Critique Ciné : 300, la naissance d'un empire

Par Delromainzika @cabreakingnews

300 : la naissance d’un empire // De Noam Murro. Avec Sullivan Stapleton, Eva Green et Lena Headey.


Six ans après 300, la saga prend une nouvelle vie avec 300 la naissance d’un empire. Réalisé par Noam Murro (Smart People), cette fausse suite ne manque pas de gore, de dialogues de nanars et d’une intrigue écrite sur un timbre poste. Dans le genre péplum j’ai largement préféré Pompéi de Paul W.S. Anderson qui s’assume pleinement et devient de ce fait beaucoup plus amusant. Ce film se contente de faire des choses attendues et parfois particulièrement ennuyeuses. Toujours scénarisé par Kurt Johnstad et Zack Snyder, ce nouvel opus de la saga ne parvient malheureusement pas à me faire oublier la souffrance que j’ai vécu face au premier volet. Je n’ai pas aimé 300 et je n’ai donc pas aimé 300 la naissance d’un empire. Le problème avec ce film c’est qu’il n’apporte rien de plus que le précédent. Je sais que j’ai tendance à être attaché au scénario mais parfois, quand une franchise est assez crétine, je peux laisser de côté le scénario si à côté de ça je m’amuse. Car c’est aussi parfois le but des navets. Celui-ci se prend un peu trop au sérieux dans ses grandes batailles faisant du self-service aux fans de jeux-vidéos.
Le général grec Thémistocle tente de mobiliser toutes les forces de la Grèce pour mener une bataille qui changera à jamais le cours de la guerre. Il doit désormais affronter les redoutables Perses, emmenés par Xerxès, homme devenu dieu, et Artémise, à la tête de la marine perse…
L’idée sur laquelle repose 300 la naissance d’un empire n’est pas mauvaise. On a ici la promesse de grandes batailles. A l’écran il y a ces grandes batailles mais j’ai l’impression que celles-ci se répètent constamment tout au long du film. Il est de ce fait beaucoup plus difficile de s’amuser comme on pourrait le souhaiter. A mon grand regret car je m’attendais vraiment à quelque chose de légèrement plus cocasse. Surtout avec une actrice comme Eva Green (Camelot). La pauvre, elle est vraiment cantonnée aux rôles dans les nanars à Hollywood. Voici l’exemple même d’une actrice française qui n’a pas su percer où il faut au cinéma en allant aux Etats-Unis. Surtout qu’elle est empêtrée dans un genre cinématographique pour geeks en manquent de belles poitrines (car la caméra de Noam Murro insiste pas mal sur les melons de l’actrice débordant de son récolté plongeant). L’histoire ne réserve aussi aucune surprise. Il n’y a pas de retournement de situation et tout est déjà su à l’avance. Le spectateur est donc victime du scénario plutôt qu’intrigué.
Et puis Noam Murro n’est pas Zack Snyder. Ce dernier s’est fait un nom au travers de son travail sur l’esthétique de ses films. Si personnellement je ne suis pas toujours fan (surtout pas sur 300 et son côté ultra kitsch), je dois avouer qu’il y avait tout de même un truc. Il faut reconnaître ce qui est. Mais dans 300 la naissance d’un empire il manque ce petit truc qui donnait au premier volet son originalité visuelle. Entre deux batailles, le film bouche les trous avec des dialogues insipides et particulièrement ennuyeux. Ce n’est clairement pas un film dans lequel on a envie d’entendre des personnages pleurnicher sur leur sort et pourtant c’est plus ou moins ce qui se passe. Je suis tellement déçu car j’aurais bien aimé être surpris dans le bon sens du terme. 300 la naissance d’un empire finit donc par faire pire que le premier volet. S’en est désolant finalement. Je ne suis peut-être pas fait pour les films où des hommes musclés en culotte en cuir se tranchent la peau à coup de lames. Que dire si ce n’est que j’aimerais bien voir un vrai péplum. Le dernier que j’ai en tête que j’ai réellement aimé c’est sûrement Agora (de Alejandro Amenabar).
Note : 2/10. En bref, toujours aussi raté malgré les scènes de combat, suffisamment haletantes pour ne pas nous plonger dans un sommeil profond.