Tournai : ce que l'on voit ... et ce que l'on ne peut pas voir

Publié le 08 avril 2014 par Mpbernet

Tournai est une ville moyennageuse classique, qui fut ceinte de remparts devenus boulevards, avec sa rivière - l'Escaut - qui la traverse adaptée aujourd'hui à des péniches à grand gabarit. Une cité à la croisée de chemins, riche du commmerce des draps dont la laine venait d'Angleterre et qui faisait le lien entre la France et le Saint Empire.

Une ville belge, donc pleine d'humour et de gentillesse. On sent la liberté de ton, l'auto-dérision, l'attachement aux libertés locales. Une ville largement reconstruite après le bombardement de 1940, mais qui conserve de bien jolies demeures, ainsi que des maisons romanes vraiment très anciennes...

Cependant, il est au moins trois choses que l'on ne peut pas voir : un merveilleux tableau de Manet "Argenteuil", sans doute en villégiature, et, dans les merveilleuses salles capitulaires de la cathédrale Notre-Dame qui ont conservé des châsses du XIIème sièle somptueuses, cette croix-reliquaire byzantine - souvenir de la croisade qui vit Byzance pillée par les croisés.

En 2008, un groupe de malfaiteurs ont braqué le personnel du Trésor et l'ont dérobée. Invendable, car elle est actuellement l'un des objets l'art volés les plus recherchés par Interpol, elle fait sans doute les délices d'un commanditaire qui se la garde pour lui tout seul.

Une troisième déception pour moi : il ne reste plus trace de la maison Casterman, son siège ancien est actuellement occupé par l'Office de Tourisme juste devant la façade nord de la cathédrale.

Mais je sens que je parlerai plus tard de la vénérable maison Casterman, qui connaît en ces temps de crise des moments difficiles.