Critiques Séries : The Smoke. Saison 1. BILAN (UK).

Publié le 27 avril 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

The Smoke // Saison 1. 8 épisodes.
BILAN


Les américains ont eu Chicago Fire, les anglais ont eu The Smoke. Cette petite dernière née sur Sky 1 est une série dramatique assez brute qui, partant d’un solide premier épisode, s’éparse de façon assez étrange tout au long de ses huit épisodes. Disons que la force même de cette série c’est le personnage de Kev incarné par Jamie Bamber. Il faut une entrée en matière particulièrement fracassante, laissant tomber le pantalon, dans le premier épisode de la série. Ce n’est pas fracassante d’un point de vue comique mais purement dramatique. La série veut nous montrer à quel point le personnage souffre et est tout simplement douloureusement atteint. Il n’a plus d’appareil génital, brûlé par le feu. Tout cela va permettre malgré tout de débuter l’histoire de ce personnage et de creuser un peu plus ce que celui-ci peut réellement nous raconter. C’est à la fois une série touchante et maligne mais aussi une série décevante et pas toujours juste. Il y a une volonté de nous surprendre avec quelque chose d’assez choquant et puis tout d’un suite, plus les épisodes passent et plus cette routine incessante commence à s’installer dans la vie des personnages. Car le but n’est pas que ce se concentrer sur Kev (heureusement d’ailleurs sinon on aurait très bien pu avoir envie de se suicider) mais aussi sur les autres personnages qui n’impliquent pas toujours quelque chose d’aussi fort.
Le monde des pompiers est un monde particulièrement intéressant d’un point de vue purement esthétique. Le feu est quelque chose d’assez intéressant à travailler à l’image mais cela ne veut pas dire que The Smoke traite que de feux. Car il y a d’autres interventions durant ces épisodes couvrant plus ou moins bien tous les secteurs d’action du pompier. C’est parfois un peu décevant, notamment car on aurait presque envie d’en attendre un peu plus. Mais bon, je ne vais pas non plus trop bouder mon plaisir dans le sens où Jamie Bamber dont je suis un très grand fan depuis Battlestar Galactica assure sa part du boulot. Les révélations faites au fil des épisodes sur les personnages et leurs histoires personnages prennent pourtant de l’ampleur (notamment à l’issue de l’épisode 1.06 avec Asbo et Kev) mais ce n’est peut-être pas suffisant. Il y a certes Trish dans le 1.07 qui vient très bien servir le récit mais ce sont des petites histoires de ce genre là qui ne remplissent malheureusement pas suffisamment les épisodes à mon goût. Disons que j’en attends peut-être un peu plus de la part de la série. Ou un peu trop. The Smoke reste malgré tout une lecture intéressante du monde des pompiers, notamment d’un point de vue purement dramatique.
La série est d’ailleurs très travaillée esthétiquement ce qui donne le ton. C’est souvent gris, très terne mais c’est aussi un moyen assez intéressant de faire les choses dans le sens où le monde des pompiers n’a jamais été rose. C’est un monde difficile qu’il n’est pas nécessaire de dépeindre de façon joyeuse. La série s’amuse et nous délivre même certainement ce qu’elle peut faire de mieux quand il s’agit de nous goinfrer de guimauve et d’émotions. En tout cas je ne pouvais pas demander mieux de la part de The Smoke. Les dialogues ont beau être assez intéressants par moment, ils ne sont pas toujours pertinents à mon goût. Dans le premier épisode j’avais déjà pu ressentir ce léger problème. Subjugué par l’esthétique je n’avais pas non plus trouvé un moyen d’être aussi absorbé que j’aurais pu le souhaiter. En tout cas, je ne regrette pas d’avoir été au bout de The Smoke. La série n’a pas encore été renouvelée pour une saison 2 par Sky 1 mais peu importe, je ne suis pas non plus certain que cela soit indispensable de voir une suite (sauf pour résoudre les intrigues laissées en plan).
Note : 5/10. En bref, globalement correct sans être surprenant, la série gagne des points grâce à une belle esthétique et à un Jamie Bamber plus naturel que jamais.