Critiques Séries : Raising Hope. Saison 4. Episodes 18 et 19.

Publié le 23 mars 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Raising Hope // Saison 4. Episodes 18 et 19. Dinner with Tropes / Para-Natesville Activity.


Alors que cette année j’avais tendance à perdre complètement confiance en Raising Hope, j’ai l’impression que sur la fin de la saison le meilleur est revenu me hanter. Cela ne m’arrange pas forcément car j’aurais presque préféré quitter Raising Hope sur une mauvaise note que sur une bonne note. La série va encore plus me manquer. C’est terrible car l’annulation annoncée par FOX était de toute façon pressentie mais j’avais presque envie de croire qu’une saison 5 de Raising Hope était plausible. Ce que j’ai adoré dans « Dinner with Tropes » c’est dans un premier temps à quel point la série sait se moquer de son propre destin. Notamment quand il s’agit de parler de la série préférée de Burt qui a été déplacée au vendredi (« A crisis is when they move your favorite show to friday night. I don't know whether Booth and Bones are still boning on Bones »). Ils sont malins mine de rien et ont aussi eu de la chance que Raising Hope n’ait pas été la seule série remisée le vendredi. Sans parler de son petit « and then it all ends in a 1 hour episode ». C’est bien pensé et puis cela permet de nous faire rire de quelque chose qui n’est au fond pas si drôle que ça. Car aussi bien le changement de case que l’annulation, j’ai encore tout ça en travers de la gorge.
En cherchant à amener le monde de la télévision dans cet épisode, alors la série s’amuse énormément. C’est donc l’histoire de Burt et Virginia qui tentent de chanter « Don’t Go Breaking My Heart » au Téléthon local depuis des années mais malheureusement quelque chose va toujours mal. Il y a quelque chose de touchant chez Burt et Virginia mine de rien et je pense que c’est leur détermination. Ils croient toujours en ce qu’ils font et c’est aussi ce qui rend le tout parfois très drôle. Comme c’est le cas dans cet épisode. L’épisode ne pouvait pas nous laisser la dessus uniquement alors ils ont aussi invité Judith Light. Cette dernière que l’on peut aussi voir actuellement dans Dallas, est tout simplement brillante. Les scénaristes lui ont offert de si belles lignes de dialogues. Sans parler de la scène dans la boîte de nuit qui est brillante (Virginia qui parle en japonais et dit des trucs qui n’ont rien à voir avec ce qu’elle voulait dire). La relation entre Virginia et le personnage de Judith Light était assez cocasse et surtout bien ficelée. Je ne m’y attendais pas nécessairement mais c’est aussi ce qui rend le tout réellement intéressant.
L’épisode va plus loin encore grâce à Jimmy et Sabrina. L’histoire du poisson de Hope était elle aussi une bonne idée. Même si c’est très loin de prendre la place que cela aurait certainement mérité, cela permet de renouer avec le fait que Raising Hope c’est avant tout la série de Hope. La manière dont Jimmy et Sabrina vont tester Hope c’était grandiose. Et tout ça s’achève sur un… « Raising Hope was not filmed in front of a live studio audience ». Comment ne pas aimer un tel épisode. Je pense que c’est impossible. Puis il y a eu « Para-Natesville Activity ». Si l’épisode précédent était excellent, celui-ci l’était encore plus. Comme quoi, il fallait attendre la fin de la saison pour que Raising Hope démontre toute l’étendue de son talent une nouvelle fois. Cet épisode était l’occasion de faire revenir Mike O’Malley dans le rôle de Jimmy (vous vous souvenez certainement de l’épisode de la sextape de Virginia et de Burt, il était dedans - l’épisode pas la sextape -) et puis Eddie Steeples, le fantastique Tyler. Eddie Steeples n’a d’ailleurs toujours pas fait d’apparition dans The Millers c’est assez étonnant, surtout quand on connaît Greg Garcia et son amour pour faire intervenir des anciens acteurs de ses anciennes séries dans ses nouvelles.
Du coup, c’est séance de spiritisme dans Raising Hope. Un choix judicieux dans le sens où la thématique permet clairement de développer à la fois des dialogues efficaces mais aussi du comique de situation particulièrement bien balancé. L’épisode s’amuse avec le téléspectateur et moi je n’ai pu contenu mon hilarité. Cependant, cet épisode n’est pas un épisode sur des histoires de fantômes (cela aurait certainement été bien à Halloween mais pas à ce moment de la saison). Mais plutôt une histoire de crise de foi. Virginia va commencer à comprendre sa naïveté ou plutôt à plonger en plein dedans. Cette histoire de sirène était tellement folle que forcément, il fallait que Virginia tombe la tête la première dedans. Mais dans tout ça, Burt reste aussi intéressant (« I miss the woman who believed pigs could be policemen or lawyers or porktologists »). Disons que ce que j’aime bien chez Burt c’est le fait qu’il reste égal à lui-même vis-à-vis de la femme qu’il aime (« Now I see why God never actually made a pig Sasquatch. It’s very time-consuming! ») . Il y avait tellement de bons ingrédients dans cet épisode mine de rien.
Cela n’enlève en rien au plaisir de revoir Jimmy (le personnage de Mike O’Malley). Ce dernier est quelqu’un de tellement drôle, surtout qu’il est clairement là pour mettre la pagaille. Et cela fonctionne. Finalement, cet épisode aurait très bien pu rater complètement son sujet et c’est tout le contraire qui se passe. Surtout que celui-ci ne cherche pas à tomber dans la référence bête aux histoires de fantômes mais à quelque chose de totalement différent. Justement, Raising Hope se sert d’un élément pour créer de la comédie originale. C’est ce que j’aime dans cette série et pas la soupe que l’on a pu nous servir par moment durant la première partie de la saison. Mine de rien, je pourrais vraiment pleurer la fin de cette série. Je m’en suis rendu compte avec cet épisode. Car la famille Chance était une famille unique en son genre, dans les bons comme dans les mauvais moments.
Note : 9/10 et 9.5/10. En bref, du très bon Raising Hope.