Beau temps - Ile de Luzon (Région de la cordillère) – Sagada
Petit déjeuner – 250P
Donuts – 18P
Jeepney (pour 2)
Banaue > Bontoc – 300P
Bontoc > Sagada – 90P
Dîner – 370P
Guesthouse – 900P
Visites du jour : point de vue conseillé par le Lonely Planet, mont Kiltepan et tour du village.
Total : 1928P (36€)
Réveil 6 heures, douche, petit-déjeuner sur la terrasse scrutant les rizières de Banaue pour la dernière fois, avec le regret de ne pas être restés plus longtemps dans les environs.
Le point de départ pour Sagada se situe à proximité du commissariat. Nous y retrouvons un couple de jeunes touristes états-uniens. On attend. On attend longtemps. Les locaux s’occupant du transport tente d’user de leurs combines en nous sollicitant pour un départ en van. Un moyen de transport qui est, bien entendu, plus onéreux que cette bonne vieille jeepney à laquelle je ne m’habituerais jamais. Il est 7 h. Un départ est annoncé à 8h30 puis à 9h, le van qui fait chou blanc s’en va et laisse la place au jeepney autour duquel les voyageurs s’agglutinent tout doucement. Les locaux annoncent alors 10h et le regret de ne pas avoir profité plus de la terrasse de la guesthouse se fait doucement regretter. On attend jusqu’à ce que l’annonce du départ se fasse entendre par le conducteur : 9h15. C’est le branle bas de départ mais où est Diana ? Alors que les usagers de la jeepney commencent à investirent le véhicule motorisé en se délestant de leur bagage, je cours à la recherche de ma moitié qui, un sachet de donuts dans l’une des mains flânait tranquillement dans les boutiques ! Nous investissons le jeepney in extremis et prenons la route.
Place principale de Sagada
Sur le chemin tortueux en pleine montagne, la vue sur les rizières et la faune est splendide. Le chemin est particulièrement accidenté et l’on peine à gravir cette pente qui semble sans fin. Le jeepney rempli, nous échangeons avec des locaux, notamment une dame âgée souriante et parlant la langue de Shakespeare. Nous arrivons dans la ville de Bontoc qui est synonyme de changement de véhicule pour se rendre à Sagada. Au passage, notre chauffeur aura tout de même tenté de négocier le voyage avec la poignée de touristes qui restaient à bord. Nous attendons encore. Décidément, on attend beaucoup aux Philippines. On grignote dans l’attente d’un départ. Des usagers commencent à pénétrer dans une des vieilles jeep modifiée garée le long du trottoir. Ca sent bon le décollage. 14h, nous reprenons la route avec quelques têtes connues. Nous partageons une partie du voyage avec plusieurs enfants qui prennent l’espace comme terrain de jeu. A plusieurs reprises, ils provoquent un amusement qui se fait écho à travers les sourires et rires. Une ambiance bon enfant règne, propice aux échanges.L’arrivée à Sagada est brutale. La jeepney se vide des locaux, laisse pantois les touristes qui se jettent de bref coup d’œil. Il semblerait qu’on y soit. On paie, descend et enfile nos sacs à dos précipitamment. Il se met à pleuvoir. On rejoint au pas de course Sagada Guesthouse en pataugeant dans le sol boueux. L’endroit se trouve au niveau de la place du marché, non loin de l’arrêt de bus. La chambre est correcte. On dépose nos affaires et nous commençons notre visite pédestre avec pour principal objectif « The Best View ». Les pluies par intermittences nous oblige à nous armer de nos « En-cas », merci Léon-Claude Duhamel. Nous nous enfonçons dans une route et sortons de la ville pour atteindre, après une quarantaine de minutes de marche un chemin se perdant dans une forêt. Nous gravissons les sentiers accidentés en pente jusqu’à une barrière que l’on dépasse. Nous poursuivons notre chemin, toujours en pente au milieu de la verdure. Encore un peu de marche et nous atteignons notre objectif : le mont Kiltepan. Une bien jolie vue sur les rizières en terrasses, c’est certain, bien que la brume gâche un peu le spectacle. Avant de décoller, nous nous arrêtons dans une maison abandonnée, véritable squatte pour nous protéger d’une forte averse. Le retour à la guesthouse se fait trempés comme des canards. Une décision judicieuse s’impose alors : nous remettons les autres excursions au lendemain !
Retour à la guesthouse. La patron est devant son PC à surfer sur Internet. Sa fille regarde la télé. C’est cool. Parapluie rendu. On part dormir.
