L’aéropostale – des pilotes de légente (T2) Mermoz

Publié le 18 février 2014 par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Chronique : le célèbre aviateur Mermoz s’apprête à traverser l’atlantique pour la première fois.

Scénario de Christophe Bec, dessin de Patrick Dumas

Public conseillé : Tout public.

Style : Aventure historique Paru chez Soleil, le 22 janvier 2014


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L’histoire

12 mai 1930. L’aviateur légendaire Jean Mermoz et son équipe, partent pour une grande traversée de l’Atlantique sud, depuis Saint-Louis du Sénégal, jusqu’au Brésil. A bord du Laté 28, surnommé « Comte de la Vaulx », le pari est risqué, mais envisageable, selon Mermoz. Alors que le vol se déroule tout à fait normalement, l’équipage se voit contraint de traverser une terrible zone de turbulences, un « pot au noir ». Redouté par les marins, ce gigantesque regroupement de nuages noirs recouvrant et foudroyant l’océan va se révéler être sa pire épreuve de pilote. Durant la traversée mouvementée de cet enfer, la chaleur insoutenable rappellera à Mermoz une autre épreuve à laquelle il avait dû faire face, 4 ans auparavant, dans le désert Marocain. Une expérience dont il avait failli ne pas revenir.

Ce que j’en pense

Ce second tome de la série de « l’aéropostale », raconte cette fois-ci l’histoire de Jean Mermoz, célèbre aviateur du début du siècle dernier. La précédente publication sur Guillemet avait de quoi faire voyager, celle-ci n’y manque pas non plus. Christophe Bec retranscrit à merveille ce récit d’aventure, si bien que l’on a l’impression d’avoir vécu cette époque. Le découpage des plans est immersif et les pages s’enchaînent avec aisance. Bien que l’histoire se déroule pendant la traversée du fameux « pot au noir », la plus importante part du récit repose sur les souvenirs de Mermoz. Lors de son atterrissage en catastrophe dans le désert, il traversera l’étendue sableuse avec Ataf, son acolyte maure. Durant cette lutte pour la survie, ils atteindront les limites de leurs corps, frôleront la mort et finiront par se faire capturer par des dissidents Sahariens. Il n’y a guère de rebondissements dans l’histoire, mais on est tout de même captivé cette aventure hors du commun. L’évolution physique du héros dans le désert, nous laisse imaginer la difficulté de l’épreuve.
La double situation de la narration et le fait qu’il y ait des flashbacks dans d’autres flashbacks peut sembler lourd au premier abord, mais l’ensemble est bien construit et on se laisse piloter dans chaque époque facilement. Le mythe de Jean Mermoz a été traité avec un grand respect de la part des auteurs et cet ouvrage est un bel hommage à ce héros de l’aviation postale.

Le dessin

le dessin est clair et précis. Les avions sont fidèlement reproduits et l’ensemble est parfaitement réaliste. Les décors qui tiennent une part importante dans le récit, sont somptueux et les grandes illustrations de double page nous en mettent vraiment plein les yeux. Belle prouesse artistique ! Le dessin très épuré de Patrick Dumas, habitué à la ligne claire, laisse une part de liberté importante au coloriste qui a également bien rendu les ambiances, donnant un aspect à la fois moderne et oldschool. On ne peut pas reprocher grand-chose à l’aspect visuel de « l’aéropostale » si ce n’est le côté trop parfait, presque froid des illustrations.

Pour résumer

Un superbe récit sur la survie et un bel hommage rendu à ces pilotes inoubliables. Cette série permettra sûrement à certains de redécouvrir l’histoire de l’aéropostale, et les amateurs de cette période, apprécieront le travail des auteurs à sa juste valeur. L’aventure valait la peine d’être racontée.