Rencontre avec Luidji [Intw]

Publié le 27 mars 2014 par Hiphop4ever

Rencontre avec Luidji dans le cadre du Festival Terre(s) Hip Hop. Interview co- réalisée par Milica, Chloé et Dalila du collège République de Bobigny pour Canal93 et HipHop4ever ! Rencontre avec un MC en pleine évolution !

Alors moi c’est Milica, je voulais savoir si on pouvait te tutoyer ?

Oui avec plaisir, sinon cela voudrait dire que je serais un peu vieux (rires)

Moi c’est Chloé – Luidji c’est ton vrai prénom ?

Oui c’est mon premier prénom – j’ai un deuxième prénom : Jordan

Bonjour moi c’est Dalila, on va faire une interview blaze (sur un concept d’Hiphop4ver) – pour chaque lettre qui forme ton prénom nous allons te poser une question

ça marche – je vais plus comprendre le concept avec la première question je pense.

La première lettre est L – comme Lyrics – qu’est ce qu’un bon texte pour toi et d’où viennent tes textes – ou puises-tu ton inspiration ?

Un bon texte pour moi est un texte sincère – il faut que cela soit en accord avec toi même – avec ton mode de vie, ce que tu penses – tes idées, tes opinions sur la vie et tous ses côtés – ensuite d’où je puise mon inspiration : c’est un peu un cliché mais c’est aussi la vie – ce qui peut m’arriver tous les jours – depuis que tu es tout petit tu développes une sorte de sociabilité – tu es à l’école – tu fréquentes des lieux, des bibliothèques, tu peux faire du sport – tout ce que tu vis peut te servir à écrire à peu près n’importe quel texte sur n’importe quel thème.

U : comme université – as tu fais ou fais tu des études ?

Oui – école primaire, collège et lycée comme tout le monde, ensuite j’ai passé un bac scientifique et je me suis dirigé vers une licence d’informatique en trois ans – et je me suis arrêté à la deuxième année – je suis donc en L2 d’informatique / me suis arrêté mais peut reprendre mais comme pour l’instant la musique est passée devant l’école j’ai laissé ça en suspend mais si un jour je veux reprendre je reprendrai.

I : I comme Intime – d’où viens tu?

Je suis né à Villiers le Bel dans le 95 – mes parents sont tous deux d’origine haïtienne – ensuite j’ai vécu à Aubervilliers, à la Courneuve (j’y ai fait toute ma primaire) – après je me suis installé à Issy les Moulineaux dans le 92 et y vis jusqu’à maintenant – depuis le lycée et c’est là que j’ai le plus d’attaches puisque c’est là où j’ai la plupart de mes amis.

As tu des enfants, des frères ou des sœurs ?

Des enfants – non pas encore, j’ai 23 ans, mais j’ai une petite sœur qui s’appelle Déborah et qui a 18 ans – qui est au lycée. J’ai aussi un demi frère qui fait aussi de la musique et qui s’appelle BiBi et qui est aussi dans mon groupe et une demi sœur qui est sa grande sœur .

Est ce que tu peux nous parler de tes débuts dans la musique ?

Alors j’ai commencé la musique il y a 4 à 5 ans maintenant – au début il n’y avait rien de sérieux, c’était juste un délire, c’est à dire qu’à l’époque c’était les Skyblogs – les gens postaient leurs sons – et je postais des sons, je n’avais que Facebook pour relayer mes trucs – les vues se sont enchaînées très vite – ensuite j’ai fais mon premier projet – une mixtape qui s’appelait « Freshness » avec des faces B (Ndlr : des instrus déjà utilisées) mais qui n’étaient pas forcément très connus du grand public. J’ai fait 11/12 morceaux dont « nympho », « mon ex » …
Ensuite j’ai enchaîne sur mon premier EP – qui s’appelait « 2012 » sorti en janvier 2012 – avec les morceaux « Blue Sky », ou encore « casse toi » – et là j’ai fini mon troisième projet qui s’appelle « Station 999 » – qui devrait sortir normalement avant l’été. On a balancé le premier extrait « Immaculé« . (ci-dessous le clip)

Entre ça j’ai fait beaucoup de concerts, beaucoup de scènes – Avec un gars à moi qui s’appelle Tuerie Balboa qui m’accompagne sur scène – et aujourd’hui cela doit être ma 30 ou 35ème date donc je commence à me roder un peu dans le circuit.

J : comme jeux : la musique – tu prends ça au sérieux, tu veux faire passer un message ou c’est un jeu ?

