Pour tout vous dire, j’ai eu peur, très peur. Peur que tout cela ne tienne pas debout, que les grosses ficelles soient bien trop apparentes. Une impression qui a d’abord eu tendance à se confirmer mais qui, au fil du texte, s’est évaporée. Parce que Gilles Abier tricote son intrigue serrée-serrée, évitant les faux pas. Il vous ballade un peu, il alterne entre la rencontre Mélanie-Enzo et les jours qui ont précédé. La mayonnaise prend davantage à chaque page et au moment de conclure, alors que l’on pense voir le soufflé retomber, le récit gagne en intensité et la fin est parfaitement trouvée selon moi.
Une thématique forte et un texte dense, voila un petit roman ado qui rentre parfaitement dans le cadre du nouveau rendez-vous que nous souhaitons vous proposer Noukette et moi. Et je peux déjà vous dire que l’on a d’autres cartouches sous le coude pour les semaines à venir…
Un de perdu de Gilles Abier. Sarbacane, 2013. 64 pages. 6,00 euros.
Les avis de Noukette et de Sophie/Hérisson