Super Mario Kart : entretien avec un champion du monde

Publié le 23 avril 2014 par Be-Games @be_games

Super Mario Kart, le premier de la série, revient dans l’actualité avec une sortie sur la Console virtuelle de la Wii U. À cette occasion, Be-Games a posé quelques questions à un pilote émérite.

Dans la gamme diversifiée des jeux Mario, Super Mario Kart est celui qui a popularisé l’image « cool » qui colle désormais à la peau du plombier. Mais malgré son ambiance enfantine, Super Mario Kart présente un gameplay ultra compétitif qui anime encore aujourd’hui des championnats internationaux. Le superplayer français Mario86 (de son vrai nom Guillaume Leviach) détient actuellement le titre de champion du monde de Time Trial sur ce jeu mythique, en versions PAL et NTSC s’il vous plaît.

Be-Games - : Ce titre de champion du monde, tu en rêves depuis combien de temps ?

Mario86 - : Bizarrement, je n’en ai pas rêvé extrêmement longtemps. Si je joue à ce jeu depuis maintenant 20 ans et que j’ai intégré les classements mondiaux il y a 10 ans de cela, je n’ai jamais rêvé d’un tel titre avant de sentir que j’en avais les capacités. C’est-à-dire moins de 6 mois avant que cela ne se concrétise. Bien sûr, dans les faits, être au top des classements, c’est un truc qui fait fantasmer n’importe quel compétiteur, mais je suis du genre à éviter de rêver de choses inaccessibles… donc tant que je n’y croyais pas, je n’y songeais pas véritablement. Par contre, avoir quelques records de France, voire un record du monde, j’en ai rêvé dès mes premières semaines au sein de la communauté Super Mario Kart (SMK) en 2004, ça oui.

Dans l’esprit de bon nombre de joueurs, Mario Kart est un jeu qui ne se conçoit plus qu’en multijoueur. Or toi, tu te passionnes pour le Time Trial, soit un mode libre sans autre adversaire que le chronomètre. Comment expliques-tu ton obsession pour la chasse solitaire au meilleur temps ?

D’abord, je pense que la vision que l’on a de Mario Kart est effectivement biaisée par l’accent de plus en plus important mis sur le multijoueur au détriment du contre-la-montre au fil des épisodes. On le voit notamment avec Mario Kart 7 où les temps au tour ne sont plus enregistrés sur la cartouche, ce qui est vraiment dommage. C’est quand même une saga qui a été conçue pour proposer un certain équilibre entre le jeu solo et multi, et le contre-la-montre historique est là depuis le début, bien que son esprit d’origine ait pour moi été trahi dès Mario Kart 64 avec l’utilisation des champignons. Après, personnellement, j’aime les deux aspects de Mario Kart, la compétition entre amis (et/ou rivaux) mais aussi cette recherche de la performance personnelle que le mode Time Trial propose. Cependant, je ne suis pas sûr de pouvoir expliquer pourquoi j’aime tellement ce concept de courir contre le chrono et de battre ses propres temps… C’est quelque chose qui m’attire, peut-être parce que j’ai certaines capacités mentales et/ou de concentration qui m’aident à bien rentrer dedans. Et aussi parce que je suis le genre de mec qui aime se fixer des objectifs à atteindre coûte que coûte.

Pour garder ton excellent niveau, as-tu besoin de pratiquer régulièrement ta discipline ? Est-ce que tu intensifies ton entraînement à l’approche d’un grand tournoi ?

On a tendance à dire que SMK, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas. Je pense que quand on a beaucoup joué et atteint un certain niveau, on peut se permettre de lâcher le jeu pendant plusieurs semaines voire mois. J’ai bien fait cela entre mars et juin 2013 alors que j’avais tout juste entamé mon ascension vers le titre mondial, parce que je saturais un peu et que je me disais aussi que je n’avais pas envie de consacrer trop d’heures à ça. Et quand je m’y suis remis, en quelques minutes les trajectoires optimales étaient déjà bien revenues, et j’avais décroché un de mes records du monde les plus difficiles au bout de quelques heures. Par contre, c’est clair qu’avant le championnat annuel, je préfère éviter de débarquer en touriste. Du coup, même les années où je joue assez peu (ou de façon très irrégulière) à SMK, je fais en sorte d’y consacrer un minimum d’heures de façon régulière dans les deux semaines qui précèdent la compétition.

