Logement : reconquérir la ville pour les familles et jeunes couples

Publié le 08 février 2014 par Blanchemanche
http://www.rezocitoyen.org/Logement-reconquerir-la-ville-pour-les-familles-et-jeunes-couples.html
Pour l’équipe de Jean Marc SOUBESTE, candidat EELV sur La Rochelle la question du logement est au cœur des problématiques du « BIEN VIVRE ENSEMBLE ».
Il considère en effet que le logement n’est pas une marchandise [1] dopée par les dispositifs de défiscalisation, mais une condition indispensable à la dignité de l’Homme tel que reconnu par l’article 25 de la Déclaration des droits de l’Homme qui doit relever de l’action publique et des citoyens.
On ne change pas la société sans changer la ville, mais cela ne se fera pas sans la prise en main par les habitants de l’avenir de leur quartier et l’exercice d’une vraie citoyenneté urbaine qui nécessite la concertation avec les populations concernées, en amont des projets d’urbanisme, leur association à toutes les étapes de la conception à la réalisation avec pouvoir de décision réel.
La crise du logement est réelle, même si La Rochelle est déjà très dotée en la matière, comptant 34 % de logements sociaux (66 % des logements sociaux de Charente-Maritime sont sur La Rochelle alors que la population rochelaise ne représente que 12,6 % du département) l’objectif de 5000 logements sociaux à construire en 12 ans est à atteindre tout en poursuivant la rénovation des quartiers.
Loger c’est déjà : 
 l’interdiction des expulsions sans solution de relogement préalable ;
 la réoccupation des logements vides et la mise en place de « parcours résidentiels » [2].
Loger c’est aussi impulser une nouvelle politique se traduisant : 
 par, notamment, la rénovation concertée des quartiers délaissés (ex : Bongraine qui n’a que peu évolué depuis sa création dans les années 1920) ;
 par une action pour une juste répartition de l’effort de logement social sur toutes les communes de la CDA dans le respect de la Loi SRU (Nieul-sur-Mer, Lagord, Puilboreau, Périgny, Aytré, Angoulins, Châtelaillon-Plage) [3] ;
 par le développement d’un habitat de type nouveau dans les projets de construction ou de réhabilitation "l’habitat coopératif [4]" qui peut être sous forme de «  village vertical [5] » où les résidents de ce type de « village » :
- disposeront chacun d’un logement dans un même immeuble ;
- pourront mutualiser certains espaces et moyens ;
- pourront créer de véritables solidarités de voisinage, dans un projet à taille humaine alliant convivialité, responsabilité, économies, entraide, écologie et démocratie.
- Les « villageois verticaux » ou autre forme d’habitat coopératif, seront collectivement propriétaires de leur immeuble, et locataires de leurs logements, dans le cadre d’une gestion démocratiqueinterdisant toute spéculation.
Pas de politique du logement sans maîtrise du foncier, c’est une exigence fondamentale ! 
Alors que La Rochelle se vide de ses populations jeunes et laborieuses, la lutte contre la spéculation foncière est un enjeu prioritaire, pour maîtriser les prix de logements accessibles à tous, mais aussi pour favoriser le développement économique relocalisé de proximité, facteur d’emploi local.
La maîtrise du foncier répond à ce double enjeu, car il empêche les promoteurs immobiliers de faire la pluie et le beau temps en matière de prix des surfaces.
Le sol est un bien commun, et sa maîtrise publique est un enjeu en termes économiques et sociaux, ne serait-ce que pour garantir des coûts accessibles pour les logements, mais aussi en termes écologiques (lutte contre l’étalement urbain…).
Dans ce cadre, la puissance publique doit assumer ses responsabilités par : 
 la constitution de réserves foncières sur ce qui reste disponible, voire en libérant de nouvelles surfaces (ex : parc des expositions) ;
 la mise en œuvre du droit de préemption urbain ;
 la création d’une « charte des promoteurs » qui engagerait ces derniers à modérer leurs prix de vente (voir la charte de Saint-Ouen qui donne d’excellent résultats [6]) ;
 la maîtrise de l’espace urbain et péri-urbain, (contrairement à la politique actuelle [7]), dans le cadre du PLU et du SCOT pour s’opposer à toute extension des zones commerciales périphériques et agir pour le développement du commerce et de l’activité de proximité ;
qui sont autant de leviers pour une politiques foncière conforme à l’intérêt général.
Loger, c’est aussi protéger de l’urbanisation, le choix est fait : 
 de protéger et restaurer les zones naturelles du littoral et les zones humides (marais de Tasdon, ...).
 d’instaurer un périmètre de protection des espaces agricoles et naturels péri-urbains à l’échelle de l’agglomération.
En définitive, LE LOGEMENT nécessite une MOBILISATION LOCALE pour UN ENJEU NATIONAL [8].
  • Avec ambition, le projet de l’équipe à Jean-Marc SOUBESTE y apportera sa contribution rochelaise.

Notes

[1] Réponse du front de gauche de la ville et de l’habitat à l’Union des Architectes
[2] http://www.insee.fr/fr/insee_region...
[3] http://www.gouvernement-off.fr/spip...
[4] L’habitat coopératif : http://www.habicoop.fr/
[5] Village vertical : http://cdurable.info/spip.php?page=...
[6] http://www.infoplus-mandelieu.com/d...
[7] http://www.sudouest.fr/2014/01/10/l...
[8] http://www.crisedulogement.fr/aubag...