TABAGISME: Arrêter de fumer, c'est que du bonheur! – BMJ

Publié le 14 février 2014 par Santelog @santelog

Arrêter de fumer, c’est nécessaire pour la santé physique, mais accessoirement tout aussi bénéfique pour la santé mentale, concluent ces chercheurs britanniques. Si d’innombrables études se sont concentrées sur les bénéfices en termes de réduction de risques, peu ont porté sur l’amélioration de la santé mentale. Un point important pourtant, qui peut contibuer à convaincre. Car l’effet de l’arrêt du tabac est comparable voire supérieur à la prise d’un traitement antidépresseur, selon ces conclusions optimistes, publiées dans l’édition du 13 février du British Medical Journal.

Les risques sanitaires majeurs du tabagisme ont été bien documentés, mais un point positif a également été démontré: «  Il n’est jamais trop tard pour s’arrêter « . Car s’il faut s’être arrêté depuis 25 ans au moins pour se débarrasser totalement des effets physiologiques de son tabagisme, et plus on s’arrête tôt, plus ces effets se réduisent. Cependant, ici, l’association entre l’arrêt du tabac et des améliorations significatives de la qualité perçue de vie et une psychologie plus positive semble intervenir dès 6 semaines après l’arrêt de la cigarette. Un résultat à considérer avec précaution, car, en cas de troubles mentaux sévères, l’arrêt du tabac peut, au contraire, aggraver la santé mentale.

En tous cas, l’idée reçue que fumer peut bénéficier à la santé mentale est erronée, selon cette analyse menée par des chercheurs des universités de Birmingham, Oxford et King College, de 26 études ayant évalué la santé mentale avant l’arrêt puis au moins six semaines après l’arrêt du tabac, en «  population générale  » et auprès de patients souffrant de troubles psychiatriques. Les participants étaient âgés en moyenne de 44 ans et fumaient environ 1 paquet par jour et ont été suivis pendant 6 mois en moyenne.

L’analyse aboutit à une association significative entre l’arrêt du tabac et des améliorations dans la dépression, l’anxiété, le stress, la qualité de vie perçue et l’optimisme. La force de cette association s’avère même similaire pour des personnes en bonne santé et des personnes présentant des troubles de santé mentale.

C’est bien une association, et non une relation de cause à effet qui est constatée avec cette analyse mais cette association plaide pour l’arrêt du tabac, même en cas de mauvaise santé mentale. C’est aussi une autre très bonne raison d’arrêter de fumer.

Source: British Medical Journal BMJ2014;348:g1151 13 Feb 2014 Change in mental health after smoking cessation: systematic review and meta-analysis

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