L’ENDOMÉTRIOSE en question : Du diagnostic à la prise en charge – CHRU Tours

Publié le 05 mars 2014 par Santelog @santelog

L’endométriose est une maladie chronique qui touche 1 femme sur 10, en âge de procréer. *

L’endomètre est le tissu qui tapisse l’utérus. Sous l’effet des hormones (oestrogènes), au cours du cycle, l’endomètre s’épaissit en vue d’une potentielle grossesse, et s’il n’y a pas fécondation, il se désagrège et saigne. Ce sont les règles. L’endométriose est une maladie généralement récidivante causée par du tissu semblable au tissu endométrial qui se développe hors de l’utérus et provoque des lésions, des adhérences et des kystes (endométriomes) dans les organes colonisés. Cette colonisation, si elle a principalement lieu sur les organes génitaux et le péritoine peut fréquemment s’étendre aux appareils urinaire, digestif, et plus rarement pulmonaire.
Elle touche potentiellement toutes les femmes réglées. Et lorsqu’on les interroge, la plupart des femmes atteintes sévèrement par cette maladie se plaignent d’avoir souffert depuis la puberté de douleurs gynécologiques.

Quelle est l’origine de la maladie ?

L’origine de la maladie est inconnue. Toutes les femmes ont des cellules endométriales présentes dans le péritoine, mais ces cellules ne se greffent que chez certaines d’entre elles pour des raisons inconnues causant le développement de la pathologie.
Il existe par ailleurs des facteurs favorisant la maladie comme la précocité des règles, la quantité du flux menstruel ou une malformation notamment, et pour la greffe des cellules, des facteurs hormonaux, génétiques ou encore immunologiques. La maladie est multifactorielle et les risques de la contracter varient énormément d’une femme à l’autre.
La maladie peut aussi être totalement asymptomatique. Dans ce cas, elle est généralement découverte de façon fortuite alors que la patiente consulte en raison d’une difficulté à concevoir un enfant. Une proportion importante des patientes endométriotiques est effectivement infertile. L’explication scientifique de ce lien n’est pas entièrement élucidée. La présence d’amas de tissus, et notamment celle de kystes ovariens, peut créer une barrière mécanique à la fécondation dans le cas de lésions graves. Des études récentes montrent par ailleurs que l’endomètre des patientes endométriotiques présente des profils hormonaux et d’expression des gènes anormaux (voir plus loin). Il se pourrait donc que l’utérus des patientes présente des caractéristiques défavorables à l’implantation d’un embryon.

Quels sont les symptômes ?

Ils peuvent être multiples, chroniques ou périodiques, ou totalement absents dans les formes asymptomatiques, et leur intensité n’est pas révélatrice de la gravité des lésions.
Le symptôme le plus courant (retrouvé chez 50 à 91% des femmes) est la douleur : règles douloureuses, douleurs pendant les rapports sexuels, douleurs pelviennes fréquentes, défécation douloureuse, difficulté pour uriner, douleurs lombaires, abdominales, douleurs pelviennes ou lombaires pouvant irradier jusque dans la jambe, …
Les autres symptômes les plus couramment relevés sont : saignements (métrorragie, rectorragie ou spotting) principalement prémenstruels, fatigue, diarrhée ou constipation, troubles digestifs, brûlure urinaire, sang dans les urines, lombalgie, sciatique ou cruralgie (douleurs irradiant dans la jambe), infertilité : la maladie est souvent révélée à l’occasion d’un bilan de fertilité.

* Merci au site www.endofrance.org pour l’autorisation d’utiliser leur contenu

Lieu : Hôpital Bretonneau, Centre Olympe de Gouges,  salle Soutoul
Date et horaire : Jeudi 13 mars 2014 – 18 heures

Avec :

  • Docteur Thomas Hébert – gynécologue
  • Docteur Marion Cornuau – gynécologue PMA
  • Docteur Isabelle Vannier – consultation douleur
  • Muriel Chevalier – psychologue
  • Virginie Pichet – patiente

Source : Communiqué du 3 mars 2014, du CHRU de Tours

Contact Presse : Anne-Karen Nancey - 02 47 47 37 57

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