Comparerais-tu ta préparation à celle d’un sportif ?

Je trouverais ça très prétentieux de se comparer à un sportif, tout du moins de haut niveau. Toutefois, il est vrai que certains éléments entrent en ligne de compte. J’axe pas mal ma préparation au championnat sur l’aspect physique et mental car il s’agit d’un véritable marathon… Lorsqu’on atteint quasiment tous les quarts de finale de mode tous les ans, on a intérêt à être rodé et prêt à encaisser la fatigue et la potentielle déconcentration.

Quand tu observes le succès des compétitions internationales de League of Legends, par exemple, es-tu jaloux de l’exposition des meilleurs joueurs de ces disciplines ?

Absolument pas car je suis généralement opposé à toute forme d’exposition médiatique dès qu’elle devient excessive et/ou injustifiée. En tout cas en ce qui me concerne… Par contre, je trouve quand même que notre championnat manque encore un peu de visibilité, même si ça s’arrange au fil des ans. Concrètement, je ne serais pas contre le fait de disposer d’un peu plus de moyens pour faire davantage parler de nous et élargir la communauté : outre le fait que le retrogaming soit très en vogue, des millions de joueurs ont acheté Super Mario Kart à l’époque, et je suis persuadé qu’il y en a encore des milliers qui apprécieraient de participer à ce type d’événement mais en ignorent l’existence. Bref, à titre personnel, je ne jalouse aucunement l’exposition des joueurs, mais j’envie davantage celle d’un événement, bien que les deux aillent souvent de pair…

Es-tu intéressé par l’aspect convivial de la série ou as-tu une approche purement compétitive du gameplay ?

Si l’aspect convivial ne m’intéressait pas, je ne serais même pas venu au championnat et me contenterais de participer aux tournois en ligne organisés via émulateur sur le site SNES Online Tournaments. Mais j’adore le fait de se retrouver entre joueurs pour s’affronter en toute décontraction plusieurs fois dans l’année, avec des packs de bière et une ambiance sans pression. J’estime que Mario Kart est vecteur de rassemblements tout comme il sollicite l’aspect de compétition qui sommeille en bon nombre d’entre nous, et qu’il n’y a qu’en touchant à ces deux aspects (exploration du gameplay dans ses moindres détails ET de l’aspect convivial du jeu) qu’on peut vraiment en tirer toute la quintessence et le « kiffer » comme il se doit !

On parle souvent de l’aspect aléatoire des courses dans Mario Kart avec la distribution des bonus ? Un joueur moyen au cul bordé de nouilles aurait-il la moindre chance de te battre en mode multijoueur à Super Mario Kart ?

Un joueur moyen peut tout à fait remporter un round ou deux de Match Race sur un circuit court, type Mario Circuit 1 ou Ghost Valley 1, en chopant un éclair au dernier tour alors qu’il a un demi-tour de retard sur son adversaire. Mais cela reste un cas de figure très rare. Déjà, il faut que le joueur « moyen » sache conduire un minimum pour que l’écart à réduire avec un éclair ne soit pas trop élevé. Ensuite, contrairement aux Mario Kart qui ont suivi, le second ne bénéficie pas systématiquement de bons objets et peut se taper une banane ou une carapace verte dont il n’a que faire… ou une rouge qui ne lui sera d’aucun intérêt tant son utilisation est complexe par rapport aux héritiers de Super Mario Kart, où elle est bien plus assistée. Quant à l’éclair, la probabilité d’en obtenir un a été calculée en décortiquant la ROM du jeu, et elle est d’une faiblesse infinie, de l’ordre d’à peine 3% de chances pour le poursuivant. Bref, il y a beaucoup trop de facteurs qui entrent en compte côté bonus pour que ces derniers fassent seuls la différence. Il faut non seulement savoir les utiliser mais en plus disposer du talent de pilote nécessaire pour qu’ils soient véritablement utiles. En résumé, même avec une chance inouïe, un joueur moyen ne pourra qu’arracher quelques rounds à un top player sur une vingtaine. Par contre, dans une phase de poules avec peu de rounds, la possibilité de surprendre un cador est bien réelle, et c’est ce qui fait le charme du truc !


