Je ne suis pas blogueuse, je nourris un blog, nuance !

Publié le 06 mars 2014 par Pimprenelle2

Parfois ON te demande à toi ma sœur mon double mon alter ego, ce que tu fais de ton temps libre, tu sais le temps dont tu jouis hors du confinement dans ton bocal à poissons rouges à filer droit tout en tournant un rond, à tenter de résoudre le problème de la quadrature du cercle contre rémunération. Passée la stupéfaction, ravalés les points d’exclamation tu égraines à ON une liste à géométrie variable adaptée au ON inquisiteur ( car il existe à notre grand regret un nombre non négligeable de catégories de ON), liste qu’ostensiblement tu termines en un inaudible murmure. Hein dit le ON. Pchsss prout tu répondes. ON insiste, ON se fait insistant, tu résistes. ON ose tout ON comprend rien ON est têtu tu cédes, avoues que tu écrives …

Et quoi, dit ON, la liste des courses ? Et de pouffer. ON est drôle, ON devrait un one man show, avec un one man public, ON est si bon public, faudrait pas gâcher …

Piquée au vif par la si fine mouche, tu répliques "un blog" ! Et paf dans tes chicots pauvre ON ! ON est coi … quelques secondes. Et un ON coi c’est jouissif mais pas beau à voir. Mais ON se reprend, ON est prompt au rétablissement même pas mal. ON ne craint rien ni personne ni dégun, et ON lance " et tu (parce que vous l’aurez remarqué ON tutoie) écris sur quoi, ton vernis à ongles, tes ragnanas, ton dernier orgasme ?

Là, un conseil : tu croises les jambes pour ne pas faire valser ses valseuses, enfonces profondément tes poings serrés dans tes poches parce qu’il est interdit d’arracher des yeux avec les ongles. Avec les dents aussi. Bien dans le cas présent, en présence de la victime sus-citée, la cause est plaidable, tu peux t’en sortir avec félicitations du jury, mais bon la vie n’est déjà pas simple, elle risquerait de se compliquer durant un certain temps, et donc adieu temps libre, adieu ton blog chéri.

Alors souviens toi, toi qui es une fille intelligente et pondérée, qui collerait bien un pondéré bien senti dans la gueule de qui vous savez, toi qui sur la toile étales tes tripes et ton âme, tes rires et tes larmes, toi tu expliques, la mâchoire risquant l’ankylose et le naseau fumant avec tact et délicatesse, que toi tu écris sur ton humeur … ta mauvaise humeur !!!

Là bien sûr sans surprise (car ON est si prévisible que s’en est affligeant), ON yeux et bouche en culs de poule te sort "ça sert à quoi ?". La question est une question de ON, les chiens ne font pas des chats, les huîtres font des perles, et les questions de ON ne sont pas toujours cons

Parce que oui au fait, ça sert à quoi d’écrire, écrire et publier à compte de blogueuse, ça sert à quoi à qui ? Et là je ne parle même pas de la postérité, au-delà de la date limite de publication ton billet est déjà périmé, et puis ce n’est pas comme si tu étais populaire ou même lue. A la limite si tu étais Chinoise, Afghane, ou Nord Coréenne, tu serais subversive, dangereuse et en danger, tu pourrais changer le monde, ou la vision que nous en avons. Non mais là faut te montrer raisonnable, te faire une raison : tout le monde et plus encore se fout de ce que tu vis dis penses écris. Sauf peut-être ton amoureux. A condition que tu en aies un, ce dont je doute vu le nombre de tes publications …

Alors ON met un terme à ta souffrance, t’offre la délivrance sans banjo ni cris de cochon, lance en guise de conclusion de bouquet final "si tu blogueuse, c’est que tu es blogueuse. Tu hurles "TA GUEULE !!!  grimaces souris et réponds "oui c’est ça". Et ON est satisfait et toi débarrassée.

Si c’est pas de la Happy End ça !


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