En fait c’est les trois combinés si tu réfléchis bien : c’est un jeu dans le sens où tu prends ça comme un art – et donc que tu prends plaisir à le faire – si tu ne prend pas plaisir à faire de la musique c’est toujours plus compliqué – de faire de bons morceaux, de faire ça correctement donc oui c’est un peu un jeu. Ensuite cela n’empêche pas d’écrire sur des thèmes beaucoup plus profonds – tu peux écrire sur l’amour, sur la mort d’un proche … En fait c’est vraiment la vie qui t’inspire et plus tu vis des choses, plus t’en racontes et plus tu les racontes mieux et tu fais de meilleurs morceaux au fur et à mesure en fait : c’est comme ça que je vois la progression d’un artiste. Les messages : à partir du moment où tu parles de toi et que tu es sincère avec toi même : tu passes forcément un message aux gens qui peuvent avoir vécus la même situation où qui te ressemblent tout simplement.


Luidji – Sang Neuf

I : I comme influences ou idole – qui est le plus grand artiste du rap pour toi ?

(soupir ) Il y a trop de morceaux – moi mon morceau de rap préféré c’est « Une chanson triste » de Nakk. Mais après il y a 50 classiques mais on va dire que c’est mon préféré. Au niveau des influences et des idoles – je n’ai jamais eu d’idoles à proprement parler même si il y a des rappeurs qui m’ont beaucoup plus influencés que d’autres – si je devais faire un classement aux États-Unis je dirais Jay-Z, ceux qui m’ont le plus inspiré c’est Jay-Z, Kanye et en France, j’ai tout écouté mais celui que j’écoute encore aujourd’hui dans mon IPhone en rappeur français c’est Booba. Après je vais écouter des artistes français de « la nouvelle génération », mais des plus gros artistes de rap français c’est Booba – après le reste je les ai écoutés à une époque et plus autant maintenant.

À quel âge as-tu commencé la musique ? 

C’était je crois à 15 ans et demi 16 ans. J’ai écris mes premiers textes à 15 ans et j’ai commencé à les poser derrière un micro et à faire des chansons peut-être 1 an après ,1 an,1 an et demi après, parce que à cette époque là j’étais intimidé par le truc, et je savais pas ce que les gens allaient penser etc. donc j’écrivais, je rappais tout seul chez moi et je regardais si c’était bien ou pas et puis un jour j’ai fait un texte à mon frère en live, en gros devant lui, et il a kiffé le truc il m’a dit « ouais vas-y tu sais quoi on va trouver une instru, on va sortir le morceau » et c’est comme ça que ça a commencé, mais j’ai mis 1 an à me lancer et à vraiment poser ma voix.

Avec qui aimerais-tu faire un feat ?

Dans l’absolu ou en artiste français ? N’importe qui ? (soupir) En feat laisse moi réfléchir, à une époque si on veut rester dans les artistes français, il y avait une chanteuse qui m’avait plu mais comme elle a fait des feat avec tout le rap français c’est un peu moins bien, mais c’était Zaho. J’aimais bien Zaho je trouvais que sa voix était super originale, après au niveau des rappeurs français j’ai pas forcément une envie de feat mais je pense que si je devais faire un feat avec un rappeur français et que sa reste cohérent j’aurais dit peut-être un mec comme Disiz ou un mec comme Youssoupha parce que en fait j’aime bien les mecs qui écrivent bien et mon univers se rapproche plus des leurs, après si tu me dis dans l’absolu et que je pouvais faire tout ce que je voulais tu me ramènes Drake et on fera un feat avec Drake.

Que penses tu des clashs dans le rap ?

Les clashs dans le rap (sourire) – bah en fait déjà ça me fait rire donc je ne veux pas totalement cracher dessus parce que ça me fait rire. Il y a des morceaux qui me font rire y a des morceaux que j’écoute encore maintenant parce qu’ils me font rire après je pense que le clash ça a toujours existé, depuis que le rap existe et à la base le rap, le fondement du rap c’est l’égo trip tu vois on va pas se mentir, après il y a eu beaucoup de variantes, beaucoup de courants musicaux pardon qui ont fait ce que c’est devenu, que c’est varié, mais la base du rap tu vois c’est ça et voilà ça me fait rire, ça fait parler après bon ça fait pas forcément une bonne pub au rap mais ça fait une pub et en 2014 bon il y a des artistes qui n’existent qu’à travers ça mais après voilà je trouve dommage que des événements dont on n’est pas forcément tous au courant, mais voilà que ce soit allé plus loin que la musique entre guillemets mais jusqu’à maintenant ça me fait rire donc j’ai pas vraiment d’avis négatif la dessus. Je prends ça juste comme de la rigolade.