02 oct. 2012
Couvert/Soleil/Pluie
Petit déjeuner – 315P
Gâteau à la carotte – 60P
Eau/Crackers – 70P
Eau/Gâteaux haricots – 39P
Souvenirs – 155P
Guesthouse – 900P
Visites du jour : grotte de Sumaging, la grotte funéraire de Lumiang, cercueils suspendus de Sugong, Echo Valley, la grotte de Latang
Total : 1539P (29€)
Lendemain. Réveil matinal sur les coups de 8h pour un départ dans la foulée. Il s’agit de profiter de l’accalmie avant la pluie. Sur le chemin, nous réalisons quelques petits achats : crackers, eau et gâteaux à la carotte (pas dégueu’ mais sucré) pour petit-déjeuner. Nous poursuivons jusqu’à croiser la route d’une jeune chienne qui nous accompagne jusqu’à la grotte de Sumaging. Une fois l’objectif atteint et une courte visite des lieux (là où il faudrait au moins deux heures) en sa compagnie, cette dernière repartira à ses occupations alors que nous nous mettons à la recherche de la grotte funéraire de Lumiang avec sa centaine de cercueils dont les plus anciens dateraient d’environ 500 ans. Trouver cet endroit fut des plus compliqués et il aura fallu l’aide de locaux pour nous guider au mieux. En effet, il y a peu, voir pas du tout d’indication pour l’atteindre. Mais notre persistance en valait la peine tant les lieux sont impressionnants mais aussi terrifiants d’une certaine façon. Il y a également d’autres cercueils qui ont été difficiles à toper et ce n’est pas faute d’être passé à plusieurs reprises devant. En effet, les cercueils de Sugong qui ont la particularité d’être suspendus à la paroi d’une falaise sont éloignés de la route empruntée. Nous pensions les observer de plus près mais en vérité, il n’y a que de la route principale qu’on puisse les admirer. Ils est vraiment impressionnants de s’imaginer qu’il furent hisser aussi haut et à flan de falaise.
Grotte de Sumaging
L'entrée de la grotte funéraire de Lumiang (où nous sommes passés devant à de nombreuses reprises sans remarquer l'inscription gravée)
A défauts de voir les chutes de Bokong de près, ce sont les chutes venues d’en haut qui se déversent sur nos personnes. On tente tant bien que mal de rebrousser chemin, et ce, coûte que coûte, les pieds s’enfonçant dans les allées étroites de la rizières. A nouveau, le ruisseau ! On le passe dans l’autre sens, non sans difficulté. Et là, mesdames et messieurs, c’est la pluie diluvienne qui arrose comme en période de mousson. A un point où l’on s’abrite sous de grosse feuilles de… aucune idée. Ce sont des grosses feuilles. On est mouillés jusqu’à l’os et c’est bientôt un nouveau ruisseau qui voit le jour, pas celui enjambé peu avant mais celui qui dévale le chemin en pente que l’on devrait prendre pour rejoindre notre guesthouse. La situation est critique. L’eau noie nos tennis. Pas le choix, on fonce. La remontée est rude. Le buffle n’est plus dans le coin. On retrouve la route principale et l’on se rentre à grande enjambée.
A la guesthouse, c’est mise à poils, douche et au chaud sous les draps. Petite nature que je suis, je m’endors. La suite vous est donc racontée par Diana…
Voilà que monsieur dort... Le début de soirée est bien entamé et mon estomac commence à montrer des signes d'agitation.
"I.D tu descends au village avec moi ? J'ai faim."
"Hum... Zzzz"
"Euh, ouais ok, ça veut dire ?"
"Tu peux y aller seule, ça craint pas t'inquiètes !"
"T'es sure ?"
"Mais oui ! Et puis tu vas juste à l'épicerie."
"Bon ok..."
J'enfile mes chaussures encore trempées, enfile un sweat et je descends avec en poche quelques pesos. Ouh la, c'est bruyant. Je sors de la guesthouse et passe par un petit chemin pour rejoindre une ruelle où logent quelques épiceries. Des néons éclairent tout juste les lieux et je vois des locaux bien joyeux tenir les murs. Bon, je suis là pour mes achats, je rentre dans une des épiceries qui me parait la plus rassurante. Je prends rapidement une bouteille d'eau, des crackers et des petits gâteaux fourrés à la pâte d'haricots rouges. Parait que c'est fait maison et bon me dit la dame. Je règle et file sans attendre. En remontant, ma première attention se dirige vers mon cher I.D.
"Ah bah merci de m'avoir envoyé seule ! C'était bondé de locaux bien éméchés". "C'est bon, regarde tu n'as rien".
Euh... je l'étripe maintenant où j'attends de le jeter du haut d'une rizière en terrasse. Je grignote quelques gâteaux, un peu sec mais bons et pars dormir. Une longue journée nous attend demain.