Critiques Séries : The Smoke. Saison 1. Pilot (UK).

Publié le 21 février 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

The Smoke // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Créée par Lucy Kirkwood, scénariste des épisodes centrés sur Effy dans la deuxième génération de Skins, The Smoke est en quelque sorte le Chicago Fire anglais. Mais en un peu mieux. En tout cas, ce premier épisode m’a fait une bien meilleure impression que le premier épisode de la série américaine produite par Dick Wolf. Ce que j’ai bien aimé dans ce premier épisode, le côté classique mis à part c’est le fait que l’on nous montre vraiment que le monde des pompiers est dangereux à plus d’un niveau. Parler des pompiers n’est certainement pas ce qu’il y a de plus facile à faire, surtout quand finalement il n’y a pas énormément de séries sur lesquelles prendre quelques exemples. Chicago Fire n’est pas toujours un modèle de réussite même si son univers s’est plutôt bien construit par exemple. En tout cas, durant le premier quart de l’épisode, tous les clichés de la série de pompiers s’empilent jusqu’à ce que le château de cartes soient détruit au milieu de l’épisode quand notre héros, Kev, incarné par Jamie Bamber (Battlestar Galactica) commence à disjoncté au milieu d’une intervention qui tourne mal.
Le quotidien d'une caserne de pompiers londonienne.
C’est dommage d’avoir commencé à introduire le sujet avec autant de clichés alors que la bonne humeur règne dès le début. Je pense notamment à tous les pompiers, rentrant d’interventions, joyeux comme tout et reprenant « Someone Like You » d’Adele en choeur. C’était une scène assez cocasse tout de même. Du coup, une fois passé le premier quart de l’épisode, celui-ci commence à réellement montrer ce que The Smoke veut être par la suite. Du coup, un peu comme son homologue américaine, la série tente de nous plonger avec beaucoup d’entrain dans le monde de Kev et ses collègues. Il y a pas mal de choses difficiles dans ce monde et en plus de nous montrer la cruauté du métier que fond les pompiers, la série en rajoute une couche. Les dialogues sont quant à eux assez tranchants et plutôt efficaces dans leur genre. On ne peut donc pas en vouloir trop à Lucy Kirkwood de se laisser avoir par quelques clichés à droite et à gauche. Les pompiers sont généralement vu par les gens comme des héros mais The Smoke veut nous montrer une facette beaucoup moins reluisante. Tout cela au travers de Kev.
Ce qui permet à l’épisode de plonger dans la torpeur est l’intervention du milieu de l’épisode, notamment quand Kev se retrouve à courser un garçon qui lui a piqué sa veste et son casque de pompier. Sans parler de tout ce qui s’en suit petit à petit et cette descente aux enfers (drogue, alcool, etc.). On sent que la scénariste a travaillé sur Skins et ses personnages torturés. Ici c’est la même chose. Jamie Bamber que j’aime beaucoup depuis Battlestar Galactica, est un très bon choix de casting. Il incarne le héros cabossé avec beaucoup de force. On a de la compassion pour lui assez rapidement et l’on a presque envie de l’aider même si tout n’est pas si facile que ça. The Smoke veut nous montrer que la vie n’est pas simple. Le moment le plus terrible dans cet épisode est certainement celui de la révélation finale. J’ai été à la fois horrifié et emphatique. C’est là que l’on comprend à quel point la vie des pompiers a beau être vue comme celle de héros, mais finalement ce sont des humains comme les autres, vulnérables comme les autres.
Note : 6.5/10. En bref, un premier épisode qui n’évite pas les clichés mais qui nous présente malgré tout une vision intéressante du monde des pompiers. De plus, c’est de plus en plus intense…