Lettre à la directrice de Vogue Anna Wintour

Publié le 11 février 2014 par Sophietagel @trendyslemagTw

Elles étaient deux. Deux stars de la mode en lice pour occuper le poste. Nous étions toutes excitées par l’idée d’une collaboration entre la rigide Victoria Beckham et la pétillante actrice Sarah Jessica Parker. Il se dit que tu as préféré  Sarah Jessica  à Victoria pour chroniquer dans ton élitiste magazine. On aurait pourtant parié sur la dernière tant vous arborez le même sourire mais, tes décisions sont paroles d’évangile. Alors, ainsi soit la mode.

Il se murmure depuis quelques temps que Vogue USA accueillera dans ses rangs de rédactrices la flamboyante Sarah Jessica. Si cette rumeur est fondée, je me lance sur mon clavier et t’écris ces quelques mots. Parce que devant cette nouvelle, je me suis dit : Pourquoi pas moi ?

Moi aussi je sais faire la tête maussade de la peste, les yeux cachés par mes cheveux, je peux prendre des airs de bodyguard devant un défilé de mode, l’air indifférente, je pourrais aisément claquer la bise à Alexander Wang coupette à la main. Certes, je ne fais pas la fameuse taille 0 mais depuis que tu as accueilli Lena Dunham dans tes pages, je sens que j’ai une chance.

J’ai beaucoup aimé le diable s’habille en Prada ( Pas mal ce documentaire, hein !). Il ne m’a pas effrayé, loin de là ! J’accepte de t’apporter ton café tous les matins du Starbuck Café local, quoique celui de Nespresso est meilleur et je me sacrifierai pour porter les tenues offertes par les grands créateurs. Une retouche ou deux et ça ira. Et qui sait, rencontrer Karl, avec qui sans doute déjeunes-tu durant la semaine de la mode. Je serai ravie de pouvoir papoter avec vous et partager vos petits secrets.

Je ne te ferais qu’une seule recommandation : puisque tu es la rédactrice en chef la plus influente de la planète mode et que beaucoup te vénèrent ou te craignent, pourquoi n’essaierais tu pas de mettre en avant la Bridget Jones qui est en nous. Car, ne te vexe pas, Vogue a tendance à vieillir. Qui passe ses journées entières attifées comme si on arpentait les catwalks, qui conserve un maquillage parfait et frais comme au petit matin ?

De plus, outre les 3000 pages de pub annuelles qui tapissent les pages, tous les reportages photos avec des accessoires ou des pièces qui coûtent un bras et dont la taille ne dépasse pas le 1, difficile pour la modeuse lambda de trouver sa place.

A tes côtés, je te donnerai la bonne dose de normalité dont tu as besoin. C’est sûr, on fera un carton !

By Sophie Tagel


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