L'Homme Qui Murmurait A L'Oreille Des Chevaux

Publié le 06 février 2014 par Olivier Walmacq

genre: drame
Année: 1998
durée: 2h50

l'histoire: Profondément marquée par un accident qui a couté la vie à sa meilleure amie et causé d'irréparables lésions à son cheval, Grace MacLean, 14 ans, vit repliée sur elle-même renonçant à lutter contre l'infirmité. Sa mère, Annie, refuse de s'avouer vaincue. Fermement décidée à sauver à la fois sa fille et l'animal, dont les destins sont liés, elle se lance à la recherche d'un dompteur de chevaux capable de guérir l'animal de sa peur. Elle retrouve ainsi au coeur du Montana la piste d'un légendaire "Horse Whisperer", spécialiste du dressage par la douceur.

La critique d'Alice In Oliver:

A l'origine, L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux, réalisé par Robert Redford en 1998, est l'adaptation d'un roman éponyme écrit par Chris Evans. Au niveau de la distribution, le film réunit Robert Redford lui-même (donc à la fois devant et derrière la caméra), Kristin Scott Thomas, Scarlett Johansson, Sam Neill, Dianne Wiest, Kate Bosworth et Chris Cooper.
A l'origine, le rôle d'Annie McLean devait être confié à Emma Thompson, qui refusera le rôle évoquant un emploi du temps surchargé. Finalement, c'est Kristin Scott Thomas qui sera l'heureuse élue.

Même remarque concernant le rôle de Grace Mc Lean, qui devait être joué par Natalie Portman, mais l'actrice déclinera également l'invitation. C'est Scarlett Johansson, encore méconnue et très jeune à l'époque, qui écopera de ce rôle difficile.
La meilleure façon de parler de L'Homme qui mumurait... (je raccourcis volontairement le titre), c'est d'évoquer son scénario. Attention, SPOILERS ! Après un accident ayant coûté la vie à sa meilleure amie et traumatisé son cheval, Grace MacLean, amputée d'une jambe, perd peu à peu le goût de vivre et reste recluse, renonçant à lutter pour surmonter son infirmité.

Annie MacLean, la mère de l'adolescente de treize ans, décide de réagir et se met en quête d'un dresseur de chevaux pour guérir celui de sa fille et réconcilier celle-ci avec la vie. Sa quête lui fera traverser le Montana pour rencontrer le mystérieux homme qui murmure à l'oreille des chevaux et dont la connaissance de la vie en pleine nature lui a peut-être appris à connaître les humains.
Robert Redford joue donc le rôle d'un "chuchoteur". Pour l'anecdote, les chuchoteurs existent réellement. Ce sont des dresseurs de chevaux qui utilisent des méthodes basées sur la compréhension de la nature, des besoins et des envies du cheval.

Le terme a été inventé au XIXe siècle par Daniel Sullivan, « the Irish Whisperer », un Irlandais qui a travaillé sur la guérison de chevaux rendus rétifs suite à des accidents ou des mauvais traitements. Curieux que ce long-métrage n'ait remporté aucune récompense, aucune distinction ni aucun Oscar. En effet, L'Homme qui murmurait... réunit tous les éléments d'un futur "oscarisé": une distribution de prestige, un excellent réalisateur, un dépaysement total, une photographie magnifique...
Bref, L'homme qui murmurait... a tout du futur classique en devenir.


On peut même le considérer parmi les meilleurs films, en tout cas, parmi les meilleurs drames de ces vingt dernières années. En tout cas, le long-métrage remportera un vif succès au moment de sa sortie. Ce qui n'est pas un mince exploit pour une pellicule de presque trois heures, deux heures et 50 minutes pour être précis. On peut diviser ce film en deux parties très distinctes.
La première se concentre sur la renaissance d'une adolescente brisée par un accident terrible de cheval. La seconde partie se transforme en romance amoureuse entre Robert Redford et Kristin Scott Thomas.

Personnellement, je préfère largement la première partie. Néanmoins, la seconde reste de qualité. Ceux qui aiment les romances et les mélodrames en auront pour leur argent. Ensuite, Robert Redford est un réalisateur intelligent. Son film est un véritable hommage au Montana, et plus précisément, un hommage à Dame Nature. Plutôt que de jouer sur les bons vieux sentiments dégoulinants, le cinéaste préfère miser sur les émotions. Ses personnages sont crédibles et l'acteur-réalisateur peut s'appuyer sur de très bons interprètes. La véritable star de L'homme qui murmurait..., en dehors du cheval sauvageon, c'est indéniablement Scarlett Johansson.
Bref, Robert Redford signe un long-métrage sublime et souvent bouleversant. En trois mots: un excellent film !

Note: 17/20


L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux par Tenju96