L'addiction s'il vous plait !

Par Gentlemanw

Dépendance à la mode, moi jamais. Pas plus quand sont sorties les chaussures Valentino avec leurs pointes dorées sur talons hauts, que pour ce trench burberry, ou cette écharpe assortie. Non j'aime un peu, parfois un peu plus mais je ne fais aucune course sans un brin de réflexion, de pesée entre le soin et l'envie irrésistible, sans penser même à ces choses jamais mises qui attendent dans un coin du dressing. Vitrines et soleil, sandwichs et copines, le printemps ne me rend pas addict de la mode, même si ce sac bleu, vu avant-hier, revu hier, esperé aujourd'hui, mais la boutique était fermée exceptionnellement, attendra demain ou la semaine prochaine que je le touche, je ne succombe pas aussi facilement.

Résistance active à mes pulsions, pour le bien de mon budget, pour les sourires de mon compagnon, qui adore les nouveautés, mais aussi les basiques et certaines robes vues hier, avant-hier et l'année dernière, mais dont il ne se lasse jamais. Indifférence, loin de là, cet homme peut faire semblant de dormir, ou être profondément endormi mais toujours un oeil ouvert pour me voir partir, pour découper d'un regard ma silhouette, des talons en passant par les collants, la jupe, le chemisier ou le top, le collier, la coiffure, mon rouge à lèvres, le trait d'eye-liner, il voit tout, car il m'aime ainsi. Ma féminité est un gage de notre amour, son regard une caresse de validation implicite, et même parfois un détail qu'il me recommande de corriger. Non, il n'aime pas tous mes choix, sans reproches, il me le dira, mais me laissera ma liberté de mode. Et puis parfois je le surprends, plus rock, plus légère, plus féminine voire sexy, plus classique aussi, il aime toutes les facettes de mon corps habillé (et rassurez-vous, de mon corps nu, mais là fermez les yeux s'il vous plaît). 

Confiance en lui, d'abord en moi, pour savoir si bottes ou bottines sont de circonstances avec le soleil feint du matin, avec une météo changeante. C'est mon choix, et j'aime tout cela, plus encore avec le temps m'apercevoir dans le relfet d'une vitrine, me rassurer de cette volupté que j'avais trop longtemps ignorée. Addiction vous disiez, oui j'en ai une, une affreuse maladie, au-delà des bons chocolats noirs, des tasses de thé fumé, de son parfum et de ses baisers. Oui j'assume j'en ai une, je savoure et je stresse dans l'attente d'un de ses sms, maintenant, tout à l'heure, ce soir, demain, la matin ou le soir, j'aime tant en recevoir, même des signes infimes, mais toujours ce lien entre lui et moi.

Un bip, une vibration, c'est lui, je vais lui répondre.... non non ne regardez pas, c'est juste entre lui et moi, comme un regard, une pensée.

Nylonement