A la Recherche du Bonheur

Publié le 14 mars 2014 par Olivier Walmacq

genre: drame, comédie dramatique
année: 2006
durée: 2 heures

l'histoire: 1981. Représentant de commerce, Chris Gardner a du mal à gagner sa vie. Il jongle pour s’en sortir, mais sa compagne supporte de moins en moins leur précarité. Elle finit par quitter Chris et leur petit garçon de cinq ans, Christopher. Désormais seul responsable de son fils, Chris se démène pour décrocher un job.   

la critique d'Alice In Oliver:

On ne présente plus Will Smith, véritable acteur multi bankable à Hollywood. Lancé par la série Le Prince de Bel-Air, l'acteur enchaînera par la suite les films à succès: Bad Boys, Independence Day ou encore Men In Black, pour ne citer que ceux-là.
Aussi à l'aise dans l'action que dans la science fiction, Will Smith veut prouver au monde entier que ses talents et son jeu d'acteur ne se limitent pas seulement aux gros blockbusters du moment. C'est ainsi qu'en 2006, il produit et joue dans A la recherche du bonheur, réalisé par Gabriele Muccino en 2006.

Clairement, Will Smith a compris que le succès a un prix. Fort du statut qu'il a acquis à Hollywood, l'acteur lance également son fils, donc Jaden Smith, dans une carrière au cinéma. Le fils suit donc les traces de son père. Espérons que sa filmographie soit moins catastrophique que celle de son paternel. Hélas, avec A la recherche du bonheur, le moutard se retrouve déjà baigné dans le navet sentimental, aussi mélodramatique que soporifique.
Pourtant, à première vue, A la recherche du bonheur est doté de toutes les bonnes intentions du monde. En effet, le scénario s'inspire de l'histoire vraie de Chris Gardner.

Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS ! Chris Gardner, est un modeste représentant de commerce dont les revenus non réguliers sont précaires. Sa vie familiale s'en retrouve grandement affectée : Linda, sa compagne, peine à endurer leur train de vie. Découragée, elle délaisse Chris avec Christopher, leur enfant alors âgé de cinq ans.
Tandis qu'il s'apprêtait pour la énième fois à promouvoir son invendable stock de machines médicales, Chris fait la rencontre d'un riche courtier en bourse et se découvre une ambition : devenir heureux, devenir courtier.

Il fait alors tout pour gagner l'attention des employeurs et finit par décrocher un stage bénévole dans une société de courtage réputée, avec une grande opportunité à la clef. Mais criblé de dettes et sans un sou, sa détresse financière le rattrape et il va devoir s'acharner pour conserver sa dignité, encouragé par l'amour de son fils. Certes, présenté comme cela, A la recherche du bonheur a l'air émouvant et même passionnant. En vérité, il s'agit ni plus ni moins que d'un film de propagande, vantant les mérites du fric, de l'argent, du travail, de la famille, bref de l'Amérique de Bush dans toute sa splendeur.

C'est d'autant plus dramatique que Will Smith est plutôt sobre dans le film. Ce qui est suffisamment rare pour mériter d'être souligné. En l'occurrence, l'acteur se démène dans tous les sens, court partout pour vendre des scanners hors de prix dans des hôpitaux.
Oui, mais voilà, après que sa grognasse de femme l'ait quitté, Will Smith et son fils se retrouvent sans domicile (donc dans la rue) et doivent dormir le soir dans le métro ou dans un foyer pour sans abris. Encore une fois, ce parcours de vie pourrait éventuellement toucher si et seulement si Will Smith et Gabriele Muccino avaient opté pour un portrait pessimiste de l'Amérique des années 80.

C'est par ailleurs le début du film. Pourtant, très vite et pendant plus d'une heure et demie, le long-métrage fait clairement l'apologie du fric, du business et qu'il faut donc travailler sans cesse d'arrache-pied pour réussir, quitte à accepter de devenir corvéable.
Le film véhicule alors une idéologie gerbante. A cela, il faut aussi ajouter les morales de Will Smith à l'égard de son fils. En gros, ça ne vole pas très haut: "Il faut se battre dans la vie" ou encore "Ne laisse jamais quelqu'un dicter ta vie...". Bref, mieux vaut passer son chemin sur ce navet "made in USA".

note: pas envie de noter ça


A la recherche du bonheur 1 par ruedusport