Pour la première fois

Par Vertuchou

J’étais immobile de stupeur comme si la Vénus fût descendue de son piédestal et s’était mise à marcher.

C’est que, pour la première fois alors, je sentais mon cœur, je sentais quelque chose de mystique, d’étrange comme un sens nouveau.

J’étais baigné de sentiments infinis, tendres, j’étais bercé d’images vaporeuses, vagues ; j’étais plus grand et plus fier à la fois.
J’aimais.

Gustave Flaubert. Mémoires d’un fou,