Payer toujours un peu plus

Publié le 14 mai 2008 par Boothroyd

L'Université en Amérique du Nord coûte chère. Enfin, tout dépend du point de vue... Si en France la première année de master coûte 400 euros, si l'on est pas boursier (sinon, il n'y a rien à payer), au Québec, une année va revenir à 2407$ pour un étudiant québécois à l'Université Laval (ainsi que pour un étudiant français qui n'est pas, ou plus, en échange puisqu'une convention nous place au même rang que nos collègues québécois, nous évitant de payer les frais des étudiants dits "étrangers" dont les montants tournent plutôt autour de 6000$).

Cela dit, c'est beaucoup moins que les Universités américaines (en grande partie privées) puisque, sans bourse, les prix peuvent atteindre les 30 000$ sans problème, un peu plus encore si l'on est étranger. Et pour tordre le coup à une rumeur bien persistante, non les bourses ne sont pas distribuées automatiquement aux plus pauvres mais les heureux bénéficiaires d'aides financières sont soigneusement sélectionnés. D'où la porte sportive très utilisée pour rentrer en faculté puisque le sport n'est pas la dernière roue du carosse du cursus contrairement à la nation gauloise, mais bien une filière d'élite.

Il faut dire que les matchs universitaires et interuniversitaires passionnent autant que les matchs provinciaux ou nationaux, quelque que soit le sport considéré. D'où rentrée d'argent substentielle et donc intérêt et bénéfice réel à ne pas considérer les sportifs que comme des tapisseries (attention je ne dis pas qu'en France ils le sont mais qu'ils peuvent l'être ponctuellement).