La liberté d’un écrivain

Publié le 14 octobre 2013 par Arty


RENCONTRE 

Mardi 15 octobre
2013

Rouen

Pierre Jourde explique la genèse de La Première Pierre, son nouveau livre. Une mise au point salutaire d'un écrivain blessé.


La première pierre. Celle d’une nouvelle bâtisse ou celle d’un lynchage ? Le titre du nouveau livre de Pierre Jourde laisse le choix de l’interprétation. La libraire rouennaise L
'Armitière reçoit l’écrivain et critique littéraire, mardi 15 octobre. Non pas pour un roman, un essai ou un récit de voyage mais pour La Première Pierre, un livre sur un livre. En 2003, l'auteur avait publié Pays perdu (L'Esprit des Péninsules). Un récit âpre dans lequel il dépeint la rude vie dans un village du Cantal, marquée par l'alcoolisme, la solitude, le suicide... mais aussi par une fraternité à la fois rustique, authentique et brutale. Le roman est très mal accueilli par certains habitants de Lussaud qui se sont reconnus dans les personnages.

Traumatisme

Revenant au village avec femme et enfants pour les vacances, l'écrivain échappe de peu à un lynchage. S’en suivra un procès qui condamnera la vindicte paysanne. Mais le traumatisme pousse Pierre Jourde à écrire sur son livre incompris. Dix ans après la parution de Pays perdu, il revient sur les événements qui ont suivi la sortie du roman. Il analyse comment son « hommage à la paysannerie » s'est transformé en violent malentendu. Pierre Jourde écrit en se tutoyant, en se malmenant, se qualifiant même de « petit bonhomme ». Il offre également une réflexion sur le pouvoir de l’écrit. Une sorte d’introspection sur la littérature, son essence, sa (ses) finalité(s). « Mon livre était un hommage à cette terre et à ses héros ordinaires », affirme Pierre Jourde. Trop ordinaires, peut-être, pour saisir la révérence.


Rencontre avec Pierre Jourde
Mardi 15 octobre, 18 h
Libraire L'Armitière
78 rue Jeanne-d'Arc, Rouen

« La Première Pierre »,  Pierre Jourde
Editions Gallimard, 192 p., 17,90 €