Pompéi, le film

Par Elodie11 @EloFreddy

Réalisé par: Paul W.S Anderson

Avec: Kit Harington, Emily Browning, Carrie-Anne Moss…

Durée: 1h44

Genre: Action/Aventure

Date de sortie cinéma: 19 Février 2014

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Speech

En l’an 79, la ville de Pompéi vit sa période la plus faste à l’abri du mont Vésuve. Milo, esclave d’un puissant marchand, rêve du jour où il pourra racheter sa liberté et épouser la fille de son maître. Or celui-ci, criblé de dettes a déjà promis sa fille à un sénateur romain en guise de remboursement… Manipulé puis trahi, Milo se retrouve à risquer sa vie comme gladiateur et va tout tenter pour retrouver sa bien-aimée. Au même moment, d’étranges fumées noires s’élèvent du Vésuve dans l’indifférence générale… Dans quelques heures la ville va être le théâtre d’une des plus grandes catastrophes naturelles de tous les temps.

Critique

Narration d’une des plus grands catastrophes naturelles de l’histoire, Pompéi n’est qu’un spectacle superficiel dans un cadre antique magnifiquement mis en scène mais qui passe à côté de l’émotion. Si le début était bien parti, la suite se perd dans un pseudo péplum, contrefaçon  du sublime Gladiator, où il n’en a ni le charisme ni l’humanité.

Côté acteur,  Kit Harington tente de se débrouiller avec ses 6 phrases nous offrant une interprétation plate loin de la personnalité torturée et viscérale que devrait avoir son personnage. Emily Browning relève le niveau par sa grâce innocente tandis que Kiefer Sutherland ne sauvera visiblement pas Pompéi en 24 heures…

Pour le reste, il vous faudra attendre au moins 1h10 de mièvrerie à l’eau de rose pour enfin avoir le droit au spectacle funeste de l’éveil volcanique. Là encore Paul W.S Anderson passe à côté de son sujet en misant sur le romantisme nauséeux plutôt que sur le vrai spectacle humaniste.

Le tout sonne creux, préférant rester en surface que de gratter la psychologie de ces personnages qui auraient mérité un meilleur traitement pour que l’on s’attache d’avantage à eux. Seul le personnage d’Atticus y parvient, gladiateur rêvant de sa liberté qui se la verra donner de manière bien tragique.

On peut toutefois rendre à César ce qui est à César car les effets spéciaux et les décors sont vraiment magnifiques. La cité de Pompéi ressuscite  en images de synthèse du plus belle effet avant de retourner en cendres sous les explosions de ce volcan très réaliste desservi par une musique envoutante.

Du grand spectacle impersonnel qui a le mérite de divertir le spectateur a défaut de provoquer l’émotion espérée. Paul W.S Anderson se perd dans la réalisation même si on sent la volonté de bien faire, le cœur ni est visiblement pas.  Reste le dénouement bien loin des clichés conventionnels qui saura surprendre bien que les dés étaient déjà jetés à l’avance.

Pompéi renait de ses cendres dans cette grosse production qui n’a d’autre but que d’en mettre plein les yeux au spectateur. Mais pour 30 minutes de plaisir, il vous faudra passer par des instants ennuyants et des dialogues risibles, le manque de charisme du héros n’y aidant pas.

Le tout reste très superficiel préférant la romance à l’émotion et au grandiose ce qui est bien dommage quand on connait la véritable histoire de cette catastrophe. On dit que tous les chemins mènent à Rome, mais pour celui de Pompéi, vous pouvez l’éviter…

Votre dévoué Freddy

Note: