Mercredi 26 mars à 20h00, au cinéma Comoedia : Avant-première "Tout est permis" de Coline Serreau

Publié le 23 mars 2014 par Journal Cinéphile Lyonnais @journalcinephil

En présence de la réalisatrice Coline Serreau et de Chantal Perrichon de la Ligue Contre la Violence Routière.
Projection suivie d’un débat : Infraction routière : sommes-nous tous des hors la lois ?


Dans le cadre de la 5ème édition des Rencontres Droit Justice Cinéma, organisées par le Barreau de Lyon et l’Université Jean Moulin Lyon 3, (du 24 au 27 mars 2014).

Le programme des Rencontres Droit Justice Cinéma : ici

Tout est permis
De Coline Serreau
Documentaire
France. 2003 – 1h51

Synopsis

Le permis de conduire à points est instauré depuis plus de 20 ans.

Véritables lieux de mixité sociale et culturelle, les stages de récupération de points sont l’occasion pour les auteurs d’infractions d’y exprimer leur révolte mais aussi de se raconter.

Les nombreux témoignages et images recueillis par Coline Serreau lors de ces stages, dressent un portrait tragi-comique de notre société où l’individualisme et les petites habitudes de chacun mettent en péril le bonheur de tous.

Portrait à charge, mais regard complice, TOUT EST PERMIS est un film réalisé aux quatre coins de l’Hexagone.

A propos du film

Coline Serreau confie qu’elle n’a pas pour habitude de faire des projets qui soient autobiographiques mais que celui-ci était tiré d’une expérience plus personnelle : "Il y a huit ans, j’ai fait un stage de récupération de points. Ce stage m’a ouvert les yeux sur mon comportement au volant." C’est ainsi qu’est née l’idée de faire un film sur ces fameux stages où l’on "achète ses points".

Le but du film n’est pas d’instaurer une morale, mais de montrer la réaction des conducteurs confrontés à leurs erreurs et aux conséquences qu’elles pourraient avoir : "Ce film pose le problème du partage de cet espace commun, du partage en général, du vivre ensemble de la communauté humaine, de l’apprentissage de la citoyenneté. Le documentaire a cette vertu imparable : ce que disent les gens, ils l’ont dit", confie Coline Serreau.

La réalisatrice explique avoir filmé des personnes "pour" et des personnes "contre", mais sans idée précise de ce qu’allait devenir le film. La trame de celui-ci s’est réalisée au montage. Le seul élément conducteur durant le tournage a été l’idée de filmer la diversité des citoyens français et d’aborder le sujet comme une enquête journalistique.

Le tournage de Tout est permis s’est fait en équipe réduite. Coline Serreau se souvient : "Je suis partie seule avec ma caméra et une petite aide logistique, un régisseur et un assistant. (…) Je voulais qu’on m’oublie, être transparente, silencieuse, absente presque, pour que la parole jaillisse librement et naturellement. J’étais donc seule dans les salles de stage. (…) Je cadre moi-même pour pouvoir réagir au quart de seconde : attraper en gros plan un visage, une phrase, un témoignage que je trouve forts ou révélateurs, sans perdre de temps. Je tiens à être au plus près des visages, pour que le spectateur respire avec eux, sans les juger."

Le film nous révèle quelques chiffres intéressants : 90% des Français ont entre dix et douze points sur leur permis de conduire. Environ 17 000 citoyens meurent chaque année sur les routes et il y a quelques 60 000 blessés par an dans les hôpitaux. Enfin, sur 4 millions de conducteurs, les stagiaires en infraction sont au nombre de 200 à 250 000

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