2,37 milliards de dollars de bénéfices et 595 emplois supprimés.

Publié le 14 mai 2008 par Torapamavoa Torapamavoa Nicolas @torapamavoa

Grève à l'aciérie d'ArcelorMittal à Gandrange

Le mouvement a été déclenché à la suite du refus de la direction d'ouvrir avant la fin du mois des négociations sur les conditions de reclassement des salariés qui vont être licenciés.

La tension monte chez ArcelorMittal à Gandrange en Moselle, aciérie destinée à la fermeture partielle qui doit entraîner la suppression de 575 emplois d'ici à 2009. La production du site est arrêtée depuis mardi matin 00 heure et des piquets de grève ont été mis en place aux différentes entrées de l'usine, selon la CGT.

"L'usine de Gandrange est stoppée par 30 à 40 personnes qui empêchent les autres travailleurs d'exercer leur liberté de travail", a affirmé Gonzalo Urquijo, membre de la direction générale, interrogé au cours de l'assemblée générale du groupe à Luxembourg.

Le mouvement de grève a été décidé après le refus de la direction d'ouvrir avant le 30 mai des négociations sur les conditions de reclassement des salariés dont les postes vont être supprimés. Ces salariés doivent être reclassés dans les usines d'ArcelorMittal à Schifflange au Luxembourg et Florange en Moselle, selon la direction.

La grève est déclenchée le jour où est rendue publique la décision de la cour d'appel de Metz concernant la régularité de la consultation du personnel sur la fermeture partielle de l'usine.

Le malheur des uns faisant souvent le bonheur des autres, le marché a apprécié les résultats et perspectives d'ArcelorMittal (source ici). Le titre prenait en effet 2.12% à 63.49 euros. Le chiffre d'affaires du numéro de l'acier a enregistré une forte croissance, de 22% sur la période, à 29,8 milliards de dollars. De son côté, le bénéfice net s'affiche en progression de 5%, à 2,37 milliards de dollars.

Qui peut croire encore que l'Etat peut agir sur la conduite des entreprises mondialisées.
Le discours de Gandrange par Nicolas Sarkozy aux salariés de Mittal en témoigne :

"Soit nous arrivons à convaincre Lakshmi Mittal (le président du groupe) et nous investirons avec lui, soit nous trouvons un repreneur et nous investirons avec lui."

Trois mois plus tard, le résultat est sans appel.


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