Les liaisons dangereuses. Cholderos de Laclos

Par Nelcie @celinelcie

Les liaisons dangereuses, version ciné avec John Malkovitch et Glenn Close, fait partie des films que j’affectionne particulièrement. En grande partie pour l’intrigue qui y est menée. Mais je n’avais jamais pris le temps de m’intéresser au roman. L’une des raisons à cela est que pendans longtemps j’ai boudé le style épistolaire, sans vraiment savoir pourquoi, d’ailleurs. A présent, sans que cela soit devenu mon style littéraire préféré, je lis bien plus volontiers les romans épistolaires. Et donc, j’ai voulu connaître la version papier de ces échanges entre le Viconte de Valmont et la marquise de Merteuil. J’ai alors proposé une lecture commune sur Livraddict

Synopsis

La jeune Cécile Volanges quitte son couvent pour faire l’apprentissage du monde et épouser le comte de Gercourt, mais une de ses parentes, la marquise de Merteuil, entend profiter de ce projet de mariage pour se venger d’une infidélité que lui a faite autrefois Gercourt. Elle charge donc son complice, le vicomte de Valmont, de pervertir Cécile avant ses noces. Mais loin de Paris, dans le château de sa vieille tante, Valmont s’est de son côté mis en tête de séduire la dévote présidente de Tourvel, et une idylle bientôt se noue entre la « petite Volanges » et le jeune Danceny.

Mon avis

Ce roman n’a pas été un coup de cœur, néanmoins j’ai beaucoup aimé découvrir cette œuvre, et je pense qu’il fait partie des romans à avoir lus dans sa vie.

A travers les lettres qui composent cette œuvre, nous allons découvrir comment la Marquise de Merteuil et Valmont, son ancien amant, vont tenter de mettre sur pied un plan diabolique dans le seul but d’une vengeance.
Le style épistolaire est un vrai plus dans cette œuvre, puisqu’il permet de mieux cerner les pensées de chaque personnage, sans s’encombrer de détails inutiles qui pourraient parasiter. Ainsi, une fois le décor planté, l’intrigue posée, on comprend rapidement que ce qui fait l’intérêt principal de ce roman c’est la façon dont l’auteur va décortiquer l’âme humaine. Dans ses actions les plus cruelles aux plus nobles. Les personnages sont donc le point fort de l’histoire, et l’on se rend compte  que chacun est soigneusement travaillé, aucun détail sur sa psychologie n’étant oublié. Cependant, j’avoue n’avoir pas eu la même affection pour tous les personnages. J’ai trouvé Cécile Vollanges bien trop naïve, même pour une fille sortant du couvent, et j’ai fini, au fil de lettres, par mieux apprécier Madame de Tourvel, derrière ses airs de dévotes.
Evidemment, les relations entre les personnages sont la clé de toute cette intrigue. Et c’est donc avec plaisir que j’ai lu chaque correspondance constituant ce roman. J’ai aimé être témoin de cet amour naissant entre Cécile Volanges et le chavalier Danceny, même si comme je l’ai dit je la trouve trop naïve. J’ai également aimé les échanges entre Valmont et la Présidente Tourvel. Mais ma préférence va aux lettres que s’échangent Valmont et la marquise de Merteuil. Ces lettres où l’on voit le côté calculateur et manipulateur des personnages. Oui, je me suis surprise à préférer les lettres les plus retorses aux correspondances plus sages et polies. Mais après tout, n’est-ce pas justement tout ce qui fait l’intérêt de cette œuvre ?
Pour terminer, le dénouement de cette œuvre s’avère… surprenante ! Une fin qui déjoue les habitudes et dans laquelle l’auteur ne se contente pas d’un simple « les gentils sont récompensés et les méchants punis de leurs mauvaises actions ». Ce roman est délicieusement immoral jusqu’à la fin, et franchement, c’est bon !

En conclusion, Les liaisons dangereuses est un classique qu’il faut avoir lu au moins une fois dans sa vie.

Côté challenge


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