The only way is Essex

Publié le 14 mars 2014 par Pomdepin @pom2pin

J’ai déjà parlé plusieurs fois de cette merveilleuse série de télé réalité, the only way is Essex, TOWIE pour les initiés. C’est un chef d’œuvre qui a même remporté un BAFTA award dans la catégorie télévision. Si. Parce que se moquer d’un comté entier, c’est de l’art, en tout cas de l’art télévisuel! Vous l’aurez compris, je vis dans l’Essex. Et je suis encore plus chauvine que les gens born and bred ici (né et élevé, les locaux quoi!).

Nous étions tranquilles, cette merveille avait disparue du petit écran depuis un moment, et voilà qu’au détour d’un spot publicitaire, à la mi temps d’un match de foot tout ce qu’il y a de plus innocent, j’apprends que la chaîne ITV, pas forcément connue pour la qualité de ses programmes, a eu l’idée de relancer la chose. Je suis outrée! C’est du racisme anti-Essex, n’ayons pas peur des mots. Il s’agit d’une poignée de essex girls et essex boys, plus ou moins jeunes, et de leur petite vie, qui-s’y on en croit la bande annonce- se déroule entre les boîtes de nuits et le salon de beauté, pour le bronzage orange fluo. Ils ressemblent tous à des carottes, avec des perruques blondes peroxydées ou acajou délavé, et hérissées style butagaz après explosion, et je parle des hommes. En plus, c’est injuste pour les légumes, une carotte a probablement un QI plus élevé que l’ensemble du cast réuni.


(Source: BAFTA.org)

Alors, mettons les choses au point, il ne faut pas confondre le sud du comté, près de Londres, où on s’amuse d’un rien, à coup d’émeute par ci, et de série de télé réalité par là, et le nord, où les banquiers n’ont pas honte de garer leurs voitures devant les petites gares de campagne avant de prendre le train pour la City. Mais je me dois d’être honnête, même ici (dans le nord du comté donc), il y a bien des Essex girls and boys. En vrai, comme ceux de la photo…

Une Essex girl (en langage courant, ça veut aussi dire pouffiasse, dans tous les comtés) est donc orange pétant, été comme hiver. Elle privilégie le volume et les couleurs improbables pour son style capillaire comme pour son maquillage. On sent une certaine nostalgie des années 80 dans son amour pour le fard à paupières fluo et les boucles d’oreille volumineuses en plastique. Elle apprécie les faux cils, les paillettes et le crayon à lèvre, et elle applique tout ça à la truelle. Du coup, il est à peu près impossible de savoir si l’Essex girl à 14 ans ou 54…elles sont toutes pareilles. Côté vestimentaire, on voit bien qu’elles ont des problèmes financiers, les pauvres sont toujours obligés d’acheter des vêtements beaucoup trop petits. Une vrai essex girl, sera boudinée dans une mini robe léopard ou ne sera pas. Si en plus la robe à des strass, c’est la joie. Les jours de grands froid, elle daignera faire une concession au climat, et portera un survêtement en velours rose bonbon, ouvert jusqu’au nombril, avec thong apparent (en dentelle argenté).

Son comparse, l’Essex boy a la même couleur de peau, mais on peut le distinguer à sa coiffure, il a tendance à avoir les cheveux aussi décolorés, mais plus courts. Il arbore une multitude étrange de tatouages variés, comme les vaches avec leur marque pour les différencier du troupeau d’a côté. Son modèle est bien sur David Beckham, l’Essex boy qui a réussit. Sa tenue est plus sobre que l’Essex girl, mais c’est uniquement par comparaison et il apprécie également les vêtements trop petits. D’ailleurs, il n’arrive jamais à boutonner correctement sa chemise, c’est trop serré. Et il aime beaucoup les accessoires aussi, dont l’indispensable boucle d’oreille en vrai faux diamant-qui-brille. Il n’est pas contre les talonnettes.

On croise vraiment des Essex boys and girls dans les rues, mais il ne faut pas pousser, ils sont loin d’être majoritaires. Et ce n’est pas une raison pour tourner tout un comté en dérision! C’est un scandale. D’ailleurs les actrices Maggie Smith et Helen Mirren sont des Essex girls (il n’y a pas de limite d’âge) et elles ne sont pas oranges. Non mais!