SUPERCONDRIAQUE, film de Dany BOON

Par Geybuss
Synopsis : Romain Faubert est un homme seul qui, à bientôt 40 ans, n’a ni femme ni enfant. Le métier qu’il exerce, photographe pour dictionnaire médical en ligne, n’arrange rien à une hypocondrie maladive qui guide son style de vie depuis bien trop longtemps et fait de lui un peureux névropathe. Il a comme seul et véritable ami son médecin traitant, le Docteur Dimitri Zvenska, qui dans un premier temps a le tort de le prendre en affection, ce qu’il regrette aujourd’hui amèrement. Le malade imaginaire est difficilement gérable et Dimitri donnerait tout pour s’en débarrasser définitivement      Avec Dany Boon, Alice Pol, Kad Merad                                   Mon humble avis : Ah, quel bonheur de retrouver mon cher Dany Boon au sommet de sa forme et de son humour. Voilà longtemps que je n'avais pas ri autant et de bon coeur, à la bonne franquette quelque part, au ciné ! Mon dernier coup de coeur comédie était "9 mois ferme" de Dupontel. Bien sûr, avec Supercondriaque, il s'agit d'un humour moins cynique, plus tendre quelque part envers les personnages, plus dans le sympatoche que dans le supervache ! Mais je n'ai pas boudé mon plaisir, en choeur avec la salle entière. Il faut savoir que dans ce film, Dany Boon se moque de lui même, puisqu'il a une fâcheuse tendance à l'hypercrondrie ! Bien sûr, pour nouer avec le genre comédie, le tout est poussé à l'extrême, mais c'est franchement bien trouvé et le scénario ne s'enfonce pas dans le seul sujet du malade imaginaire. Même si l'hypercrondrie, encouragée par l'automédication via internet est un sujet tout à fait sociétal, Dany Boon s'interresse aussi au sort des réfugiés sans papier de pays en guerre civile et pousse son personnage à confronter ses petits malheurs inexistants mais sa maladie psy réelle au sort plus qu'alarmant de ces réfugiés. Comme le dit l'acteur réalisateur,  l'hypercondrie est un phénomène très bourgeois, en ce sens qu’il faut avoir le temps et l’argent d’en souffrir !" Kad Merad, médecin méritant et presque stoïque de Dany Boon, va, donc confronter son patient à la solution radicale qui effectivement, le transformera ! Le duo formé par les deux comédiens est toujours aussi réjouissant et bénéficie dorénavant d'une complicité qui n'est plus un secret pour personne. Le rythme comique est soutenu et ne manque pas de rebondissements, de malentendus etc. Je pense, enfin, j'espère, que certaines scènes deviendront anthologiques (comme celle du métro ou encore celle de l'interrogatoire qui n'est pas sans rappeler un certain "Juste Leblanc c'est juste ?!" Ah oui, il est bon de préciser que la bande annonce ne livre pas tous les gags à l'avance, ni les meilleurs ! Si vous n'avez pas d'hyperdondrie à soigner, cette franche comédie populaire vous aidera sans aucun doute à soigner la sinistrose ambiante. Car j'ai eu la banane tout le long du film et même bien après encore !