Il y a deux jours, je suis allée manger avec mon ami Fred au restaurant VOX. Deux tables plus loin, un homme aux cheveux blancs dîne avec une dizaine de personnes. Son visage semble familier. Fred et moi l’observons pendant plusieurs minutes (avec la discrétion qui s’impose), tout en s’interrogeant sur son identité. « Il parle français. Il a dû jouer dans Julie Lescaut ou un truc du genre, » dis-je à Fred. Puis mon cerveau se remet à fonctionner. Il joue sûrement dans un film qui passe au festival. Ce qui me permet de retrouver l’identité de l’acteur. C’est André Dussollier. Et il est là pour deux films notamment: « Le pacte » que je n’ai pas vu. Et « La belle et la bête ».
Mon ami Grigoriy, cinéaste de St. Petersburg, tente d’expliquer à la gentille cerbère du Berlinale Palast, que nous souhaitons nous asseoir l’un à côté de l’autre pour la première. Sauf que voilà, il est au parterre (bien) et je suis au 2ème balcon (nul). Je sais que c’est peine perdue. Alors que je m’apprête à monter à mon étage, un gentleman mangeant un cornet à la vanille me tend son billet pour le parterre. J’ai souvent médité sur les avantages du parapluie bulgare pendant les Berlinale, mais cet acte de gentillesse m’a réconciliée avec les gens du festival. Merci à vous, gentil inconnu, puissent des centaines de glaces vanille vous attendre au paradis.La belle et la bête