[Steak Haché] Mais où et qui était Charlie?

Publié le 18 avril 2014 par Taupo

Après vous avoir laissé gamberger un petit peu, voici enfin les réponses au petit jeu de ce Mardi où vous deviez localiser les bestioles camouflées dans les photos suivantes. Chaque photo sera suivie d’une description de l’animal en question et si vraiment vous n’arrivez pas à le voir, cliquez sur la photo pour découvrir son contour:


C’est une rainette, Hyla versicolor qui se camoufle dans cette première photo. Voici à quoi elle ressemble quand on la place sur un autre fond:


Bon ça commence mal ces réponses au quizz si je mets un rainette verte quand celle du jeu était vraisemblablement grise… Alors Taupo, tu triches? Mais non, je ne vous ferai pas cet affront! Si cette rainette est verte sur cette feuille, c’est que, telle un caméléon, elle est capable de moduler les motifs et la couleur de sa peau. Hyla versicolor est en effet capable, en quelques minutes, de passer du blanc, au vert, au gris en passant par le noir! Jugez plutôt sur cette photo où 3 spécimens ont été placés sur des substrats différents avant le cliché:


Epatant, non? Et c’est là le moindre des exploits dont sont capables ces rainettes qui, l’hiver venu, peuvent littéralement se laisser congeler! Un article sur le sujet bientôt, promis!




Dans cette jolie mousse d’un arbre du Costa Rica, se dissimule une belle sauterelle dont l’identification n’est pas certaine: soit Haemodiasma tessellata


Soit Championica montana:


Une chose est certaine, c’est que le spécimen de la photo originelle est encore une larve: ses ailes ne sont pas encore totalement développées et résident dans des compartiments qu’on appelle des pterothèques.




Arachnophobes, prenez garde car c’est la discrète araignée Ocyale guttata dont voici un gros plan:


N’ayez crainte, ces araignées vivent en Afrique du Sud…




C’est bien dommage que le Pika Américain de cette photo se camoufle parce qu’ils sont absolument adorablissimes! Matez-moi donc la choupinitude absolue du Pika:



Mais s’il ne se camouflait pas si bien, il finirait certainement sous les canines de prédateurs comme…




 
… ce Tigre du Bengale (Panthera tigris tigris)? Peu de chance qu’il rencontre un Pika américain vu qu’il a été pris en photo dans le parc national de Bandhavgarh, dans la région indienne de Madhya Pradesh. En version super pas content, ça donne ça:






Difficile de croire que l’oiseau qui se camoufle dans ce feuillage vert et jaune… soit bleu! Et pourtant, il s’agit du Dacnis bleu du Panama (Dacnis cayana). Bon, pour être honnête, seuls les mâles sont totalement bleus, comme ça:


Les femelles sont plus discrètes et n’ont que la tête bleue:






C’est peut être l’animal le plus difficile à discerner du lot. J’avoue avoir mis la photo dans mon précédent article sans l’avoir identifié. Mais après plusieurs heures de recherche, j’ai fini par découvrir une bécassine des marais (Gallinago gallinago) dissimulée sur la berge de ce petit ruisseau du Minnesota. Quand elle va patauger dans la gadoue, voilà à quoi elle ressemble:






Pas une once d’idée de l’animal qui se camoufle ici? Et pourtant, c’est son nom: once. On la connait aussi sous le nom d’Irbis, panthère des neiges ou encore léopard des neiges. Pour ne pas se tromper, nommons-la donc Panthera uncia. Je pourrais vous montrer de féroces adultes, bravant les éléments des chaines montagneuses de l’Himalaya… mais je préfère l’overdose de cuteness de chatons des neiges:


Au fait, vous aviez remarqué qu’il n’y avait pas une mais 2 onces sur la photo originelle? Cliquez dessus pour les voir!





Ce léopard (Panthera pardus) caché dans les hautes herbes du parc national de Kruger en Afrique du Sud n’a pas l’air trop féroce ici. Peut-être qu’il digère la dernière proie qui ne l’a pas détecté à temps… Une scène qui devait ressembler à ça:






Cette fois-ci ce n’est pas un adulte féroce qui se dissimule dans les hautes herbes sud-africaines, mais un bébé guépard (Acinonyx jubatus) qui attend sagement sa maman qui, elle, ressemblerait plutôt à ça:


Non seulement les onces, les léopards et les guépards se confondent dans leur environnement, mais en plus, on a tendance à les confondre ensemble. Une nouvelle galerie de portraits vous permettra d’éviter toute confusion (à vous de les identifier):







 
Ce sont des piafs qui se cachent dans la neige canadienne de Churchill (Manitoba) sur les deux photos précédentes: des lagopèdes des saules (Lagopus lagopus) dans leur plumage d’hiver pour être précis. Voici à quoi il ressemble dur un fond plus révélateur:


et voici un lagopède en plumage d’été:


Mais au fait combien de lagopèdes avez-vous dénombré sur la seconde photo? Il y en a peut-être plus que vous ne croyez!