As tu des projets de voyage ?

Dans l’immédiat franchement j’aimerais bien repartir à Miami, parce que en fait j’ai un peu de famille la bas, du coup j’ai eu la chance d’y aller au moins une fois, mais dans l’idéal ce que j’aimerais faire, prendre un an parce que j’ai un pote qui l’a déjà fait et qui ma déjà proposé de le faire mais bon c’était pas possible à cause de la musique, me prendre un an et visiter tous les pays du monde, genre de se faire une carte en gros des pays qu’on veut visiter et de faire un trip. Un tour de monde avec au moins un pays dans chaque continent et apprendre les cultures, visiter certains monuments, certains lieux historiques.

Dany-Faudrait que tes albums marchent bien
Ah ouais !
D-Mais je te le souhaite !
Mais mon pote il est assez malin il connaît quelques combines pour payer le moins cher possible.

As-tu des projets professionnels en dehors du rap ?

Avant ouais mais maintenant non j’ai pas le choix en fait, parce que si j’ai mis en suspend les études d’informatique c’est parce que à la base je voulais devenir développeur web mais oui bien sur que si demain la musique s’arrête et que j’arrive pas à en vivre, je retournerais à mes premières ambitions qui était soit développeur web soit travailler dans le social parce que j’aime bien parler avec les gens et j’aime bien le contact humain.

Combien de temps passes-tu sur un texte ?

Ça varie. Il y a jamais un délais précis, une durée précise. En général les meilleurs morceaux c’est ceux sur lesquels je passe le moins de temps, parce que c’est spontané, donc les idées elles fusent et tu écris, tu peux même écrire un morceau en je sais pas en 1 heure, 3 couplets en 1 heure, ou 1 couplet en 15 minutes, juste comme ça juste parce que soit tu as une guimick soit t’as une inspiration, tu vois ça dépend des jours et il y a des morceaux qui peuvent être très bien aussi et que je peux avoir écris en 3 mois, parce qu’il faut réfléchir à chaque mot utilisé, parce qu’il y a des morceaux sur lesquels tu as plus d’ambitions, enfin tu mises plus que sur d’autres, donc ça varie ça peut aller de 10 minutes à 3 mois.

Quelle place a la musique dans ton quotidien ?

Franchement c’est une place entière, que tu sois en couple ou célibataire, la place elle ne change pas parce que à chaque fois qu’il y a des clips qui sortent, tout est connecté c’est a dire si aujourd’hui je suis ici c’est parce que c’est la musique, quand je vais sortir je vais mettre mon casque sur mes oreilles, en général tout ce qui va tourner c’est soit du son, soit des instrus. Ça veut dire que tu peux trouver un refrain dans le métro, tu peux trouver une gimmick partout où tu vas, ce qui me rattache à la musique c’est mon casque et mon téléphone parce que je reçois les mails de composition des beat-makers avec qui je travaille. Tu te lèves, tu ne penses qu’à ça, tu te lèves, t’écoutes du son, tu manges t’écoutes du son, t’allumes la télé tu mets que des chaînes de musique, en plus tu peux t’intéresser à tout. Tu n’es pas obligé de t’intéresser qu’au rap, ça veut dire des fois, juste pour savoir ce qui se fait, ce que les gens écoutent en France, je peux me lever et mettre je sais pas moi, NRJ, MCM, tu sais des chaînes un peu généralistes, juste pour me tenir au courant, mais c’est vraiment une place entière, même j’en rêve. (rire ). Donc même le soir j’y pense.

Mais ça ne dérange pas ton entourage, le fait que tu sois tant sur la musique ?

Oui, au début oui, mais une fois qu’ils comprennent et qu’ils acceptent que tu veux en faire ton métier, ils sont beaucoup plus indulgents, beaucoup plus tolérants, ce qui fait que tu vois moins tes proches, tu ne vas plus dormir dehors, dans les studios etc, mais tant que tu entretiens une relation avec tes proches, que tu gardes le contact, il n’y a pas de problème. D’ailleurs, moi je vis encore chez mes parents, donc je les vois encore.

En parlant de ton entourage, te soutient-il dans tes projets musicaux ?

