Les perles à la Renaissance

Publié le 20 mars 2014 par Oliaiklod @Olia_i_Klod

Pour les historiens, la Renaissance est appelée "l’âge d’or de la perle" parce que ces trésors arrivaient par bateaux entiers, notamment grâce aux conquistadors, sur les marchés d’Europe pour servir d’atours aux monarques et aux nobles.

Toute cérémonie laïque se retrouve transformée en un défilé de bijoux de perles. Les colliers de perles sont présents dans le portrait de presque toutes les femmes de l’époque.

Jusque-là rare, une perle devient plus abordable. Dès le XVème siècle conquistadors ont conquis les Aztèques, pillé les temples les plus riches, et ramené en Europe environ deux mille kilos de perles. Le marché se développe à une vitesse extraordinaire. Les perles sont devenues disponibles non seulement àpour la haute noblesse, mais aussi pour les couches sociales aisées de manière plus larges.

Nul portrait de cette époque n’est sans bijoux de luxe de perles rares du Nouveau Monde, mais, également, des populaires perles d’eau douce.

À la Renaissance, Catherine de Médicis (1519-1589), Marie de Médicis (1573-1642) et Elisabeth Ière d’Angleterre (1533-1603) furent les plus grands amateurs de leur temps.Catherine de Médicis tenait de sa famille un goût sans défaillance pour les objets d’art, les pierreries… Une partie de sa dot fut constituée de bijoux et de perles. Son oncle le pape Clément VII lui offrit en cadeau de mariage 6 somptueux sautoirs et 25 perles poires. Catherine les adorait et les portait constamment.

Marie de Médicis lors de la fête du baptême de son fils Louis XIII portait une robe, ornée de trente mille perles. Elle était experte en gemmes et bijoux et animée d’une quête perpétuelle. Sa cassette personnelle n’avait rien à envier aux bijoux de la couronne. En 1610, un rapport cite 5870 perles ! Les bijoux de Marie de Médicis comptaient parmi les plus beaux d’Europe.

Cependant, la plus forte passion pour les perles, fut celle, célèbre de la reine Elizabeth Ière, certains historiens qualifièrent sa passion pour les perles d’hystérique. Elle les accumule par dizaines de milliers – dont les perles de Catherine de Médicis qu’elle avait rachetées après la mort de Marie Stuart -. De plus sa garde robe comportait 3000 robes brodées de perles dont l’entretien nécessitait quinze personnes. Des portraits la montrent complètement statique sous le poids de robes qui devaient être très lourdes sans compter les accessoires et bijoux en perles. Une telle accumulation serait une offense au bon goût de nos jours.

Ce qui est frappant, dans les portraits de l’époque, ce sont ces robes littéralement jonchées de perles, les longs colliers, de grosses perles, en plusieurs rangées, qui ornent leur cou.

A la Renaissance, ce sont des kilos de perles qui ornent une robe !

Les hommes portaient également des perles. François Ier, Henri III, et même Henri IV, rois de France, Jacques et Charles Ier d’Angleterre en étaient couverts de la tête au pied !