Où, où, où est le Grand duc d’Amérique? Et bien peinard, sur sa branche d’arbre de la forêt d’Oregon, dans la réserve naturelle du Réfuge Malheur (c’est son vrai nom). En mode camouflage-Off mais toujours aussi renfrogné, voici à quoi il ressemble:

 



On passe du hibou à la chouette, lapone (Strix nebulosa) dans le cas du volatile qui tente de se dissimuler devant l’écorce d’un arbre d’Oregon. C’est qu’elles aiment bien jouer à cache cache!




J’aime particulièrement le nom de l’oiseau qui prend l’apparence d’une feuille d’arbre de la forêt tropicale Bélizienne : l’Amazone Poudrée (Amazona farinosa). Et quand une branche est dégarnie, il suffit de rameuter quelques copains et l’affaire est faite:






La tête bien enfoncée entre les épaules, cet engoulevent d'Amérique (Chordeiles minor) se fond particulièrement bien dans le paysage rocheux de l’état de Washington où la photo a été prise. En plein vol, l’engoulevent prend une toute autre allure:



Ce serait dommage de rater l’écureuil terrestre de Californie perché sur cette roche. On les appelle aussi Spermophiles de Californie ou encore Spermophilus beecheyi. J’en ai vu de mes yeux vus, et photographié de mes… Bref, en voici la mignonne preuve:




Et n’allez pas croire que Spermophile est un sobriquet lubrique, bande de pervers. Comme le démontre la photo précédente, Spermophile signifie « qui aime les graines », du grec σπέρμα: « graine » et φίλος : « aimer »…




Au premier coup d’œil, je pensais que cette photo était sous-marine et qu’il s’agissait d’une sorte de seiche… Et bien c’est en réalité une photo du sable désertique Namibien sous lequel se tapit… un serpent! La  Vipère à cornes d'Afrique du Sud (Bitis caudalis). Quelques instants plus tard vous auriez pu la voir émerger comme ceci:






Difficile de discerner ce caïman à lunettes? Un comble, vous ne trouvez pas? Surtout sachant qu’il peut mesurer entre 1 et 2 mètres de long! En même temps il se dissimule parfaitement sous la végétation qui pullule à la surface des étendues d’eau vénézuéliennes de Llanos.  Quand il s’extirpe sur la terre ferme, voilà à quoi il peut ressembler:




Pour moi, c’est surtout la coulure de guano qui m’a permis rapidement de trouver le nid de 3 faucons gerfaut (Falco rusticolus): un adulte et ses deux piou-piou. Allez, pour changer, je vous mets un Faucon adolescent:





Il est là, l’Impala (Aepyceros melampus)! [J’en suis à combien de jeux de mots pourris là] Donc je vous ai montré des adultes, des bébés, des ado… Ben il nous manque plus qu’un stade à vrai dire:





Promenons-nous dans les bois (en Automne au Montana), et le loup on l’verra pas… Enfin peut-être pas très longtemps, notamment parce que la chasse au loup y est toujours autorisée…


On peut avoir du mal à croire qu’une girafe peut gagner à cache-cache, et pourtant en voici une bien camouflée dans la végétation sud-africaine du Transvaal. En voici une un peu plus visible:




Il n’y a pas que le lagopède qui change de parure en fonction de la saison: l’hermine (Mustela erminea) aussi! Voici sa tenue d’été:


Et son pelage d’hiver:





Le spécimen de cette image n’est autre qu’un individu de l’espèce humaine (Homo sapiens). Autant vous dire que si vous ne l’avez pas vu, ne vous engagez pas dans l’infanterie le cœur léger…



 
Cet oiseau qui veut tant ressembler à une branche est le Grand Ibijau (Nyctibius grandis). Je ne peux pas resister à l’envie de vous présenter son proche cousin, l’Ibijau gris (Nyctibius griseus) qui peut tout autant se dissimuler au regard:


Mais qui est irrésistible quand il se laisse finalement observer:


Quel piaf photogénique quand même! Son chant aussi mérite d’être entendu et est à découvrir à la fin de cette vidéo:





Bon là pas de commentaires… Mais si vous vouliez faire des beignets à la pomme, les beignets de tomates vertes ne sont pas si horribles que ça…

Liens:
Article Fubiz
Article Daily Mail
Art Wolfe