Manuel Valls, l’homme à deux, trois visages… perçu par ses ennemis et ses …amis, et la Démocratie dans tout ça ?

Publié le 03 avril 2014 par Philippejandrok

Chez Monsieur Valls, il y a trois points de vues :

- Le premier, celui de ceux qui le craignent comme Marine Le Pen ou Jean-François Copé, qui ne trouvent pas vraiment grand-chose à lui reprocher, car ils peuvent dire et penser la même chose, mais avec une autre orientation politique et partisane. Manuel Valls les dérange, il est agissant, ce qu’ils souhaiteraient faire, il le met en pratique (Rom, par exemple)

- Le second visage, est celui que perçoivent les Verts, qui décident « bêtement », et j’insiste sur ce terme, de quitter le gouvernement alors que Manuel Valls leur a proposé un ministère exclusif,  pour ne pas dire, un pont d’or.

Sans la moindre réflexion, ni le moindre respect pour ceux qui les ont élu, ils quittent le gouvernement comme des vierges effarouchées en reprochant à Manuel Valls ses positions sur les « Rom ».

En fait, les verts nous rappellent, qu’ils sont d’abord à Gauche, et après, écologistes, et qu’ils considèrent Manuel Valls, comme justement, n’étant pas à Gauche ???

Alors où est-il, lui qui est désormais le Premier Ministre d’un gouvernement PS ?

Les Verts montrent ici, une parfaite immaturité politique, la preuve, lorsque Cécile Duflot était au logement, elle n’était pas à l’écologie, celle-ci a accepté, et mené un ministère qui était loin de l’écologie et pourtant, elle y est restée deux ans, et lorsque, enfin, on lui propose un véritable ministère, celui de sa spécialité, elle claque la porte en se drapant dans sa dignité, mais quelle dignité ?

« Ils sont fous ces romains » comme le diraient nos irréductibles Gaulois.

Avant d’être de Gauche, ce sont des écologistes, s’ils ne sont "écolos" qu’après être de Gauche alors, ce ne sont pas de vrais "écolos", ce sont des gauchistes réactionnaires déguisés en "écolos", et là, ils nous le prouvent.

Je crois n’avoir jamais digéré l’éviction de Nicolas Hulot de la part des verts qui ont préféré des figures médiatiques médiocres à la place d’une figure médiatique d’expérience, scientifique et capable de relever un véritable défi écologique mais surtout, qui était très populaire et qui avait ses chances. Les verts, où l’art de se saborder, de se tirer une balle dans le pied et de repartir en claudiquant, tout en râlant contre les autres, toujours les autres.

Des adultes immatures, voilà comment ils se conduisent, c’est peut-être mieux pour les français qu’ils soient partis d'un gouvernement de Gauche, seraient-ils secrètement ancrés à l'extrême de la Gauche ?

Zéro pointé pour les "écolos", et le pire, est que je passe mon temps à défendre l’écologie en informant mes lecteurs, sur facebook entre autre, des réalités et surtout des volontés économiques qui visent à détruire les populations de la planète par des exploitations contre nature, des destructions d’espaces naturels, la destruction des abeilles qui subissent un véritable génocide pour des raisons humaines, des nourritures polluées, empoisonnées, des eaux impropres à la consommation données à boire aux citoyens… et dans ce combat, je n’entends pas les Verts, peut-être trop préoccupés à s’occuper de politique de « Gauche » au lieu de véritablement s’engager auprès du citoyen sur des questions de santé publique, d’alimentation et de pollution au quotidien, et de plus en plus.

Mais que font les Verts en France, où est leur engagement citoyen ?

Rien qu'aux USA, le pays le plus pollueur de la planète, le pays à l'origine de Monsanto, des citoyens, des états s'engagent pour la sauvegarde de la population, ici, on n'entend pas les verts, ils sont sans voix, alors que Manuel Valls leur offrait un ministère, ils avaient enfin la possibilité de se faire entendre au coeur d'un gouvernement de Gauche, dans un ministère 100% écolo et ils claquent la porte ????

Hier, les verts ont déçu les français par une attitude immodérée, et je le répète, immature.

Comme erreur politique, ils ne pouvaient faire mieux, ils abandonnent leur ministère à Madame Royal, qui, elle-même, refuse de lâcher la Présidence de Poitou-Charentes, en cumulant les mandats, pour quelqu’un qui pointe du doigt les irrégularités des autres, c’est pour le moins déplacé ; mais aujourd'hui, celle-ci a pris la bonne décision, elle propose de laisser la présidence de sa région en intérim à sa vice-présidente, mais reste conseillère régionale pour ne pas abandonner une Région qu'elle aime et pour laquelle elle s'est battues de longues années. Après un doute, une décision citoyenne qui l'honore.

Les verts pourraient tout aussi bien quitter la politique à ce niveau et se rebaptiser à Gauche, pourquoi pas…

En attendant nous n’avons plus la moindre représentation écologiste au gouvernement, bravo, champion du monde ! Europe Écologie est aujourd’hui le Titanic sombrant dans le fond de la conscience et de l’absence de réflexion, ce n’est pourtant pas Madame Joly qui pense de cette façon, rassurez moi.

