Politique

Publié le 14 mai 2008 par Jfa

Un article du Monde nous détaille les initiatives en cours au Parti Socialiste dans le cadre de la préparation du prochain congrès.

Outre l’appel de “1 000 jeunes militants socialistes” initié, semble-t-il par des proches de DSK, l’annonce, pour le 1er Juin, d’une réunion des “reconstructeurs” (DSK + fabiusiens) qui envisagent le dépôt d’une motion au congrès.

La fédération du Nord envisage sa contribution, associant élus et militants du Pas de Calais. Une initiative similaire est annoncée de la part des Bouches du Rhône, associant le Var et les Alpes-Maritimes. Le journal nous dit que “Ces initiatives permettent aux grosses fédérations d’occuper le terrain et d’empêcher les courants de solliciter leurs troupes”. On attend le tour de la fédération de l’Hérault si elle n’a pas définitivement rejoint les troupes de S. Royal. François Hollande “souhaitant jouer un rôle important après le congrès”, prépare aussi son texte.

De leur côté, M. Delanoë et Mme Royal “poursuivent leurs préparatifs”….

Préparation d’un vrai débat démocratique ou courses de rats ? Réponse aux problèmes qui se posent à notre pays ou répartition du gateau entre élus? Il semble que beaucoup rêvent de faire du PS ce que N. Sarkozy a fait de l’UMP.

Qu’on aimerait qu’au lieu de la pitoyable “Déclaration de principes” et ces initiatives centrées avant tout sur des jeux de pouvoirs s’ouvre un vrai débat sur les régulations sociales de la mondialisation financière, sur l’équilibre des pouvoirs et France, sur une autre répartition de la valeur ajoutée, sur l’approfondissement démocratique, sur les fonctions des services publics, sur ” une Europe pourquoi faire ?”… Sur la réintégration des banlieues dans le jeu économiquet et social, sur le droit à l’information, sur un autre militantisme que celui de la quête du communiqué de presse des élus et leur passage sur FR 3… Et éventuellement sur le mandat unique.

Le congrès qui s’annonce est celui d’une mutation: celle du Parti Socialiste français en Parti Démocrate américain, machine électorale bien huilée au service exclusif de ses intérêts.

La principale différence étant qu’aux USA, du fait du système, c’est le candidat qui a réuni le plus d’argent qui est quasiment toujours désigné alors que chez nous, c’est celui qui a réussi à se concilier le plus de barons et baronnets, comme on l’a vu avec la désignation de Mme Royal aux dernières présidentielles grâce à l’appui des fédérations des Bouches du Rhône, de l’Hérault et du Nord, fédérations progressistes, démocratiques et novatrices s’il en est.