 février 2014
Pour l’équipe de Jean Marc SOUBESTE, candidat EELV sur La Rochelle, vivre mieux la ville au quotidien c’est aménager la ville des courtes distances ce qui nécessitera indiscutablement de s’attaquer à la question des transports urbains et de l’engorgement de la RN137.
 Alors que La Rochelle se dépeuple, au profit de la proche couronne [1], une politique de gauche devra s’inscrire dans le schéma d’une alternative au tout routier et doit permettre une réappropriation du centre ville par les habitants de la périphérie (femmes avec enfants, personnes âgées...) pour qui le coût d’un abonnement représente une somme trop élevée à payer, contribuer à créer du lien social et de la mobilité, (les transports collectifs devenant eux-mêmes des lieux de socialisation, d’échange, de rencontre...) ;
 A souligner que les recettes tarifaires ne constituent en moyenne que 20% des besoins en matière de financement des transports publics [2], 19% à La Rochelle [3].
 La politique de transport participe d’une action dans le cadre d’une conception globale de la ville en lien avec l’arrêt de l’externalisation des activités commerciales à sa périphérie.
A cette fin, envisager une évolution vers la gratuité totale d’accès au réseau RTCR et Yelo-Véolia est un objectif incontournable [4] , la DSP Yelo-véolia devant, dans cet objectif être remise en cause avec réintégration à la régie.
- La mise en place de la gratuité des transports en commun vise une politique de développement durable et de rénovation totale du réseau de transport ;
- La gratuité ne suffisant pas à rendre un réseau "attractif", sa conception sera repensée en étroite concertation avec les usagers pour améliorer et diversifier l’offre (dessertes, lignes supplémentaires, cadencement, fréquence...) ;
 Sur la question du financement, tout doit être mis sur la table :
- augmentation du "versement transport" (VT) de 1,7% à 1,8% ;
- le report modal permettra de réduire les coûts des dépenses de voiries (actuellement l’automobile en milieu urbain mobilise 80 à 90% des budgets publics consacrés aux déplacements) ;
- économie liée au coût de la DSP à Veolia Transport Transdev ;
- économie liée au coût de la production, du contrôle, de la gestion des titres de transport ;
- action sur le montant de la Dg [5], et la répartition de nouvelles recettes fiscales (suppression de la zone franche ?) ;
- économies dégagées avec :
  • le non subventionnement direct ou indirect de l’aérien (171 000 en 2013) ;
  • la non participation au financement de la A831 qui n’est d’aucun intérêt pour la desserte de La Rochelle ;
  • le rejet de tout montage financier associé à un PPP, (Partenariat Public Privé) qui se traduit en fait par la privatisation d’un ouvrage public et, dans ce cadre, la non participation financière publique à la LGV Tours-Bordeaux (9M€ prévus), etc...
 Dans le cadre le cette politique, la RN 137 saturée devient un véritable cauchemar, et ne doit pas se transformer en autoroute urbaine.
Dans ce cadre, il convient d’impulser la concrétisation réelle d’une alternative à la route se traduisant par :
- la mise en place d’un véritable cadencement ferroviaire sur les trajets La Rochelle/Rochefort ; La Rochelle/Niort (ouverture de point d’arrêt à La Jarrie et Aytré Gare [6]) ; accélérer la réalisation de La Rochelle/Marans [7] (ouverture de points d’arrêt à Dompierre-sur-Mer, Sainte-Soulle et Perigny) et le développement des dessertes La Rochelle/Nantes ;
- la desserte de la zone industrielle de Perigny dans le cadre d’un futur Tramway, ou utiliser les infrastructures ferroviaire existantes pour une liaison TER ou Tram /Train [8] ;
- réduire les circulations de fret routier au profit du ferroviaire en imposant des contraintes environnementales sévères aux industriels pour leurs approvisionnements ou l’expédition de leurs produits [9] ;
- réaliser du contournement ferroviaire de La Rochelle, et dans l’attente, la remise à niveau de la voie actuelle, et dans cette logique.
Parler transport pour La Rochelle, c’est entre autre aussi :
 définir, en concertation avec les rochelais un plan de déplacement global : étendre la zone piétonne sur le centre ville et au delà du port ;
 requalifier la place de Verdun et les cœurs de quartiers ;
 améliorer et créer des voies dédiées aux modes de déplacements actifs (personnes à mobilité réduite, piétons, cyclistes, rollers, skates...)...

Notes

[1] INSEE : n° 319 juin 2012 : Maintenir le dynamisme rochelais face aux enjeux de la périurbanisation
[2] http://www.gart.org/Les-dossiers/Ta...
[3] http://ubacto.com/photos-la-rochell...
[4] Comme à : Compiegne - Châteauroux - Aubagne – Castres/Mazamet...
[5] Fhttp://www.collectivites-locales.go...
[6] plus de 10 000 voitures en provenance des cantons de La Jarrie et Aigrefeuille se rendent chaque jour à La Rochelle
[7] Marans, ville de 4 750 habitants, se situe à 23 kilomètres de La Rochelle, au nord de l’Aunis. Environ 70 % des actifs travaillent sur le territoire de la Communauté d’agglomération de La Rochelle.
[8] http://fr.wikipedia.org/wiki/Tram-train
[9] Holcim La Pallice : 300 camions par jour en pleine production