Audi TT 2015 : une erreur médicale

Publié le 17 mars 2014 par Critiqueauto

Audi n’a fait que très peu voir aucun faux pas dans les dernières années en cumulant les succès tel que l’arrivée de sa fulgurante R8 ainsi que le développement de tout un éventail de nouveaux modèles pour élargir son public cible. Audi s’est développé avec élégance, avec finesse, avec sobriété et sans extravagance. Elle est l’entreprise qui propose à mon avis les plus belles voitures de son époque et elles le seront toujours autant dans 2 voire même 3 générations. Néanmoins, comme rien n’est parfait, Audi a fini par échouer quelques parts, et je parle bien évidemment de la nouvelle TT.

Attention, je ne suis pas en train de dire que la nouvelle TT est un raté, mais disons simplement que le constructeur allemand a fait les choses à moitié sur le plan esthétique. Pour le reste, cette nouvelle TT est une voiture absolument fantastique. Son intérieur mérite tous les honneurs et je ne vous parle même pas des nombreuses améliorations qu’a faites Audi sous son capot. Bref, ce que je qualifie d’échec est assez subjectif, mais vous comprendrez ce que je veux dire dans les prochaines lignes.

Une demi-évolution

Démarrons avec le positif. La nouvelle Audi TT 2015 profite d’une face avant plus définie, plus précise, ce qui lui donne un tout nouveau caractère. La partie est plus ronde, mais on en demande pas moins d’une TT. Et ses jantes, splendides sur toute la ligne. Ce qui cloche toutefois, c’est la silhouette de la TT ou plutôt, son profil, car ce dernier n’a pratiquement pas changé depuis le lancement de la première TT. Et maintenant que la sportive du constructeur allemand profite d’un lifting, ce qui met encore plus l’accent sur le côté vieillot de sa ligne, c’est, dans le meilleur des cas, outrant. Bref, ça m’évoque le même sentiment qu’un adepte de tuning qui installe des jantes de 4 000 $ sur son projet de 700 $…

La partie avant de la TT 2015 est si affutée, si évoluée que le décalage entre cette dernière et la partie latérale, qui fait très 1998 soit dit en passant, que le produit fini à plus l’air d’un assemblage ou d’un collage fait par un enfant de 5 ans que d’un tout uniforme et fluide.

Du bon aussi

Audi a réussi à retranché près de 110 lb au poids total de sa TT par rapport à l’an dernier, ce qui aura certainement un impact positif sur la conduite. L’autre aspect intéressant, c’est le moteur turbocompressé de 4 cylindres qui voit sa puissance passer à 230 chevaux pour la version de base et 300 chevaux pour la TTS. Il y aura également une version diesel dont le couple s’élève à 280 livres-pied nous dit on chez Audi.

Auteur: Jean-Sébastien Poudrier