Oui, mais ça a été difficile au début, car ce n’est pas facile à entendre. Si demain, j’ai un fils ou une fille qui me dit : « Papa je veux faire de la musique ou je veux faire de la peinture ou de la danse. », je psychoterai pas mal et lui dirai sans doute : «Trouve un vrai métier ! » (rires). Dans ma tête, j’aurai toujours la voix de mes parents me disant la même chose, à l’époque. Dans mon cas c’est différent, car je suis dedans et que je sais bien quelles exigences ça demande et quelles qualités l’on doit avoir pour pouvoir suivre ce genre de voie. Donc, je réfléchirais à deux fois avant de lui dire : « Non tu ne peux pas. »
C’était quoi la question déjà à la base ?

Est-ce que ton entourage il te soutient dans tes projets musicaux ?

Alors oui, ils ont fini par me soutenir au final, mais ça a été difficile au début.

Quelles difficultés as-tu rencontrées dans ta carrière ?

(Soupirs) La première difficulté a été de se lancer, car tu es plein d’appréhension, c’est le début, et tu ne sais pas ce que c’est vraiment d’être un artiste. Même mettre un premier morceau sur le web a été dur. Ensuite, une fois que tu arrives au stade où tu te rends compte que ça ne marche pas si mal pour un début, la première difficulté c’est de te demander si tu veux vraiment que ça continue et la deuxième c’est de te demander si tu veux vraiment le faire pour t’amuser, ou bien sérieusement, et si ça ne va pas empiéter sur tes études, et donc de concilier les deux. Et une fois que tu es vraiment dans le milieu et que tu commences, voilà que tu es un artiste émergent, et concrètement ça veut dire que tu commences à avoir un public et qu’il faut commencer à s’adapter à la routine d’artiste, c’est-à-dire de faire des concerts, de faire des photos, des projets, d’avoir un certain rythme de vie, de concilier ça avec les études, que j’ai fini par lâcher : j’ai fait mon choix. Ensuite, il y a tous les gens que tu rencontres au quotidien et comme c’est un milieu nouveau, tu rencontres tout le temps de nouvelles personnes, et tu sais pas vraiment quels sont les intérêts de chacun. Il y a ceux qui vont vouloir profiter de toi et ceux qui vont vouloir t’aider, mais tu ne le vois pas au première abord et il faut savoir bien s’entourer si tu veux durer dans le temps et mener à bien ton projet. Donc, je dirais difficulté première, c’est de savoir choisir et construire son entourage, le reste est secondaire.

Quels conseils donnerais-tu à des adolescents, à des apprentis rappeurs ?

Honnêtement, amusez-vous ! Quand tu es jeune et que tu commences, raconte tout ce qui te passe par la tête. Il ne faut pas penser tout de suite, public, fan, vais-je être côté, faut vraiment que tu te dises : « Maintenant, je m’amuse, je m’aère le cerveau, j’écris ci, j’écris çà, je fais çà et on verra bien ce que ça donne. Ne pas se prendre la tête, et même si tu vois que tu commences à avoir un pseudo succès, continue dans la même voie, et surtout ne te forces pas, car dès lors que tu te forces à écrire dans un moment où tu n’en as pas envie, et sans tenir compte du fait qu’ il y a des morceaux qui requièrent de la réflexion, ça ne sert à rien. Il vaut mieux vaquer à ses occupations, faire du foot, réviser tes cours, et n’écrire que lorsque ça te chante, écrire, écrire, avoir des délires, et tu verras bien ce qui se passe par la suite quoi.

Que veux-tu nous faire comprendre à travers la phrase : « Je ne suis pas la relève, je suis la base ».


Luidji – Route 999

Cette phrase-là déjà elle était dans mon tout premier projet, je me souviens c’était dans « pomme, cassis, framboise » et à la base c’était pas une gimmick, c’était juste une phrase dans le texte que j’avais pensé et en réécoutant, réécoutant le morceaux et en réécoutant le projet et en réécoutant ce que je faisais après je l’ai gardée parce que déjà je n’aime pas le nom « relève » le nom relève ça ne me parle pas, parce que la relève de quelqu’un c’est quelqu’un qui va faire la même chose mais en nouveau, c’est-à-dire c’est, une relève, c’est le nouveau de l’ancien, tu vois ce n’est pas quelqu’un de nouveau entièrement si tu vois ce que je veux dire, c’est juste une version mieux de l’ancien et c’est pour çà que moi je ne l’accepte pas, le nom « relève » et que je pense que chaque artiste qui arrive est unique et qui dit unique dit c’est une base et voilà c’est des fondamentaux puis c’est aussi un principe, c’est aussi un mode de vie pour moi. La base c’est tout ce qui est vital c’est-à-dire tes proches, ta famille, tes valeurs à toi, c’est tout ça la base, voilà c’est pour çà que je le marque sur mes casquettes.

