Critique Ciné : Les Rayures du Zèbre, foot business

Publié le 08 février 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Les Rayures du Zèbre // De Benoît Mariage. Avec Benoît Poelvoorde, Marc Zinga et Tatiana Rojo.


La bande annonce était donc trompeuse. Je m’attendais en allant voir Les Rayures du Zèbre à une petite comédie belge sans prétention s’amusant du milieu du football. Sauf que pas du tout puisque le film lorgne beaucoup plus sur la comédie dramatique racontant une histoire assez touchante entre un agent de footballeur et un footballeur prometteur, Yaya. Pour voir une comédie sur le monde du football, il va donc falloir attendre Les Crocodiles du Botswanga de Fabrice Eboué (qui sort la semaine prochaine). Etant donné que je suis un assez grand adepte de Benoît Poelvoorde dans le registre comique, j’avais donc mis toutes mes attentes en cet acteur. Patatra, je n’ai pas eu ce que je voulais même si le film est beaucoup plus lumineux que sa fin ne voudrait bien le laisser transparaitre. Le nouveau film de Benoît Mariage à qui l’on doit déjà le surprenant Cowboy (déjà avec Benoît Poelvoorde) revient deux ans après Une chanson pour ma Mère. Je dois avouer que même l’affiche laissait penser que l’on allait voir une bonne comédie où l’on pourrait se poiler sans rechigner.
José est agent de footballeurs. Sa spécialité : repérer en Afrique des talents prometteurs.  Lorsqu’il déniche Yaya, il l’emmène en Belgique pour en faire un champion. Il est persuadé d’avoir trouvé la poule aux œufs d’or. Mais rien ne se passera comme prévu...
Ce qu’il y a de plus intéressant dans Les Rayures du Zèbre c’est bien évidemment cette histoire de foot business. On tente de nous raconter les coulisses d’un monde qui personnellement me sidère. Que l’on puisse arracher des gamins de leur pays natal simplement pour les bénéfices de milliardaires… Benoît Mariage, comme avec Cowboy, se place alors en spectateur. Il y a une confrontation intéressante dans les rapports entre l’Europe et l’Afrique, et même au sein de l’Europe quand il s’agit de parler de football (le contrat raflé par un autre car José aura été trop bête). Le film ne manque donc pas d’intérêt car globalement le scénario arrive à tenir la route mais finalement la déception est aussi au rendez-vous. Notamment car l’équilibre n’est pas toujours trouvé alors que le film oscille entre comédie et tragédie. La partie la plus comique est certainement la première. Il y a plus ou moins dans cette partie toutes les répliques comiques vues dans la bande annonce.
Le film n’apporte rien de ce point de vue là. La relation entre José et Yaya arrive à devenir assez touchante, notamment car Benoît Poelvoorde prend son rôle paternaliste au sérieux. Mais j’ai l’impression que cela s’arrête plus ou moins ici. On est donc dans un mélange qui n’arrive pas toujours à marcher droit alors qu’il y avait énormément de choses à faire avec un tel sujet. En espérant que le foot business, traité sous l’angle de l’humour par Fabrice Eboué et Thomas Njijol soit beaucoup plus intéressant pour le spectateur la semaine dernière. Les Rayures du Zèbre n’est pas pour autant un mauvais film mais disons que une fois que je l’ai vu, je n’en retiens pas grand chose. Peut-être est le grand manque de surprises et de rebondissements. Que cela soit émotionnels ou plus professionnels, les rebondissements ne sont pas suffisants tout simplement.
Note : 4.5/10. En bref, peinture du monde du football décevante alors qu’elle oscille entre trop de genres sans réussir à surprendre.