Selon Free, il n'y a aucune raison que les prix augmentent après le rachat de SFR

Publié le 13 mars 2014 par Le Monde Numérique @lmn_officiel

Alors que le groupe Bouygues a indiqué être en négociation exclusive avec l'opérateur Free pour lui céder une partie de son propre réseau mobile, 15.000 pour être exact, ce dernier précise que malgré ce rachat, les prix des forfaits ne devraient pas augmenter. Info ou intox ?


Maxime Lombardini, directeur général d'Iliad, maison mère de Free Mobile, explique en effet à nos confrères du Monde quelles seraient les conséquences d'un rapprochement Bouygues-SFR pour l'ensemble du marché de la téléphonie mobile. Et notamment pour Free.

« Par cette opération, conditionnée au succès de l'offre de Bouygues sur SFR, nous achèterions l'intégralité du réseau mobile de Bouygues Telecom, à l'exception du cœur de réseau. Soit 15 000 antennes environ ainsi qu'un portefeuille de fréquences 2 G, 3 G et 4G. »

Un gain de temps sur la construction du réseau difficile à quantifier selon lui « mais clairement nous trouverions notre indépendance plus rapidement. En maîtrisant totalement notre réseau, nous serions à même d'être plus innovants et toujours aussi dynamiques commercialement. »

Et quid de la hausse de prix éventuelle si l’on repasse de quatre à trois opérateurs mobiles ? Voici sa réponse :

« Il n'y a aucune raison pour que cela se produise. Au contraire. Si l'opération a lieu et que nos deux concurrents sont Orange et Bouygues/SFR, nous aurons face à nous deux géants. »

Et d’ajouter :

« Nous aurons tout intérêt à maintenir des offres et des prix attractifs pour attirer de nouveaux abonnés. Quand vous avez un réseau avec de la capacité disponible et un tel écart de parts de marché, c'est un devoir de proposer au marché des offres attractives !

Et culturellement, chez Free, nous ne sommes à l'aise que dans un univers de liberté et de concurrence. Nous ne changerons pas parce que le nombre de nos concurrents passerait de trois à deux. »

« Cette opération a, dans le même temps, le mérite de dynamiser la concurrence en nous affranchissant plus rapidement de l'itinérance. C'est la preuve que, parfois, la politique industrielle et la concurrence peuvent se retrouver. »