Une colère comme un gravillon dans ma chaussette

Publié le 25 février 2014 par Pimprenelle2

Fermer les portes, résister à la folle envie de les claquer en un puéril coup de pied dans la fourmilière

Fermer et en finir avec la contre nature, la contre notre nature, la chatière que l’on avait vue s’agrandir au fil des années, s’était promis laisser ouverte, celle qui était sacrée que l’on avait promis, c’était juré de toujours laisser ouverte quoi qu’il advienne, peu importent les chagrins et les conséquences

Fermer la porte comme on ferme sa gueule, la claquer comme on claque un beignet.

Voilà c’est fait

Et vient l’instant de s’immobiliser, vide, à bout  de colère et de larmes, vide, de soi et écouter, écouter les plaintes sourdes des fondations ébranlées, des murs essoufflés. Et puis fermer les yeux, inspirer, lentement, lentement, et apaiser son corps jusqu’à l’esquisse du sourire.

Alors on quitte la pièce, la maison et sa malédiction, ferme la porte, à clé, à double tour, met la clé dans la poche et la poche sous le paillasson, se relève et inspire profondément


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