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Comment les meilleurs joueurs de la planète se motivent-ils les uns les autres ? Avez-vous un canal d’échange d’astuces ?

Tout se fait via internet avec la vaste communauté regroupant les sites de classements de Time Trial de chaque épisode, et un énorme forum où tout le monde peut échanger. Les joueurs uploadent des replays ou captures live de leurs performances sur YouTube afin de partager leurs records et d’exhorter chacun à l’amélioration des siens. Là où on pourrait croire en une rivalité farouche, il n’y a en fait qu’une vaste communauté basée sur le partage et l’échange, où chacun peut s’améliorer au contact d’autrui.

Dans une vidéo de superplay publiée par Nolife (lien en bas de l’article), tu détailles les techniques les plus folles découvertes au fil du temps par des passionnés comme toi. Reste-t-il encore des techniques à inventer d’après toi ?

J’en doute fort, honnêtement. Il est envisageable de trouver de nouvelles façons d’exploiter certaines techniques de boost ou d’utilisation des objets sur les circuits en mode Grand Prix 150cc, mais il y a fort à parier qu’il n’y ait quasiment plus rien de véritablement nouveau qui émerge du néant. La dernière véritable « nouvelle technique » — celle dite du flatboost — remonte, si je ne m’abuse, à 2007 ou 2008 et ne constitua même pas une révolution incroyable à un ou deux circuits près où elle fait une certaine différence. En fait, c’est surtout en Time Trial qu’il n’y a probablement plus rien à inventer. Même si j’y ai atteint le rang suprême, je n’ai personnellement rien inventé du tout et ai juste tiré parti de l’héritage des précédents champions du monde. Pour reprendre certains termes de mes concurrents, j’ai surtout mis en pratique les techniques existantes avec davantage de régularité et d’application.

Le portage de Super Mario Kart sur la console virtuelle Wii U se joue aussi bien à la croix directionnelle qu’au stick analogique. S’agit-il d’une hérésie selon toi ?

Pourquoi en serait-ce une ? À mon avis, la seule véritable hérésie de ce portage est plutôt de favoriser le TAS (tool-assisted speedrun ou chasse au meilleur temps utilisant les capacités spécifiques d’un émulateur qui n’existent pas sur le matériel original) sur un support « officiel », car je suis totalement opposé à ce concept auquel je n’accorde aucun crédit. Par contre, jouer à SMK avec un stick, je pense que certains l’ont essayé dès 1993 avec le Super Advantage. Qui, pour le coup, devait très mal porter son nom vu qu’un jeu de course 16-bits en mode 7 a tout intérêt à être joué avec une croix directionnelle pour profiter davantage de la précision exceptionnelle qu’offre ce genre de jeu. Je souhaite d’ailleurs bon courage à ceux qui voudraient s’essayer aux techniques de boost de SMK avec un stick

On comprend que Super Mario Kart est ton chouchou dans la série, mais est-ce qu’un autre épisode a su trouver grâce à tes yeux ?

Je pense que Mario Kart : Super Circuit, sorti sur GBA en 2001, est l’héritier le plus proche (et de loin) de SMK, surtout qu’il est de loin le moins axé multijoueur totalement barré et très porté sur un solo magnifiquement bien calibré. Les autres Mario Kart ont énormément perdu leur équilibre solo/multi, ce qui ne leur enlève pas forcément leurs qualités de gameplay, à une exception près pour moi. Concrètement, j’aime beaucoup Super Circuit donc, j’aime plutôt bien Mario Kart 64 même s’il ne m’avait pas énormément emballé au départ, et Mario Kart DS qui correspond pas mal à ce que j’attendais chez l’épisode 64, avec davantage de fluidité. Quant à Mario Kart Wii et Mario Kart 7, sans que j’y prenne un pied d’enfer, je les trouve plutôt sympa à jouer en multi même si c’est la foire d’empoigne la plus totale. Le plaisir de conduite y est encore présent à mes yeux, bien que totalement incomparable à celui que me procurent SMK et, dans une moindre mesure, Mario Kart Super Circuit qui est sans l’ombre d’un doute celui sur lequel j’ai passé le plus de temps en solo et en Time Trial, après SMK bien entendu.