D- Est-ce que tu peux nous parler justement de cette casquette la base, donc tu nous a expliqué que c’était un petit peu ta philosophie et quelque chose effectivement que tu aimais mettre en avant. C’est aussi une marque que tu as créée ou pas pour le moment ?
Euh ouais mais, c’est à petite échelle.
D- D’accord
C’est à petite quantité, on a fait un partenariat avec une marque qui s’appelle liste noire, c’est ce qui est marqué sur le côté, là, C’est des gens, c’est une marque émergente de Paris, une marque parisienne qui m’habille pour mes concerts. Ca peut être pour des clips etc et moi je varie sous mes concepts et ils ont accepté de le faire parce que ça leur parlait et du coup on a créé des casquettes, des bonnets et on est en train de dessiner des tee-shirts et des sweat-shirts. On verra bien ce qu’on sort par la suite.

Qu’est- ce que ça te fait de partager l’affiche avec plusieurs artistes ?

Ca me fait plaisir, ça me fait plaisir parce que, déjà faire des concerts ce n’est pas facile, remplir des salles aussi, quand tu commences, je veux dire. Moi j’ai commencé à 15 ans, mais au stade d’aujourd’hui ce n’est pas comme si, par exemple : la fille là-bas si tu lui demandes qui c’est Luidji, elle ne sait pas qui c’est donc je suis encore à un stade, artiste débutant on va dire et donc la moindre occasion que tu as de faire des concerts, ça fait toujours plaisir et là le fait d’être invité sur un plateau d’artistes avec des noms comme : Seth Gueko par exemple, bah c’est cool ça veut dire qu’en gros tu as l’impression d’avancer, et quand tu vois ton nom parmi eux c’est que tu as franchi une étape, tu vois, donc c’est cool et c’est plus qu’encourageant pour la suite.

D- Et puis pour compléter ça qu’est que ça te fait justement d’être ici au canal 93 et qu’est-ce que tu penses du festival « Terre hip-hop » de manière générale ?

Bah déjà, ce que j’ai apprécié dans le concept du festoche c’est qu’il y a pleins de dates, avec pleins d’artistes différents, ça a ouvert des portes à des artistes que je ne connaissais pas. Moi j’ai regard2 des affiches, j’ai vu des noms que je connaissais que je pensais ne pas voir sur ce genre de festival ET ça me permet de connaître du monde. Moi, je ne suis jamais venu, je n’ai jamais fait de concert à Bobigny, je crois dans le 93 j’en ai fait 1 ou 2, mais c’est la première fois que je vais dans cette salle. On m’a super bien accueilli, très bonne ambiance et je vais surtout juger si c’est l’une de mes meilleurs scènes ou pas, après le concert mais en tout cas je trouve l’initiative honorable.

Merci beaucoup de nous avoir accordé votre temps.

Merci à vous et bon courage pour la suite.


Luidji Feat Dinos Punchlinovic – Freestyle « Talk to me »

J’ai juste une question complémentaire et c’est qu’évoque pour toi hiphop4ever ? Qu’est-ce que cela signifie pour toi ?

Hiphop4ever bah c’est marrant parce que j’en discutais, je crois, il y a 2 jours avec un pote en bas de chez moi vers 3h du matin et on parlait de hip-hop, de hip-hop de rap, de hip-hop. Ouais, les gens ils ne sont pas hip-hop en France machin etc et hipHop4ever c’est, quelque chose, pour moi, c’est un slogan qui prend le développement du hip-hop et surtout sa pérennisation dans le temps. Et déjà, le Hip Hop c’est un art qui est quand même jeune et le hip-hop ce n’est pas juste le rap, tu vois, c’est un mode de vie, c’est une pensée, c’est un partage et c’est des valeurs et quand on dit hip-hop ça regroupe tout cet ensemble-là et pour moi ça veut dire vive le hip-hop, que le hip-hop vive, longue vie au hip hop, longue vie aux artistes et tant qu’il y aura des artistes, des médias et des passionnés de hip-hop je pense que le hip-hop vivra for ever. (Rires).

Un BIG UP et mes félicitations à Milica, Chloé et Dalila qui ont interviewé avec brio ce MC.

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