J’analyse donc depuis longtemps le marché Nikon et son évolution, attendant le boitier parfait… et fin 2012, devant remplacé le D700, nous nous étions orientés sur le couteux Nikon D4 qui tant sur papier que sur le terrain s’est vraiment montré un cran au-dessus ! Reste que le D4 coute pas loin de 5000€, dispose d’un grip intégré et n’a évidemment pas la vocation d’être un boitier bis. Cependant, avoir gouté aux performances du Nikon D4 permet évidemment de mettre en avant certains points sur lesquels le D700 montre ses faiblesses : les photos réalisées en faible luminosité !
Ce genre de photo fait clairement partie de ce que j’apprécie, me passer de flash, et uniquement utiliser la lumière dont je dispose, jouer avec celle-ci et aller à sa rencontre ! Notre choix d’objectif est d’ailleurs taillé dans ce sens. Notre brave Nikon D700 offre un bon résultat jusqu’à 2000 ISO, et la qualité de ces images était déjà extraordinaire ! Cependant, le D4 grimpe sans soucis jusqu’à 6400 ISO et dans les faits offre de magnifiques photos dans toutes les situations à faible luminosité ! Autres points liés à cela, dès que la lumière manque, la mise au point automatique (AF) devient capricieuse. De ce côté, le D4 bronche très rarement !
Le Nikon D700 reste pourtant un excellent appareil auquel je lui trouve peu d’équivalents, mais il est certain qu’une fois comparé au Nikon D4, il montre ses faiblesses ! Cette année passée entre D700 et D4 aura donc rendu, je le pense, la réflexion de l’après D700 d’autant plus difficile, car vous l’aurez compris, le D4 ne joue pas dans la même catégorie.
Autres points à prendre en considération avec le capteur à 36MPx, les fichiers photo bruts pèsent facilement 40mo ! La carte mémoire est donc bien vite remplie, mais la machine nécessaire à la traiter peut également ne plus être adapté, quid de notre iMac Core i5 3.6ghz – 4go RAM datant de fin 2010 ? De plus des clichés de cette taille accentuent en théorie les différences profondeur de champ et implique donc une mise au point parfaite quoique certaines lectures tendent à minimiser le problème et à le cantonner à une vue à 100%, pour une taille d’écran donnée, ou une impression A4 donnée, ce paramètre n’a pas d’importance.
Un peu point par contre intéressant avec ce capteur de 36MPx, c’est la possibilité de recadrer très largement une photo ! Le but n’est évidemment dans faire des photos n’importe comment, mais en studio par exemple, cela permet de transformer une photo prise en paysage en mode portrait tout en conservant une résolution de 16MPx !
Enfin, dans la gamme D800, existe le D800E qui coute tout de même près de 500€. En théorie, il propose des photos aux détails encore plus fins en supprimant un procédé de lissage lors de la photo. Sans rentrer dans la technique, ce procédé a en contrepartie tendance à créer des effets de moirés qu’il faudra supprimer en postproduction. Pour l’heure, je n’ai pas vraiment lu d’article qui encensait le D800 et les photographes professionnelles considèrent le gain comme extrêmement minime.
L’absence du filtre antialiasing ou passe bas permet d’annuler l’effet adoucissant en piqué de ce filtre. Mais compte tenu de la faible puissance de ce filtre dans le D800 le gain est très ténu avec le E (ceci est confirmé par la très faible différence en moiré entre les deux appareils).
Néanmoins il permet d’obtenir des images de bonne qualité sans aucune accentuation ou avec une accentuation très faible: douceur et résolution, bokeh non dégradé, bref naturel des images optimisé. C’est une qualité très intéressante en portrait par exemple.
Avantage marginal mais toujours appréciable, la plus faible accentuation nécessaire sera toujours très favorable en haute sensibilité en limitant la visibilité du bruit.
Mais si toutes ces différences sont bien réelles elles n’ont d’intérêt (à mon avis) que pour les photographes adeptes des images douces et fines, les plus naturelles possibles. Ceux qui aiment les images bien accentuées contrastées et saturées ne trouveront pas de différences entre les deux appareils une fois leurs réglages préférés appliqués. Aucun jugement de valeur de ma part dans les deux cas simple constatation pratique. (Rominfo)
Au final, le D800 reste l’appareil sur lequel j’ai le plus de questionnement et surtout que je n’ai absolument pas eu l’occasion d’avoir en main. Côté ergonomie il se présente un poil plus massif que le D700, mais un peu moins lourd, et dispose d’une ergonomie similaire au D4, notamment pour système de modification de l’autofocus.
Avec le positionnement D610 / D800, Nikon propose deux produits avec chacun des points positifs et négatifs, ne permettant pas de retrouver tous les avantages du D700. Le D610 dispose donc un capteur de 24MPx qui correspond mieux au besoin en reportage qu’un 36MPx. Il permet toujours un recadrage intéressant et offre donc en toute logique plus de luminosité. Néanmoins, je n’ai trouvé aucun test montrant qu’en faible lumière le D610 soit meilleur que le D800, hormis les graphiques du Dx0mark.
Coté technique, le D610 est annoncé avec un cadence plus élevée que le D800 (les fichiers étant moins gros), mais surtout moins de zones de mises au point (39 contre 51 sur le D800, D4 et D700) et également une vitesse d’obturation max à 1/4000sec contre 1/8000 ou une syncrho flash qui est à 1/200 et non 1/250. Ces éléments sont peut-être minimes, mais dans l’ensemble c’est une série de points qui font clairement du D610 un modèle en dessous du D700 sur papier !
Le DF se présente comme un boitier Pro au look hyper Rétro. Il embarque notamment le capteur 16MPx du D4, ce qui lui permet d’avoir une qualité de photo époustouflante, notamment en faible luminosité. (Le meilleur résultat sur Dx0mark) Il pourrait être le deuxième boitier de mariage par excellence, puisque son prix de près de moitié face au D4. Dommage donc que pour le prix, Nikon ait limité une partie de l’électronique à ce que l’on trouve sur le D610, à savoir un système AF limité à 39 points et une vitesse maximale de 1/4000.
Il faudra aussi avoir envie de jouer avec toutes les molettes pour faire les réglages, cela fait rétro certes, mais sur le terrain, pas sûr que l’on gagne en réactivité ! Enfin, vendu à 2700€, le boitier inclus d’office un objectif 50mm 1.8. À ce prix-là, c’est tout de même dommage de la part de Nikon d’avoir oublié un mode vidéo, même si à titre personnel ce paramètre n’est pas important.
Pour le studio par contre, le DF ne me semble pas être le meilleur choix !?
Enfin, reste l’éternel attendre du boitier suprême, un D710 ? On parle pour l’instant d’un D800S qui reprendrait certaines améliorations du nouveau D4S sur le D800E. Un boitier qui tournerait alors dans les 3000€, avec une meilleure gestion des faibles lumières et une cadence améliorée… à voir en Septembre ?
Bref, histoire que vous compreniez pourquoi tant de réflexion, voici quelques photos réalisées la saison de mariage dernière en faible lumière avec le Nikon D4 !
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