Critiques Séries : Hannibal. Saison 2. Episode 1. Kaiseki.

Publié le 01 mars 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Hannibal // Saison 2. Episode 1. Kaiseki.


La scène d’ouverture de l’épisode était vraiment excitante et pourtant je déteste les épilogues prologue. Disons que c’est une manière de nous donner envie de rester toute la saison dans ce cas-ci en nous révélant donc son issue. Je dis ça mais pourtant je connais déjà l’histoire d’Hannibal pour avoir vu les quatre films adaptés de son histoire. Mais je ne vais pas bouder mon plaisir face à cette scène d’ouverture qui était tout simplement grandiose. Mads Mikkelsen face à Laurence Fishburne, je n’aurais jamais pensé que cela puisse donner une scène aussi jouissive. Mais c’est le cas. La surprise ne sera plus là à la fin de la saison sauf pour la manière dont il va découvrir que Hannibal est le cannibale qu’ils recherchent depuis un bout de temps maintenant. La mise en scène de cette séquence de combat était elle aussi brillante. La série exploite son propre univers avec une telle dextérité, comme Hannibal avec ses couteaux. Et puis cela reste élégant, comme le côté maniaque de notre héros. Durant la première saison, Hannibal avait envie d’être un ami pour Will et vice-versa. C’était d’ailleurs assez fascinant comme histoire et le tout fonctionnait terriblement bien.
Mais ce que j’aime avec le retournement de situation de la fin de la première saison c’est le fait que maintenant, Hannibal a pris la place de Will. Beverly va même y aller de son commentaire avec un « You’re the new Will Graham ». Hannibal a l’occasion d’être consultant sur l’affaire de la semaine, ce meurtrier qui rempli ses victimes de silicone et conserve la couleur de leur corps grâce à des conservateurs. C’est dégoutant mais en tout cas, Hannibal participe au profiling comme Will pouvait le faire à une époque. Cette année la perception est assez différente de ce que l’on a l’habitude de voir dans Hannibal mais c’est fascinant. Car justement, cela prouve que les personnages évoluent et que le héros n’est plus le même. L’an dernier le héros c’était plus ou moins Will alors que cette année c’est Hannibal. Ce qui change également d’un point de vue de ces personnages c’est le fait qu’ils ne sont plus du tout les amis de la première saison. Will sait très bien qui est Hannibal mais il ne se souvient pas de tout non plus. Disons que Will avait des problèmes l’an dernier à discerner le vrai du faux.
Le personnage a beaucoup d’imagination, mais ce qu’il imagine est parfois la vérité. J’aime bien comment il parvient à recoller petit à petit les morceaux de ce que Hannibal lui a fait subir. Notamment cette horrible scène où il se souvient qu’il lui a fait glisser une oreille dans son estomac à l’aide d’un tube en plastique. Cette scène était vraiment dégoutante mais pile poil ce que l’on peut attendre d’une série comme celle-ci. Par ailleurs, la série nous introduit également Kate Prurnell, agent du FBI, incarnée par Cynthia Nixon (Sex and the City, The Big C). J’aime bien ce personnage, il fait tout ce que l’on peut attendre de la part d’elle. Sans parler du retour du Dr. Bedelia du Maurier toujours incarnée par la brillante Gillian Anderson qui a ici un rôle taillé pour elle (bien loin du rôle merdique qu’elle a dans Crisis). Les faces à faces entre elle et Hannibal sont toujours aussi jouissifs. Ce sont des dialogues inspirés et ciselés comme il se doit. On ne peut donc pas demander mieux de la part de la série. Tim Hunter, le metteur en scène de cet épisode a fait un boulot monstrueusement beau. Pile poil ce que l’on peut vouloir de Hannibal.
Note : 8.5/10. En bref, solide retour pour Hannibal.