Et à l’inverse, y a-t-il un Mario Kart que tu détestes ?

J’ai volontairement zappé un épisode car j’attendais cette question… Oui, il y en a un que je ne peux vraiment pas blairer, c’est Mario Kart Double Dash !! sur Gamecube, qui constitue de loin la plus grosse déception de ma « carrière » de joueur. Je trouve que ce jeu, en plus d’avoir trahi des bases de la série en prenant des risques très mal calculés, est vraiment à l’origine de la loterie infecte que Mario Kart est devenue en multijoueur. Si le concept de deux personnages par véhicule (vu que ce ne sont même plus des karts…) et l’absence de sauts, principaux défauts du titre pour moi, ont fort heureusement disparu dès la version DS, j’ai vraiment l’impression qu’il a engendré une génération de Mario Kart où le talent de pilote ne se trouve plus du tout récompensé à sa juste valeur, et je ne peux pas pardonner un tel choix de la part de Nintendo. Si Nintendo a pris, sur Gamecube, des risques vraiment payants sur d’autres titres phares de leurs sagas (comme Mario Sunshine ou The Wind Waker), je pense que celui pris sur Mario Kart est vraiment regrettable, surtout que le succès commercial du jeu leur a donné raison, ainsi que celui de ses successeurs.

Super Mario Kart combine parfaitement le fun immédiat et le gameplay technique. Penses-tu que ce mélange s’est déséquilibré par la suite ?

Hélas oui, et c’est ce que je déplorais justement en évoquant Double Dash. Si la partie pilotage reste fine et subtile, elle ne compte plus autant dans le succès qu’avant… enfin c’est pire : elle est devenue minoritaire. Je pense que ce qui a fait le succès de la recette Mario Kart dès SMK, c’est ce mélange très habile de technique de pilotage, de convivialité/fun, de tactique pure et de réussite. Si Mario Kart 64 se révélait encore plutôt équilibré à ce niveau, et ce en dépit de l’apparition de la maudite carapace bleue, et que Super Circuit n’a jamais vraiment pu tenir la comparaison du fait d’un accent très peu porté sur le multi, j’estime que Double Dash a totalement brisé cette incroyable harmonie et rendu Mario Kart certes encore plus accessible et populaire, mais aussi bien moins technique et profond de ce point de vue.

Les prochains championnats du monde se dérouleront en France du 12 au 16 août. Es-tu emballé à l’idée de remettre ton titre en jeu ou préférerais-tu le garder pépère encore quelques années ?

J’ai d’ores et déjà annoncé que j’avais encore faim et que quiconque avait l’intention de me reprendre mon titre en Time Trial s’exposait à une terrible désillusion. Je pense que ça répond à la question

Ces championnats du monde sont ouverts à tout le monde. Encourages-tu les joueurs de tout niveau à y participer ?

Bien entendu ! Il faut voir ça comme un grand tournoi « open » où la notion de niveau n’entre pas en ligne de compte. Le championnat du monde de SMK, en dépit de son aspect compétitif d’envergure internationale et de très haut niveau, demeure un événement retrogaming auquel tout le monde peut assister, et surtout participer. Concrètement, employer l’excuse du niveau trop faible nous a toujours ennuyé, car on n’attend pas des participants qu’ils viennent pour défendre un quelconque honneur, mais plutôt s’éclater, rencontrer les meilleurs joueurs de la planète et apprendre à leur contact. Donc nous faisons plus qu’encourager les gens de tout niveau à s’inscrire au championnat, d’autant plus que nombreux sont les débutants à avoir franchi le pas et à pouvoir témoigner de la réussite de leur expérience. Certains en sont même ressortis avec l’envie de s’améliorer et l’ont fait, passant du statut de cuillère de bois à celui d’outsider sortant régulièrement des phases de poules et pouvant pourrir la vie de quelques top players de temps en temps

Nintendo considère-t-il cette compétition d’un oeil bienveillant ou s’y désintéresse-t-il complètement ?

