[notes sur la création] Georges Didi-Huberman

Par Florence Trocmé

Il arrive que les images ne relèvent plus de l’imagerie, ni même de l’iconographie, ni même de la rhétorique quand elles se font figures. Il arrive qu’elles atteignent au rythme et à sa profonde démesure. Dans ces moments, la chose (Sache) danse, se retourne et livre un pan de sa cause (Ursache). Or, il est du pouvoir des mots que de regarder, symptomalement, musicalement, vers cette origine. Ce pouvoir nommé poésie. 
 
Georges Didi-Huberman, Phalènes, les Editions de Minuit, 2013, p. 193 
 
Ces mots concluent un chapitre qui est la reprise d'une préface à un livre de Karine Winkelvoss, Rilke, la pensée des yeux.(2004).