- Le troisième point de vue concernant Monsieur Valls, est celui des hommes de bonne volonté qui ont entendu Manuel Valls s’exprimer hier soir et assurer son rôle de citoyen français pour les citoyens de ce pays, or, il faut être fils d’étranger pour comprendre la sincérité d’un tel engagement, et je le crois personnellement sincère et engagé pour faire de son mieux car il n’a pas le choix, il en est conscient, il l’a confirmé dans un langage de pertinence et de loyauté envers la France et les Français.

À titre personnel, j’ai confiance en cet homme courageux qui sait prendre des risques et qui n’a pas peur de se salir les mains, est-ce pour cela qu’il fait peur, car les politiques de ce pays sont en grande majorité frileux dans leur expression et dans leur façon de faire ?

Pourtant, je me permets de relever certains points du Discours de Manuel Valls :

  1. « Nous avons formé un gouvernement compact, une équipe décidée avec beaucoup d’expérience »
  1. « …pas de rupture, il ne s’agit pas d’une alternance mais de continuité dans ce que nous avons entrepris. »
  1. « ce gouvernement, c’est l’efficacité »

1 : « Nous avons formé un gouvernement compact, une équipe décidée avec beaucoup d’expérience »

- Cela sous entend-il que le gouvernement précédent n’avait aucune expérience et souffrait d’indécision ?

2    : « pas de rupture, il ne s’agit pas d’une alternance, mais de continuité dans ce que nous avons entrepris. »

-   Si c’est le cas, comment s’inscrire dans la continuité de l’inexpérience et de l’échec ?

3   : « ce gouvernement, c’est l’efficacité »

- Serait-ce admettre que le gouvernement Ayrault était « l’inefficacité » et donc, comment s’inscrire dans cette continuité ? Continuité de « l’inefficacité » ?

Je ne juge pas, je pose des questions par rapport à des propos d’espoir qu’attendent les français, et j’espère qu’il ne s’agit pas ici d’un nouvel enfumage.

Nous devons admettre ce que les français ne comprennent pas en dehors du vote, c’est que la France est divisée en partis politiques, et que ce ne sont pas les citoyens qui font la politique, pas plus qu’ils ne votent les lois, mais bien les partis, ces partis qui n’agissent pas pour le bien commun, mais pour eux-mêmes.

Ainsi, si un gouvernement souhaite réaliser des améliorations pour les citoyens, si le parti opposé refuse de voir son concurrent réussir là où il a échoué, il le bloquera, et de ce fait, privera le citoyen, mais il s’en fiche, car cela lui servira d’argument en prétextant avec une sainte mauvaise foi :

-   vous soyez bien, ils n’ont rien fait.

Et pour cause, s’ils sont empêchés, ils ne peuvent rien faire, malgré les meilleures intentions, et cette farce dure depuis des décennies en France et ailleurs.

Notre système démocratique est corrompu, il est prisonnier des intérêts industriels et anti démocratiques, nous devons impérativement changer ce système pour restaurer un équilibre citoyen, et permettre des améliorations pour le bien de tous et non plus dans l’intérêt des partis de tous bords, car après analyse, les partis disent quasiment tous la même chose, sauf le FN, qui dissimule ses véritables intentions au public.

À Fréjus hier, le nouveau maire FN a refoulé un journaliste de l’Express, c’est le début de la curée.

Le maire FN refuse d’emblée la liberté d’information parce qu’elle fait peur, parce qu’il ne faut pas que les citoyens apprennent ce qui se dit, ce qui se trame, ce qui va se passer, surtout, il faut garder le secret. Où est la Démocratie si un dirigeant muselle la presse, le citoyen ?

Voilà encore une preuve de notre faillite politique, de la faillite de notre système qui est utilisé contre le citoyen, où comment faire de la démocratie une structure totalitaire larvée.

La vérité, c'est que personne, aucun parti ne souhaite transformer le système, car sans ce système accepté par tous pour des raisons personnelles, se serait la lente destruction des partis et de leur pouvoir sur le plus grand nombre.

Il suffit pour cela d’entendre les jeunes parler après la victoire ou la défaite de leur parti, trop peu d’entre eux ont une conscience politique, ont une culture politique, historique, c’est exactement ce que les partis attendent, une force vive sans conscience, juste assez pour danser et chanter dans la rue en cas de victoire, et pas assez conscients pour contester des décisions anti démocratiques qui se trament dans les "boards".

Ce n’est pas cette démocratie que j’attends, une démocratie prise en otage par les partis politiques, je souhaite La Démocratie, celle qui doit se faire dans l’intérêt des citoyens, pour les citoyens, en dehors des idées personnelles, des intérêts personnels, seul l’altruisme pourra sauver notre démocratie, mais les politiques refusent d’emblée cette idée, car l’enrichissement personnel prime avant tout, et c’est ce dégoût là qui prend à la gorge les abstentionnistes, soit 50% du peuple Français.

C’est pourquoi, nous vivons une époque formidiable…