L’investissement de Nintendo France se limite à un sponsoring sous forme de dotation de consoles et de jeux. Mais ce partenariat s’avère d’une telle générosité de leur part, et surtout d’une telle fidélité depuis maintenant 12 ans, qu’on ne peut que saluer un tel degré d’implication. Peu de grands acteurs du jeu vidéo en feraient autant… Concrètement, cette année nous avons droit, de leur part, à cinq packs Premium Wii U et à cinq exemplaires du nouveau Mario Kart sortant sur ce support le 27 mai. S’ils ne participent pas à l’événement en tant que tel en nous fournissant leur soutien au niveau des infrastructures, la qualité de leur sponsoring demeure impressionnante et nous ne saurons jamais assez les remercier pour cela.

Existe-t-il un autre jeu dans lequel tu pourrais t’investir autant que dans Super Mario Kart ?

D’un point de vue associatif, clairement pas. Les autres jeux que j’adore au point d’y jouer et rejouer, ou d’en faire des speedruns, sont des titres purement solo. Après, je m’éclate régulièrement sur des modes multijoueur en ligne, surtout sur les GTA et Assassin’s Creed, et je n’aurais pas été contre le fait d’être meilleur sur les PES, en tant que mordu de foot qui y a pas mal joué, mais jamais à un niveau élevé. De toute façon, l’investissement dont moi et les autres membres actifs de la communauté faisons preuve vis-à-vis de SMK est surtout dû au vécu que nous avons avec ce titre, qui est vraiment le jeu multijoueur de notre enfance, avec Street Fighter II pour certains. Je pense que cela entre énormément en ligne de compte dans le degré d’investissement dont on peut faire preuve à l’égard de ce jeu, moi le premier. Du coup, non, je ne risque pas de renouveler ce type d’expérience avec un autre titre, surtout que je ne vois clairement pas sur lequel le faire. Pour ce qui est de l’investissement en termes de recherche de la performance, j’ai toujours dans un coin de ma tête l’envie de briller également sur Mario Kart : Super Circuit, et à la rigueur Mario Kart 64. Un meeting international inspiré des championnats SMK a été organisé l’an passé sur ce titre et sera renouvelé cette année, et j’envisage d’y aller si les circonstances (hélas peu favorables a priori) me le permettent. Par contre, sur d’autres jeux, je me contente d’en apprécier l’expérience solo, de les finir à 100% et éventuellement de passer du bon temps en co-op (comme sur un Portal 2 par exemple) ou en multi compétitif. Mais ça s’arrêtera là.

Aujourd’hui, est-ce que tu attends impatiemment la sortie de Mario Kart 8 ?

Je ne l’attends pas « impatiemment » mais ai quand même hâte de m’y essayer. En tout cas j’ai précommandé la version collector avec la « maudite » carapace bleue, collectionneur stupide que je suis. Cependant, j’ai quelques attentes particulières envers ce jeu…

Justement, la meilleure chose qui pourrait arriver à la série Mario Kart, ce serait quoi pour toi ?

L’arrivée de la HD avec ce Mario Kart 8 devrait déjà offrir une expérience très agréable visuellement, surtout que je fais confiance à Nintendo pour nous offrir un jeu idéalement fluide. En fait, j’attends de voir concrétisés les espoirs que Mario Kart Wii ne pouvait que partiellement réaliser : un Mario Kart sur console de salon avec un multi très riche aussi bien offline qu’online, fluide et agréable à conduire… mais aussi, pour le coup, magnifique, et par pitié, amputé de ces saloperies de motos ! Ou alors, que ces dernières constituent le véhicule des débutants, et qu’enfin les karts désignés comme tels soient les véhicules les plus performants sans discussion possible. Ça va faire trop longtemps que j’espère revoir Mario Kart justifier son titre. Qu’il soit le leader incontestable dans le domaine du jeu vidéo de course fun et décalé est une chose, qu’il assume correctement son nom en est une autre et j’espère vraiment pouvoir prendre mon pied avec des karts purs et durs qui mettent leur misère aux motos, voitures et autres poussettes qui n’ont rien à faire sur une Rainbow Road par exemple

Merci beaucoup d’avoir eu la gentillesse d’accepter cet entretien. Bonne chance pour les futurs championnats du monde ! 

Merci beaucoup également, et à bientôt

Guillaume Leviach, alias Mario86, est le président de la Fédération française de Super Mario Kart. Vous pouvez contacter la fédération à l’adresse suivante et vous abonner à ses comptes sur les réseaux sociaux.

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